L'utilisation du body.

Tout simplement pour celles qui ont eu des bébés, et qui maintenant pour être sexy, doivent le faire à rebours. Le top bédaine n,est plus à la mode parce que Britney a fait des enfants et que Madonna n,avait pas assez des cheveux blonds pour redevenir jeune. Alors elles misent sur leurs craques de seins bien gonflés depuis les montées de lait pour en mettre plein la vue. C'est presque légitime. Mais voilà. On sait quand même bien qu'avant elles étaient en top bédaine et plus maintenant. Tout ça c'est bien coiffé. Mais quand même, j'adhère pas.

À chaque fois qu'Éric part le temps d'une soirée, je me sens comme si c'était la fête. C'est-à-dire manger un peu de tout en tout temps, mal souvent, me laisser tomber comme si je n'avais plus rien de mon corps à m'occuper. C'est toujours la musique très forte, trop forte qu'on entend rien d'autre, et moi danser sans sous-vêtements et ça bounce baby bounce, on s'amuse, jusqu'à la sueur, tout ça même si c'est mal fait. C'est me brancher à mon ordi et me sentir très libre de passer la soirée à détailler le sens profond du dernier vidéo de Britney, à espérer d'avoir été elle, puis sauter à Twilight et fantasmer comme une adolescente, repenser à mon adolescence, puis ne plus vouloir y penser parce que je me considère vraiment mieux maintenant, mieux maquillée mais moins lolita. Alors à chaque soir qu'Éric part, je me dis que je devrais être une bonne femme au foyer et tout nettoyer, mais je finis fondue a refaire mon éducation vidéo, tout en espérant qu'il rentre tôt. Au fond, ce sont mes moments à penser ma vie sans tout ce que j'ai, à revoir selon mes aspirations d'avant lui, à me dire que je veux devenir vedette de vidéoclip, et aspirer, aspirer, vouloir des tonnes, et penser aux costumes, aux vêtements hors de l'ordinaire mais vraiment plus joli que Lady Gaga, à me dire que j'ai tous les potentiels du monde, peu importe. À cesser un instant de me dire I love my life et plonger dans quelque chose d'autre, plus proche du roman, de la musique sombre en dentelles noires, et de la science-fiction. Oh oui, après rêver d'Éric, comme je rêve si souvent d'avoir ce qu'avait Leto II.

Nike Free.

De nouveaux running shoes. Franchement, en disant au vendeur que je voulais quelque chose pour faire le jogging, je me sentais super branchée, surtout en louchant sur les roses flashy (et lui qui voulait me filer ceux avec les tonnes de croisillons métalliques, jamais). Mais bon, mes super nike tous flexibles, qu'est-ce que je vais vraiment en faire ? Courir ma vie entière. Je déteste vraiment ça, c'est connu et approuvé, même le parc Lafontaine n'est pas arrivé à me donner la piqûre. Juste me faire aller un peu plus vite, quand je me faisais trop talonner, et franchement j'ai honte d'être nulle, c'est trop rare que j'échoue. Mais je me suis dit que la piste de course du gym de l'école serait sûrement moins achalandée que les machines, alors me voilà avec mes souliers roses (mais au moins j'ai la camisole qui va avec)(padée!). Et pour faire comme elle me racontait, j'aurai juste à penser au prix de mes super chaussures pour me motiver à aller m'entraîner. Ça et la lourdeur de ma graisse de ventre, quand je pense à tous mes non respects aux règles de rester la plus mince possible. Alors j'irai courir, et peut-être qu'un jour je ferai le marathon, même si la mode, rendu là, sera passée. Mais qui a dit que je voulais être à la mode (sauf mes souliers roses..).

Ce qui a été drôle dernièrement.

- Le gars qui s'est tué en sortant de la piste de luge en pratique d'Olympiques.
- Le gars qui a tué ses parents et qui aura quand même droit à son héritage de 300 000 $ parce qu'il est schizophrène.
- Éric, lorsque je lui demande de me dire des belles choses le jour de la St-Valentin: fleur, soleil, mer, océan.
- Le gars "habillé pas mal tout nu" en caribou à la fête interculturelle, surtout que le thème était le Carnaval de Rio.

Ses cheveux.

Comme elle est bien savamment dépeignée. Je veux vraiment ça moi aussi. Les cheveux extra raides inégaux touchant les années 80, mais juste assez de mouvement pour tout défaire, la perfection. Je veux ça. Mais j'ai coupé mes cheveux trop courts, à quoi j'ai pensé ? Mais de toute manière, j'arrive jamais à tenir la frange toute la journée. Pour ce qui est de mon idée d'acajou d'hier, je laisse tomber bien vite, ça serait beau, c'est sûr, mais ya toute l'idée de plaisir, et puis blonde au doctorat, je trouve ça encore drôle.

Le 2 pour 1.

Toujours ce genre de deux que j'arrive pas trop à expliquer. C'est chez tout le monde, je m'en doute, et j'arrive assez bien à vivre avec, mais toujours les deux bouts où je me demande s'il y a une cassure. Comment vraiment passer de si loud à cette timide permanente, parfois douce mais j'aime pousser ces cris de rugir. Mes éclats qui passent par moment, les ballons d'eau. J'aime pas toujours ce que ça donne, je me verrais, bien mieux mesurée, mais j'aimerais y arriver sans efforts. Vivre dans le plat permanent, sans être ennuyante, juste heureuse comme une couverture blanche toute lisse du lit bien fait. Mais à la fois je regarde les images, la télé et les clips surtout, et je me dis que j'oublierais tout l'autre aspect, cette course avec le goût du sang dans la bouche, le son du rythme de la course, partir avec le coeur en fou, vraiment la course, le 100m le long du marathon. Mais j'ai pas assez de robes à paillettes, je réussis pas assez souvent mon smoky eye pour sortir à chaque soir, j'aime trop le vin mais ça tache trop. alors c'est voguer entre les deux, j'ai appris, ça me va, j'ai réussi à accepter, me dire que c'est moi et puis bon. Mais le problème je pense c'est le passage d'un à l'autre, le désir de L'autre pendant l'un, et ça mène toujours à la réflexion sur moi et me demander où j'en suis, qui je suis, est-ce que j'ai un suis vraiment ? Mais ça passe et puis au fond j'ai pas vraiment le choix.