Ze manoir

mardi, mai 31, 2005

À la fonderie.

À la fonderie, aujourd'hui, on célèbre. Ya rien de précis, mais ça divertit. On sourit et on danse, on s'envoie des lingots brûlants et ça nous fait rire. À la fonderie, on a décidé de pas se faire chier pour la journée, d'oublier les tracas d'hier le passé. Parce que si on cesse d'y penser, alors peut-être qu'ils existeront plus. Mais se fait pas de fausses idées. On fait seulement danser jusqu'à s'étourdir pas possible, à manquer de souffle mais à se trouver jolie dans un jungle mentale, lascive comme un fauve, chatoiement comme la robe. À la fonderie, on regarde le métal couler et on salive en s'y baignant. Hier ya l'inspecteur de la terre qui s'est ramené et ça nous a foutu un sale trouble. On s'avait plus quoi faire, quelle place être. Mais ça nous a épuré les saletés, peut-être en même temps tué quelques rêves vagabonds, mais on se sent vaguement mieux. Maintenant, on a envie de jouer, alors on se lance les lingots. On a ouvert les portes toutes grandes au public, quelques temps rares. Personne semble entrer pour le moment, mais on espère que ça viendra. À la fonderie, on est trop souvent au boulot prisonniers heureux pour se faire moquer. Mais la fonderie, c'est le mouvement magnifique. La valse, à la fonderie, elle s'ouvre. Faut profiter, le métal aussi brûlant, c'est si rare.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

samedi, mai 28, 2005

À la fonderie.

À la fonderie, on est tous un peu parano. Faut dire que chaque larme de métal qui coule le long des tuyaux est huit sphères d'imagination supplémentaire. Chaque rayonnement lumineux de l'acier coulant transporte son univers, un peu comme les nuages, mais ça bouge en mieux. Alors à la fonderie, on s'imagine n'importe, et ça tourne pas toujours très rond. Surtout qu'on m'a filé le titre d'espionne. Inventer des scénarios pas possibles, craindre pour savoir, c'est plus que mon rôle. J'ai tant à protéger. Toute la fonderie. J'erre dans les ombres pour découvrir toujours plus loin le sens des têtes. La fonderie m'a toujours entraînée, jeux après jeux, j'ai été forgée parfaite. Mais quand ya un véritable intru qui s'immisce dans la fonderie, par chance ya les pelles, les pistons et les éclairs, parce que je m'oublie trop rapidement, je marche sur le fil de fer sans ombrelle. À la fonderie, on est tous un peu parano. Ya les systèmes d'alarme les plus sophistiqués, ya même des pièges à rats. Mais en conseil, on a évoqué le traître de l'intérieur. Ça me sonne bien. Il bouge pas le coquin. Il attend que ses pousses grimpent plus profondément. Sans changement dans les ombres, j'arrive à rien. La stabilité, ça me tue d'ennui. À la fonderie, ya bien une chose, c'est que tout coule, tout bouge. Le métal brûlant, il emplit tout ce qu'il peut. Il bifurque. Le linéaire, très peu pour lui. Sur ma poutre au plafond de la fonderie, j'attends perchée comme un fauve un mouvement convaincant, histoire de pas me trahir (à la fonderie, on est tous un peu parano). Alors je bondirai pour sauter à la gorge.
À la fonderie, on a beau être tous un peu parano, on a jamais peur. On vire chez le mouvement d'action, parce que les lignes droites, c'est pour refroidir le métal.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

vendredi, mai 27, 2005

À la fonderie.

J'ai cette affinité avec les métaux. La machinerie lourde m'excite. Les métaux et moi, on se comprend. La scie ronde ou à ruban, la perceuse, sableuse, polisseuse. Ou la soudure. Quand on fait gicler une goutte de métal chaud sur les pièces à assembler. Comme si ce métal, au contact des corps, devenait un acide trop puissant, pas le bon choix de métal. Et si yavait pas de bon choix? Quand le métal-acide s'étend sur les corps, ça pétille et trop souvent ça explose au visage. On retrouve des sillons de larmes éternelles. L'acide qui fond fait trembler les corps. Mais souder deux aimants du même pôle? Je sais pas le résultat. Ils s'attirent à se repousser. Ça crée une tempête dès qu'ils sentent leur souffle. Genre de fission nucléaire trop grande. Ils disent qu'il faut équilibrer, que de toute façon, la création n'existe pas. À quoi bon?
J'ai envie de m'asseoir à la fonderie et m'imprégner du jus de l'acier fondu. Me crever les yeux avec du magnésium, ne pas porter de masque. Regarder la chaleur et sourire sous l'éclat fondu de l'acier. J'observe et me fait toute petite, loin sur ma poutre qui domine au plafond. Malgré tout, à la fonderie, on racole sur mon sujet. On dit que j'ai les cuisses aussi chaudes que lorsqu'on fond le fer. Il paraît que ça renforce le coeur. À la fonderie, les métaux refusent les moules. Ils préfèrent se couler les uns dans les autres, une suite ininterrompue de caresses et de brûlures. Assise universelle, j'admire les métaux qui n'ont que ça à faire, s'entrechoquer et se mirer face à face, polis dans leurs façade, encore brûlants de leurs étreintes. Je ne peux même plus compter le nombre de fois que je me suis mordue les lèvres, la langue. Visions torturaires, j'ai jamais pu retrouver chez moi la stupeur de leur beauté.
À la fonderie, on racole que j'ai les cuisses aussi chaudes que lorsqu'on fond le fer. Mais il paraît que ça renforce le coeur. À la fonderie, on est poli jusqu'à des miroirs. On n'espère jamais faire pleurer des coeurs fondants. À la fonderie, quand je mets à égalité, c'est sur ma poutre. Alors on voit pas sous ma jupe. Et ça, c'est le plus grand des podiums.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

jeudi, mai 26, 2005

Et si les compliments m'allaient bien?

Je me sens toute douce. Plus douce encore que ma peau à l'éveil au petit matin. Prête à pardonner les fautes de tout le monde, prête à sourire de nouveau, est-ce bientôt le temps du muguet? Je me sens rayonnante les mains vers les autres. Catholique du pardon. Comme si je pouvais absoudre. On racole que j'ai un complexe de supériorité. Je crois pas au complexe. Je suis que convaincue. J'ai une bonté sans égal si je le veux vraiment. Une patience divine et infinie, une douceur qui valse avec les cheveux de boucles éparses (parce que c'est mignon). J'ai envie de retrouver la douceur des draps de soie sur mon corps nu. La caresse d'une feuille de saule, le contact oh oui émouvant de l'acier. J'ai des envies de maison aérienne et de chaise fraîchement beige pour accueillir bras ouverts mes repentirs aux fautes jamais avouées (commises?). J'ai envie d'un sourire tendre et cher et de yeux brillants mais d'étoiles. Ce soir je prends une pause, oubliée dans mes draps de soie, je ferme les yeux jusqu'à zéro. Je sourirai toujours, même après le départ. Ma paupière ne dort qu'une fois.

1 Révérence(s):

  • Un post qui fait du bien à lire aujourd'hui. Juste ça.

    Par Anonymous Anonyme, à  27/5/05 16:00  

Pour s'incliner

<< Manoir

La charogne fraîche et ses mouches.

Aujourd'hui, dure journée pour le corps. Mutilée d'un peu partout, j'étais aveugle faut croire. Et j'ai de plus en plus l'impression que je me fais bouffer mon chandail par un nuage de mites. C'est chiant. Me ramasse nue sans même le vouloir. Trop d'hommes qui tournent et veulent bouffer un morceau. S'ils voyaient que l'exigence dans leurs yeux baveux. J'ai pas envie de me cacher dans un coffre en cèdre. Il y a maintenant trop longtemps que je tourne en rond sans plus rien comprendre de mes états. Je me dépossède. Et c'est moche. Je sais plus mes envies, ça change comme si ma Terre révolutionnait en vitesse toujours plus folle. Je sais seulement que je veux du clac clac. Clair et précis. Comme un chirurgien je veux voir mon sang couler clair sur mon flanc. Les fantasmes mordorés reluisent de l'autre côté du lac, je suis trop lasse pour nager. Les jours coulent et j'ai une mémoire qui retient tout. Je suis lasse des murmures d'ange à l'oreille. Parce que viande-moi, c'était dépèce-moi ensauce-moi viande-moi. Boucherie de mon corps. Pour le reste, c'est que l'insecticide.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

mardi, mai 24, 2005

Une lady ne se bat jamais pour sa cause.

Tu me prends pour qui, petit? Qu'une salope capable d'explosions de violence? T'as même plus envie de m'approcher pour me baillonner. Compte pas sur moi pour être la vierge éplorée. Je crierai jamais au rappel. Tu peux me piler de dégoût. Mais qu'une fois. Tente pas ensuite de m'approcher de sentiment. Et si tu lui fais qu'un seul soubresault souffrant, t'auras la baffe à jamais. Si mon egotrip s'accoquine à ta réalité, t'auras mal, t'auras mal mon chou. T'auras même pas le droit à la beauté du sang. Tu perdras tes dents je te crèverai les yeux. C'est de la menace que je te fais. Du hardcore à dépérir.

1 Révérence(s):

  • Aime-toi. Vas-y, idolâtre-toi. Vénère-la-toi-ta-majesté. Jouis de te voir si belle et si puissante. Ris! Allez, RIS, ris à en pleurer.

    Pleure un peu trop longtemps, en riant; et méprise toi comme tu méprises tout le monde.

    Ton règne soumet-il qui que ce soit? Pas même toi-même.

    Par Anonymous Anonyme, à  25/5/05 15:43  

Pour s'incliner

<< Manoir

Ma gun stripper.

J'ai un projet sans motivation à créer, mais c'est à créer. Alors je délire mon tête dans une atmosphère de mes plaisirs, la fille en clip britney, la gun stripper. Métal, latex et pulpe. Le dépotoir d'auto. Le scorpion géant. Les siamoises qui cuisent dans la porte des enfers. C'est tellement grossier que ça réussit à presque éclipser le moche, le trop. Ya trop peu de temps mais c'est développer l'intelligence dans du déjà-vu, un trip moderne du binaire en anciennes religions. Ou même pas si. Jésus bouffé par Ouranos. Et donc la pierre à la couronne d'épine. Me suis tapée la soirée intense en dessin, mes couvertures de livres. C'est déjà pire que tout le reste du classe ensemble à réfléchir dans un bain de sang. J'avais la poussée au dessin, alors que j'y touche jamais. J'ai jamais dessiné. J'ai pas la main. Le moche de pas faire ce qu'ya au tête. Mais là, c'était parfait. Parce que l'écriture faiblissait trop face aux images. J'ai du talent pour pencher une fille sur une moto. J'aurais peut-être dû participer à ce calendrier. Serrer cuir et métal entre mes cuisses. Genre de chose qu'en dessin rêve privé. M'appliquer. Réapprendre à contrôler mon corps. Danser comme l'animal sur le plancher de la maison, la musique sexy et d'énergie, passer du temps à réapprendre à bouger. Yen a qui disent que toutes les filles sont belles à danser. Moi je danse pas. Je joue encore toujours. Ce rôle contre mon miroir, sans faille dans la boum.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

dimanche, mai 22, 2005

"- Si tu savais comme je suis bien à ne vivre que pour moi. Si je commençais à m'occuper des autres, ma vie serait un enfer tellement plus grand que celui dans lequel j'erre maintenant. Et puis là, ya des fucking limites à se tuer."

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

Je t'aime ma maudite folle d'amour (ton bras est plein de sang).

Je n'arrive plus à viser droit. Tout tombe à côté. Même mes verres de contact ont passé la nuit à sécher sur les carreaux, à côté de la poubelle. Je marche croche par mes pieds abîmés et je louche quand je dois enfoncer dans un trou. Mes mots sonnent pas mon tête, faut des reprises pour arriver à filamenter de la bonne couleur. Suis pas une bonne deuxième. J'écoute trop les pulsions de l'air et j'arrache en zigzag. C'est comme sonner en carillon désacordé. J'ai la main trop juste dans les délires vagues, mais en bonne volonté, ça s'englue près des récifs.
***
Hier de jour, j'étais tellement merveilleuse, je pensais réellement être une bonne personne. J'ai un coeur pur et qu'un bouclier pour pas être corrodée. Mais là en soirée avant même de m'ensevelir sous les plaisirs du vin, j'ai eu des pensées horribles aux autres. Sans méchanceté, mais des plans d'individualisme même trop grand pour moi. Ya tout de même la conclusion que la franchise est nécessaire, moi je m'arme d'indifférence. Et les jeux, ça détruit tout plaisir de vivre. Les jeux c'est bien fun quand ça reste un jeu. Les jeux, ça tue quand on entre des sentiments. Les jeux en sentiment, ça se détourne sans exception aux troubles de pouvoir. J'exècre le pouvoir comme pas possible. J'en ai peur du manque de liberté. Les fans s'enrubannent eux-mêmes. Moi je veux pas voir ça et surtout pas le créer. Mais c'est impossible de dire les vrais horreurs du pouvoir, faut que le voir. Je peux qu'écrire du théâtre de pouvoir. Le pouvoir d'amour les pires jeux. La Muerte qui narre dans toute sa raison. "leur envoie mes meilleurs souhaits de bonheur, mes meilleurs souhaits de bonheur!... signés avec six balles de revolver." bang bang bang! oh yeah! bang bang bang.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

samedi, mai 21, 2005

Lame diocèse.

J'avais la méga idée sur le ppouvoir. Ma réflexion mes sensations. Le pouvoir qui m'attaque vilain après tant de temps. Mais cet endroit est maudit. Je peux plus écrire à cet endroit. Ya encore une araignée qui est passée sur le mur, dans ma face. La troisième en un mois. Suis debout sur ma chaise qui tremble et la salope est je sais pas où. Je crains pour ma vie durant la nuit. Mais je dois compléter mon dix heures de sommeil en quatre jour. Elle était la plus dégoûtante. J'ai peur. L'endroit est maudit. Vacance-voyage d'araignées sur mur sable.

3 Révérence(s):

  • tu lui files un sale coup de journal en plein gueule à ton araignée...
    ça fait rien les araignées
    c'est juste repoussant
    descend de ta chaise et pile lui dessus...
    ;-)

    Par Blogger Julie Lacasse, à  21/5/05 19:57  

  • Si l’araignée meurt, ta peur meurt. Mais là, où est le but de tuer pour voir mourir un sentiment.

    Par Anonymous Anonyme, à  22/5/05 03:25  

  • C'est de toi, cousin? Je pensais l'afficher sur mon mur.

    Par Anonymous Anonyme, à  25/5/05 15:46  

Pour s'incliner

<< Manoir

jeudi, mai 19, 2005

Les jambes gluées-collées de mots à suppôt miam.

Je n'arrive plus à rien comprendre. C'est pire que si j'étais dans une salle enfummée, avec dix-huit personnes qui parleraient dans mes oreilles et que je doive en saisir un moindre sens. Je vois plus rien de clair. Comme si tous mes enseignements sont si bien entrés en moi que je n'ai plus à y réfléchir. Ou vaguement. C'est pas normal. Je trouve plus de musique qui va avec mon état. Ya rien qui va juste assez toucher la sensibilité. J'avais l'envie d'ensevlissement de poésie, c'est bien beau, mais ça donne rien de passionné. J'entre dans rien. J'ai tout en surface.
Suis prise dans un jeu horrible qui m'a trop bouffé mon temps, qui m'a trop tiré de pensées. J'arrive à rien de bon. Les jeux, ça m'amuse quand je gagne. Sinon j'ai que l'envie de renverser la table par terre et laisser toutes les merdes considérables ramasser. Mais ça règle rien. J'ai des envies de déverser des mots jusqu'à gluer pas possible un petit mignon, j'aurais tant à écrire à des tonnes, parce qu'un mignon ou un autre, ils se valent. Les regards du dessous, je me les réserves. Et tous les pauvres mecs débilent qui espèrent je sais pas quoi je veux pas le savoir. Qui parlent comme si leurs couilles en corde vocale. Mais à vouloir agir en grand, faut avoir l'âge qui communique avec le rêve. C'est que dans l'explicité-non, ya plus que le talent de la coupe impect. Je rôde mouillée avec mes mots. On jurerait Cléopâtre dans son bain de lait. J'ai les exigences finales pire que la cravache, mais faut pas essayer de me jouer. Je paye pas pour une belle gueule. J'ai sommeil. Mais ya rien de tout ça qui salira pourir mon intérieur. Je ferme l'oeil d'un monde de regards qui m'assomment, si on aime que se limiter à ça pour séduire, faudrait mieux regarder dans la toilette si son vomi veut bien le prendre sous son aile.
Aller, t'auras même pas le temps de remballer ta viande. Ta bite meurt si elle sort. T'as pas de droits. Ha.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

mardi, mai 17, 2005

Déshydratation.

J'écrivais comme je pense dans mon tête. Version au ralenti pour être capable de suivre le rythme, de l'écrire. Trop souvent, maintenant je pense comme j'écris. Ya la différence. Ça change les choses. Ça permet moins de changer de retourner. Et comment le travailler?
J'ai plus rien à lire. Tout m'ennuie. J'ai tout fini ce que je désirais pour un temps. Me faudrait découvrir un genre inédit. Mais j'ai pas la force de courir les places. Vraiment tous les bouquins m'ennuient. Et j'ai terminé l'essentiel de l'étiquette. Suis à court. Et puis, j'ai plus rien d'obligation à écrire. La fin obligée du soap. Un conte pour enfant, mais ça compte pas. C'est trop moche. J'ai pas envie de jouer à la boîte à musique. C'est le départ à la dérive. Me reste que blader. Si en trois heures j'ai pas d'idées, alors.. Alors rien. Que l'ennui.
Danser jusqu'à mourir.
Il me faut un choc comme Les Feluettes de Michel Marc Bouchard, à l'Espace Go. Il y a longtemps, mais la force.

2 Révérence(s):

  • Tu n'as plus rien à lire!

    j'en crois pas mes oreilles, vite, quelqu'un, passez lui un livre!

    Par Blogger max cat, à  18/5/05 10:40  

  • Des livres en ligne pour passer le temps..quoique je te conseille pas la section libertinage..j'en suis encore traumatisé par les déviances sexuelles qu'on y trouve.

    http://jydupuis.apinc.org/

    Par Anonymous Anonyme, à  19/5/05 18:18  

Pour s'incliner

<< Manoir

lundi, mai 16, 2005

Saccadée d'ignorance.

peuplier. elfe. muguet. magnolia. homme. or. ambre. flanc. dragée. cristal. escalier. renoir. pain. léopard. rouge. vert. plume. canine. chaîne. vague. ruisseau. brume. rein. cil. lèvre. lapin. nain. football. neige. nunavut. jupe. ongle. tournevis. gloss. cresson. cinéma. montage. lunette. pomette. gin. bière. amaretto. soie. ébène. boxe. saloon. éperon. corrida. kiwi. sang. colle. bleu. artichaut. chapeau. émeraude. perle. méduse. pluie. chaussée. gummies. gazon. graisse. crème. friction. fantasme. dessous. charbon. tête. clavier. noir. crac. glissoire. vol. thé. cake. signature. poing. départ. oubli. volume. serre. cheveu.
larme. salée. sourire.
Une flèche de beauté qui m'a pénétrée comme à chaque fois. Après l'absence des mois. C'est pas la douleur. C'est pas la souffrance. C'est pas le bonheur. C'est qu'une flèche, plus grande et intense que sa vitesse. Elle m'a frappée. Mon corps s'en est retourné. Un habitacle hors d'émotion sentiment esprit âme raison. La beauté. Unique et ultime. Ça m'a rappelée.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

Une bouchée.

J'ai ultimement mal aux pieds depuis des milliards de jours. J'aimerais seulement tellement qu'ils partent de mon corps, que je puisse les enlever et que tout se règle. Les pieds, c'est surtout du trouble, du moche à revendre. En fait, je m'en foutrerais mieux que quiconque, mais ils sont reliés à mon corps. Ils envoient des messages à mon tête. Et là, c'est de la douleur. Si yavait bien une chose que je pourrais extraire, ça serait ces débiles. Yen a d'autres qui préféraient perdre n'importe, pour ceux que c'est le coeur, j'ai même pas de regard.
En attendant, je me limite à apprécier pour les danses, danser porno sensuelle sur des notes lascives piano aérien. Fermer les yeux et sentir sa peau glisser sur les os, débloquer chaque sens, la danse en supérieure aux hommes pour les frôlements électriques. Flotter dans son corps, l'emport de musique. Ça apporte tout de suite à un fantasme d'habitation. Le bord de mer, la plage à l'arrière. Grands vitrages. Balcon immense pour les déjeuners sous la pluie. Parce qu'ya seulement que la pluie. Les jours de beau temps, c'est que gris, l'eau grise, le sable trempé tout gris, le ciel, les oiseaux, ça semble tout moche mais c'est enfin respirable. De la pluie toujours et tout en gris et blanc. Moi avec l'habillement qui s'arrange. Du blanc. Des pantalons, oh yeah, des pantalons blancs, qui filent transparents aux lèches des vagues. Blonde au vent. Vent rempli de sable et de salin, mais ça du bon. Le déjeuner qui s'envole sous la tempête. Tout ça sans bruit. Et la grande bibliothèque au plafond-verre.
J'ai le fantasme de grande eau, le feu qui monte s'enrage et tout commençait à aller dans un engrenage plus passionnant. Les contrôles sous un règne étrange. Même moi ma réclusion s'obscurcit, je vois rien clair, faudrait changer mes verres. Tout ce qu'il me reste à faire, c'est flancher mes genoux au Nunavut, l'art inuit. M'enfuir dans les neiges et les banquises, à quatre pattes quelle discussion avec l'ours polaire. Manger du gras de phoque.
Holden Caulfield, à te retrouver j'espère partir encore plus loin que tes maux.

1 Révérence(s):

  • Si tu penses aller au froid, applique le questionnement à la deux, c'est un paradis pas si vite oublié.

    Par Anonymous Anonyme, à  16/5/05 13:01  

Pour s'incliner

<< Manoir

dimanche, mai 15, 2005

Nuit et jour, pour toujours.

Je sais pas pourquoi, mais je réussis jamais à tuer convenablement, à achever au complet. Et c'est pas par manque de rage ou de volonté. Yen a qui s'amuseraient à désigner le sort. Moi je fais que m'en balancer du haut de ma chaise, les pieds qui courent à mes fesses. J'ai toujours l'air du contraire de ce que je suis. J'ai toujours l'air forte et au sommet du domaine. Et les gens, ça leur plaît d'avoir quelqu'un sur qui reposer. Ce que je me donne des airs et de l'importance. Mais suis pas pour attendre après les autres pour posséder mon savoir de merveillosité. On me prend pour la folle des récifs, on essaie presque de me jouer, mais la crainte ça démolie tout. On essaie de me sauter les perles d'orage, mais j'ai la tête plus haut, ha. Sauf que par trop de nuages, ya personne qui atteint que par coups de bondissants à la perche. J'ai vraiment les espoirs de jeux continuels, un théâtre vivant perpétuel. Mais les gens sont faibles. Trop qui sont prêts à courir des années pour gagner un marathon, mais combien à transformer les masques en peaux? Le phénomène de vieillir, les rides sillons c'est pas que physique. Ça scie les meilleures idées, les grandes volontés. J'ai toujours l'air plus forte que je suis vraiment. Je cherche toujours l'espoir d'une race à rêves sans abymes.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

vendredi, mai 13, 2005

L'ultime bang bang.

Bien assise à rêvasser des poésies qui s'annoncent du rien, j'écoute de l'autre oreille le professeur qui divague lui aussi, chacun sa branche. Mister Freud en récit. Ça m'accroche en ver d'oreille. Plutôt, ça s'immisce vaguement, mêler les réflexions, on y voit clair par les dessins au cahier d'ennui. Supposément les trois premiers tabous, interdits. Refoulements. Le meurtre. L'inceste. Le cannibalisme. Me sens bien mal partie. Faire remonter les pulsions, en prendre conscience pour les maîtriser plus que dans l'inconscient. J'en arrive que suis une ultime bang-bang. Oh yeah. Rien d'autre. Aujourd'hui plus féline que jamais, sauter sur ses proies, les mordre à la gorge. Parce que ça goûte bon. Oh yeah baby. Tu sais bien ce que je veux. Dans tes mains le regard par dessous, la lèvre qui écume. La complicité elle doit être que malsaine. La lionne, c'est elle qui chasse. Elle satisfait son mec que si ça lui plaît. C'est bien bon de se prélasser, mais elle tient sa vie comme ses couilles entre ses griffes. La tigresse, elle, se place tout devant les crocs aux abords. C'est mordre, claquer les pattes grosses comme ça. La panthère, fauve de nuit. Se dérobe et se glisse pas possible partout où il faut pas. C'est l'espionne noire qui glisse comme l'eau. Et la nuit, elle est toujours cachée sous les sourires du jour. Finalement, c'est le léopard. Le gagnant le sublime, on l'aime pour sa robe. Les apparats la redoutable puissante.
Le meurtre, je camouffle même plus mes envies. J'aime trop le sang pour conserver des vies. Oh yeah. Ça sangle solide dans mon tête.
L'inceste, j'ai des envies de pères, la minivan, même un siège bébé peut aller.
Le cannibalisme, le plus évident. La chair, mmm. Carne me. viande-moi. Aller merde!
Une reine qui cherche surtout pas un roi. Une reine qui préfère aller écumer les prisons pour se taper la pire racaille. Mais on dirait bien que l'homme qui n'est pas subjugable il rampe loin dans les conduits d'aération. Moi qui déteste le vent..
Ici, c'est la jungle. La loi de la jungle. Vivement au plus fort. Quelqu'un osera? On dit que le roi de la jungle est le lion. Faut juste pas oublier que son féminin a ses couilles entre ses griffes. Oh yeah baby, la reine a la toute puissante d'un simple clin d'oeil. T'imagines même pas le nombre d'émasculé. Et suis toujours effilée. Mon regard sharp, c'est qu'une douceur d'avertissement. Compris?
Y'en a même pas un qui ose jouer le real, le combat de vie en péril. J'arrêterai de cracher aux têtes à mes pieds lorsqu'un vrai dandy en croc se présentera à la valse.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

jeudi, mai 12, 2005

Dragée et régalisse.

Je déteste viscéralement toute forme de travail. J'ai une relation folle avec mon orienteur, en fait copain et psychologue, moi-même le sien. Mais le pauvre, je refuse toute possibilité d'avenir en emploi. Majoritairement par manque d'intérêt, même pour tous, par désir de ne jamais avoir de responsabilités d'un emploi. Un job. Qui est supposé devenir ta carrière. Quelque chose de butoir en soi. Restreindre encore plus les possibilités. Couper les champs, ça m'inquiète la perte de liberté. J'ai qu'envie de me trouver un lord pour passer mes journées à organiser des réceptions. À connaître toutes les convenances pour avoir un mariage le plus dans les règles et le plus beau. Je me marierais que pour l'étiquette. Le reste me fait chier. Mais l'étiquette. C'est que merveilleux et passionnant. Ça semble une série de par coeur inutile, mais ça repose sur la logique parfaite et simple. Presqu'une genre de philosophie. Ça apprend à réfléchir. Ça codifie les comportements humains en société, pour que tous s'y retrouve. Genre de loi. Pour les petites choses. Ya tellement de gens qui excècrent, qui disent que ça rend tout faux, bla bla, on s'en fout. Les gens, ils sont moches. Ya longtemps qu'il faut abandonner d'avoir une vraie conversation, une vraie relation avec quiconque qu'on peut rencontrer. Quelque chose de profond, faut laisser ça à quelques rares relations proches. Et ça se développe pas en société, flash sur public. Nan. C'est tout faux, suite de rôles alors pourquoi s'obstiner et nier. Avoir de bonnes relations en restant presque intégralement soi. L'étiquette, c'est pour valser avec les autres sans avoir à faire un streap-tease grossier de son tête. Le spectacle pathétique est trop la mode pour en redemander. Et si ça absolument à exister, qu'à laisser ça aux amuseurs publics.

3 Révérence(s):

  • Tu sais qu'il existe des livres, plutôt modernes, sur l'étiquette et l'art de bien paraître en public?

    Pour les précises raisons que tu exposes, je n'ai de cesse d'en réclamer la lecture, ne serait-ce que d'un seul, mais ô étrange phénomène, ils sont toujours empruntés dans les bibliothèques.

    C'est donc toi?

    Par Blogger J. Walters, à  12/5/05 11:57  

  • Désolée mister, mais t'as la mauvaise coupable. Mes livres, je les possède et les ai tellement absorbés qu'ils sont intégrés jusqu'au bout de mes ongles.
    Te souhaite d'en trouver. Les connaître, c'est un nécessité.
    rl.

    Par Blogger reine laurence, à  12/5/05 23:15  

  • holà, fille.

    tu possèdes tes livres?

    je crois qu'ils te possèdent plus que tu ne le crois.

    Par Blogger max cat, à  15/5/05 01:11  

Pour s'incliner

<< Manoir

mardi, mai 10, 2005

Blonde soleil j'ai dit.

Le retour des jours chauds, c'est bien mignon sur le sourire que ça apporte aux gens, mais merde, ça fait sortir les pires horreurs au monde. Ya tous ces débiles qui se mettent au roller et qui se croient bon et motivés de se remettre au sport. Ça pullule comme jamais. C'est sincèrement dégoûtant. Aucun style, aucune puissante, qu'un reflet encore plus pathétique de leur mocheté, de leur chair molasse. Les voir peiner à avancer, ça me donne mal au coeur. Ça ruine totalement les aspects que le roller peut avoir de bon. Et se promener sur les routes pour le plaisir de blader, là les mecs débiles en voiture se peuvent pu. On m'a déjà dit qu'une fille qui fait du sport, ya rien de plus sexy. M'en fous que certains me trouve sexy, mais ça sert à rien de klaxonner, de sortir la tête et siffler. Ça m'excite pas, ça me fera pas monter dans l'auto, ça m'encouragera pas à porter des shorts plus courts. Nan, vraiment, les gens virent fous à la vue que d'un petit bout de soleil chaud. Les mecs qui sortent de leur cocon voilé, ils se remettent à pu se pouvoir sur les filles en jupe. Merde, ya des jupes l'hiver aussi. Et aujourd'hui, une mini comme à l'habitude, un mec me reluque les jambes, cuisses puis cul de façon pas de subtilité. Après, c'est le tour d'une fille. Mais avec un regard dégoûté pas possible. C'est quoi le problème, j'ai des jambes et ça te lève le coeur? C'est pas tout le monde qui a envie de porter des sales jupes hippies. Argh, je déteste les temps chauds pour tout le monde qui devient si débile. Et pour le trop chaud. Me faut une ombrelle.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

dimanche, mai 08, 2005

Mon mucus en imbibage pour des horreurs.

Je sais pas si c'est mieux de garder une jolie innocence, en fait une indifférence bien camouflée, ou s'il faut ouvrir les yeux bien grands pour tout comprendre, tout saisir, au-delà même de l'évidence. Je sais pas. Est-ce qu'il faut mesurer ses mots en parlant avec des gens, est-ce qu'il faut réellement tenir compte que les signifiants-signifiés (toujours eux, qu'eux) sont différents pour tout le monde, que ça peut mener à la confusion. Mais tout ce monde, justement, devrait le savoir. Et donc en tenir compte sans rien modifier. C'est chiant. C'est que toutes les débilités qui peuplent préfèrent l'oublier et rendre au texte ce qu'il veut bien lui prêter comme idée, rendre au discour ce qui l'arrange. Mais c'est dégoûtant. Ça crée les malentendus et surtout ça se rapproche du non-dit. Et le non-dit, c'est bien une des plus grandes plaies qu'ya pas. Alors faut-il se laisser en expression de ce qui nous plaît, sans totalement embêter les autres, mais sans se demander ce que l'autre peut interpréter. Parce qu'on peut vraiment aller se trouver des sens cachés partout. Mais c'est chiant. Si ya pu de liberté dans ce qu'on dire, s'il faut se censurer avec tout le monde pour s'assurer de pas créer rien qu'on a pas voulu, pour s'assurer d'être bien compris. Merde. Le langage dans sa totale ambiguïté, il peut presque passer mignon. Mais c'est tout le monde débile qui me lève le coeur, ces caves qui font rien qu'oublier de remarquer les limitations, tout pousser à leur avantage. C'est comme les gens débiles (mais là vraiment profond) qui détestent l'hiver et qui profitent de l'été pour tout oublier, et là, la surprise est plus mauvaise à chaque année, parce qu'ils préfèrent rien apprivoiser. Se faire chier pour des conneries. M'en fous que l'imagination s'emporte fort par une envolée de mot, mais faut juste rester conscient. Pas croire tout ce qu'on se s'invente dans son tête. Parce qu'ya d'autres gens. Mais là, on revient au début d'un vicieux..

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

samedi, mai 07, 2005

Retour du léopard intense, ô Rémine!

Journée des premières fois. Journée à rien faire, sauf me promener sur de la musique aérienne qui me file des frissons, me promener en dansant transcendée sexy dans ma première robe d'été de l'année. Jolie robe, oh! combien mignonne. Me convains d'en posséder des millions d'autres. Rien de plus doux fou confortable. Première robe qui me rend jolie jolie pour ma première publication, ça à vie (si on compte pas le journal du collège). Mon premier poème dans un livre. C'était le lancement. Le meilleur, j'étais avec un super copain, lui aussi publié. Bravo, vous avez gagné un concours, wow, vous êtes ben bon, etc. etc. Bah, c'est tellement fun ensemble, c'était le mieux. Notre bulle de total rires ensembles, de commentaires débiles, la plus personne avec qui ma classe tombe et que je m'en fous en total. Alors on réussit à passer toute la soirée, pauvres personnes proches de nous, c'est certainement insuportable, voir des gens en méga complicité avoir une soirée tellement plus drôle et agréable que la sienne prévue. Comment les gens crachent face à ce qui était pas prévu et qui peut même déranger. La réussite de la soirée, c'était le buffet (c'était mieux, j'avais oublié de souper) et surtout, surtout, du vin gratuit. Moi alcoolo qui termine les verres de tous, même si c'est assez moche. J'ai encore mes réflexes de paumée. J'ai donc une publication de parue, une autre d'assurée, mais c'est ultimement étrange, je comprends toujours pas pourquoi publier. Je publie un peu malgré moi, par non-choix ou demandes. Ça me m'enlève rien, perturbe pas grand chose (j'ai encore pris aucune décision), mais ça me donne rien non plus (je compte pas bouffe et alcool). Faut continuer à réfléchir faut croire. Mais en incertitude, c'est tellement le plus de vulnérabilité.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

Me croque le genoux en panne d'idée.

Ces jours-ci j'ai la dent pointue solide et ça fait pas que du bien. Du bout de la langue j'ai beau me caresser les épines, lorsque je me retourne le dos, ça s'enfonce profond là où ma chair est molle, genre sous la douceur de la même petite langue. Je peux pu rien avaler sans hurler. Surtout les popsicle. Totale torture. Je peux que croquer et tout gloutonner. Aucune sensualité nourricière. Alors je remplace une compulsion par une autre. C'est le thé vert, la poche bien logée dans un racoin, c'est la barrière dans la bataille. Yen a qui se liment les dents pour les rendre plus pointues, le vampire type. Moi je me limerais pour avoir ça tout plat, me sentir plus près des dames inuits qui mâchent le cuir pour l'assouplir. Mais pas. Parce que sans les dents, je pourrais plus mordre. On m'a dit qu'ya peu de gens qui mordent instinctivement, pour le plaisir. Il doit y avoir peu de gens qui aiment la chair, qui veulent y entrer, y goûter en vrai. Préférer la surface, voir la vie qui bat, qui vrombit, mais qu'admirer. Se sentir impuissant du spectacle, ou tellement béat que l'idée est même pas d'améliorer, de participer. Merde, une fille peut pas avoir d'orgasme qu'en lui soufflant dessus.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

jeudi, mai 05, 2005

Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire.

J'ai passé la soirée à lire, essayer de rattraper tout ce que j'ai laissé en plan pour.. rien en fait. Je passe mes journées à glander, me taper du moche. J'attends de me retrouver face au mur pour par après plonger dans une dépression comateuse de nuits à orager de merdes à livrer. Et je peux même pas me plaindre que j'en ai pas envie, que j'ai pas la volonté. Parce que c'est bien la seule chose que j'ai, la volonté. Je me bute l'orgueil tellement fort que je peux me rouler moi-même, me faire faire mes quatre volontés. Alors je passerai la nuit à tout rattraper, le temps perdu on peut bien dire, parce que vraiment, je foutais rien. Je peux m'excuser en disant qu'il faut que je laisse mascérer mes idées. Mais c'est débile. J'adore essayer de me jouer. Mais c'est moi. Alors ça fonctionne pas. C'est quand même bien savoir voir au fond de soi. Mais ça laisse jamais de place à la surprise. J'aurais pu me dire que mon travail de nouvelle, j'ai rien foutu parce qu'il fallait que je songe à mon histoire, mon ton, mon style. Mais merde, c'est tout faux. Au stress de la dernière vitesse, j'ai balancé dans la facilité, genre de texte que je me tape tout le temps pour le drôle. Alors j'ai tout à lire pour me libérer de toute tentation d'activité autre qu'écrire. Ça, ça sera la nuit de vendredi. C'est que j'ai trop à écrire. Je vois la nuit qui vient, et je me vois lentement me transformer en machine, en usine plutôt. Carburant au popsicle, me ravivant par des vidéos de britney. Enfiler les textes les uns après les autres, bang bang bang ça s'ajoute sur la pile. Une usine de mots, d'encre plutôt, c'est même plus de la réflexion, c'est regurgiter tout ce que je peux, me fis sur mon instinct pour rester dans le sujet. Sais pas comment je fais, mais ça fonctionne. Aujourd'hui, grosse journée de succès. Tout pour flatter mon ego. Bonnes notes, critiques élogieuses, nouvelles charges. L'envie de tout crier pour s'enfler la tête en pas possible. Mais je le fais pas. Je sais qu'au fond, je peux faire tellement mieux. Sauf que j'y arrive pas. J'arrive pas à m'installer et dire ce que je sais supérieur. Écrire quelque chose qui me satisfait vraiment. C'est que je réussis à satisfaire les exigences avec moindre, alors pourquoi aller me brûler les doigts, pourquoi me blesser au mal, car c'est comme ça quand j'écris quelque chose qui vaut? Je me dis que j'ai encore du temps. Mais j'ai jamais voulu apprendre avant de savoir.

2 Révérence(s):

  • On se ressemble sur plusieurs points.

    Instinct maternel.

    Par Anonymous Anonyme, à  5/5/05 23:59  

  • Dans la majorité des cas, tu pourrais faire mieux... soit.

    Mais il faut respecter le niveau du lecteur. ;)

    Par Anonymous Anonyme, à  6/5/05 01:37  

Pour s'incliner

<< Manoir

mercredi, mai 04, 2005

Lapée d'aurore.

J'ai la fatigue ultimement ancrée dans le tête. C'est fort et juste avant que les paupières tombent à jamais, j'essaie de réfléchir encore un peu. D'enfiler quelques mots, parce que si je cesse, ça va flancher, je le sens. Et j'ai trop d'obligations à écrire. C'est que la fatigue est parfois amusante. Genre le meilleur entraînement face aux émotions. La composition du visage. Ne pas flancher. Comme quand yen a qui me disait marquise de Merteuil. Alors c'était de paraître sereine face à une pile d'insulte (ouais, bon.. plutôt quelques critiques). L'ego qui fait pas que souffrir. On me ronge pas mon orgueil sans que je dise rien. J'étais rouge rouge de rage, on aurait dit la honte du repentir. L'envie de tout sacrer là, de sacrer plus que des baffes à tout ce qui s'approche, mais au contraire, c'est de réussir à rendre les gens heureux de mon vouloir m'améliorer, les rendre fiers de leur bonne action, m'éduquer! Merde. On me reproche pas ce qu'ya rien à reprocher en moi. Chaque phrase enregistrée, c'est guider vers l'absolu positif pour mieux détruire, quand faudra vraiment se défendre d'une attaque. Manipuler parce que si l'autre se croit meilleur, c'est qu'en fait c'est réussit. La technique a déjà fait ses preuves, la raffiner sur chaque victime. Avait qu'à pas toucher mon orgueil. C'est dit que c'est ma sensibilité. Et je pardonne pas. Et j'ai aucune morale. Plutôt que la mienne. La jungle et basta. Mais jouer le rôle était pas assez pour combler une journée, fallait profiter de l'état fatigue totale. Alors me voilà à me forcer de pleurer quand personne regarde. Les émotions à vif par rien, une chanson cheezy à mort et j'ai les yeux rouges pas possibles, c'est à peine si les larmes salines se plongent pas dans mes joues, sur mon cou pour finir mignonne au coin de la poitrine. Mais c'était pas le temps de faire la belle. J'ai pas trois phrases de chantées qu'il faut me ressaisir, me recomposer un visage. Ya des gens qui arrivent et pas question de me taper un scénario. Surtout que l'exercice était contre ça. Je mouille peut-être huit fois dans la journée. Cesser les tremblements, aspirer toute l'eau, l'air neutre et puis paf, un sourire. Me faut vraiment trouver de l'éducation partout. Le seul moyen des journées moches. Surtout lorsque le monde est si débile.

8 Révérence(s):

  • Bonjour Reine, très bon texte, comme toujours. Tu impressionnes.
    Je peux connaitre la provenance de la photo de jambes à droite?

    L'instinct maternel.

    Par Anonymous Anonyme, à  5/5/05 20:12  

  • Bonjour mister..
    mes jambes?
    la photo est tirée de l'appareil du journal du collège, bien exactement.
    rl.

    Par Blogger reine laurence, à  5/5/05 23:22  

  • Je trouve cela étrange, car il me semble avoir déjà vu cette photo quelque part, ailleurs qu'ici... ;-)

    L'instinct maternel.

    Par Anonymous Anonyme, à  5/5/05 23:37  

  • À cette adresse plus exactement :

    http://64.233.167.104/search?q=cache:f9YJkqT2278J:spaces.msn.com/members/anaissiguret/+anais+siguret&hl=en

    Par Anonymous Anonyme, à  5/5/05 23:41  

  • SALE PUTE
    SALE MERDRE SOUS-MERDE
    BORDEL!
    Voler des textes c'est chiant, mais mes jambes, c'est trop.
    mes jambes, c'est sacré.
    SALE PUTE!
    J'embarque en guerre.

    Par Blogger reine laurence, à  5/5/05 23:59  

  • Tu peux donc prouver que cette photo est bien de toi? et que l'autre te l'a volée?

    I.M.

    Par Anonymous Anonyme, à  6/5/05 00:01  

  • Tu es chanceuse, seulement la photo a été volée... mais aucun de tes textes. Peut-être que la sale pute n'aime pas tes textes? Elle aime bien ceux des gens qui sont dans tes liens cependant.

    I.M.

    Par Anonymous Anonyme, à  6/5/05 00:05  

  • pour la preuve ça s'arrange bien. et pour ce qui est du combat, je regarde ce que mes armées peuvent faire. on dirait que tout le monde a de quoi chier..
    rl.

    Par Blogger reine laurence, à  6/5/05 00:12  

Pour s'incliner

<< Manoir

mardi, mai 03, 2005

Le fauve: léopard.

"Une baise qui ne se conclut avec quelques marques corporelles qui perdurent en est une ratée."
"empoigner la chair, la meurtrir, à la limite de la douleur et de l’extase"
J'ai enfin eu ce que je voulais. Mais suis pas comblée. M'en faudrait plus et encore et encore. J'ai fait entrer dans le tête le goût des griffures, des morsures. Et là je me retrouve toute bariolée, j'ai la peau lascérée de griffes, de dents. J'ai crié comme une coquine, j'ai frissonné le long de ma moelle épinière. J'ai surtout souri jusqu'au soleil dans les yeux de charnel tellement plus grand de la mignonne animalité. Mes cicatrices, ce sera le plus beau cadeau d'adieu qu'on m'a fait. Le mec qui a finalement compris quitte à jamais. Faudra tout recommencer. Ce qu'éduquer ses sujets peut être épuisant..
Mais le printemps est enfin arrivé. Et les hommes qui enfin se réveillent. Et moi j'adore jouer..

1 Révérence(s):

  • Jouer est une chose, jouir une seconde. Mais jouer à jouir, là, Benoit numéroté va être, lui, le fauve, ridicule faune romain. Pauvre bête et aucune cicatrice pour le prouver.

    Par Anonymous Anonyme, à  4/5/05 18:04  

Pour s'incliner

<< Manoir

lundi, mai 02, 2005

Utérus en pieuvre.

Je dis toujours que j'aime pas écrire. Alors ya des gens qui me demandent pourquoi j'écris. Me demandent d'expliquer mon urgence de défiler en mots, de mettre mon tête un peu partout. Et moi qui reste sans mot, c'était trop naturel pour y penser. Trou vide exigence réflexion.. Parce que écrire ça me fait pas saliver. Ça me fais pas trembler de plaisir, plutôt de peur. Mais c'est justement de combattre la peur que d'écrire. D'arriver à un jour être bonne dans l'ultime domaine où je me savais nulle, où yavait du travail démenant à fouetter. J'aime toujours pas écrire mais je ressens la nécessité, du moins faut que je crée, c'est ce qui est le mieux, le plus de possibilité pour aller là ou j'ai à aller. J'ai appris à m'amuser en écrivant, surtout en passant mes débilités, me foutre de ce que les autres veulent lire ou peuvent bien aimer. J'écris ce qui me plaît. Mais je sais que mes créations, lorsqu'elles sont les meilleures, c'est quand je n'ai pas envie d'écrire, quand j'ai l'attention déconnectée, quand ya pas vraiment d'idée à mettre bas, seulement des mots à enfiler encore et encore, pour je ne sais quelle obligation que je me suis donnée. Alors la tête vide, les écrits filent plus vite, mieux, plus coulants. Je sais que c'est le mieux dans ce que j'ai écrit quand je me relis et que j'ai pas de souvenir de ce que j'ai écrit, quand je me retrace pas dans mes mots. Comme des morceaux de moi abandonnés au bord de la route. Des enfants reniés. Cronos bouffait ses enfants par peur. Moi je les enfante par anticipation de peur. Puis je les viole de mots et les crache après leur avoir montré la vie. Ça me calme. Je ferais pas une bonne mère.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

dimanche, mai 01, 2005

J'aurais pondu un oeuf.

Mignonne soirée après un fastueux repas c'est le petit thé avec copine. Que l'envie de parler de tout et de rien, enfin échanger sur nos vies, parce qu'en fait, trop souvent c'est voir trop de monde sans rien dire de valable. À quel point on peut passer des millions d'heures avec quelqu'un sans rien savoir de vraiment. D'accord quelques anectodes et goûts anodins, mais merde, je suis capable après dix-huit nuits à rigoler de même pas savoir c'est quoi le début de passion de la personne. C'est débile. Enchaîner des mots à non sens. Rapidement. Si le débit va vite, ça semble moins ennuyeux. En conversation, le truc semble comme l'écriture, le rythme et le style plutôt que le contenu. Sauf que souvent pas le même but. Débile. Sista, puis plus tard copine, m'ont dit qu'elles m'imaginaient dans une relation avec un mec, dans une relation sodommisante (sista). Du genre on se lance sur les murs (moi). Du genre on s'engueule le trois-quart du temps, cause orgueil démesuré (copine). Mais c'est le genre qui dure pas. Ya pas vraiment de gens qui supporte ça. Ils comprennent pas les rôles. Une seule chose que les gens ont pu saisir. C'est ça. Ma relation type idéale (car j'en ai tout de même une, malgré mon célibat forcenné contre l'amour tel dit). Mais parfois ça rend moche. Trop d'hommes débiles qui se lancent dans mes bras et cachent leur fanatisme derrière les airs de pousser dans le mur, de mordre jusqu'au sang et de sick pour tous les plaisirs. Des mecs assez horriblement caves pour faire comme j'aime, sans que eux aiment. Ya même aucune chance de retrouver l'impulsion fun, ils gâchent plus le moment que s'ils avaient été leur douceur (débile) naturelle. Merde! Mais c'est quoi ces hommes lâches qui plient aux caprices. Pire, qui plient avant d'être exigé. Où est le plaisir si on est obéie avant même de fouetter? C'est plus loin que l'imagination ou l'attitude. Il y a le corps et l'esprit. Ou il y a la chair et le carnivore.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir


 
autodidacte