Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire.
J'ai passé la soirée à lire, essayer de rattraper tout ce que j'ai laissé en plan pour.. rien en fait. Je passe mes journées à glander, me taper du moche. J'attends de me retrouver face au mur pour par après plonger dans une dépression comateuse de nuits à orager de merdes à livrer. Et je peux même pas me plaindre que j'en ai pas envie, que j'ai pas la volonté. Parce que c'est bien la seule chose que j'ai, la volonté. Je me bute l'orgueil tellement fort que je peux me rouler moi-même, me faire faire mes quatre volontés. Alors je passerai la nuit à tout rattraper, le temps perdu on peut bien dire, parce que vraiment, je foutais rien. Je peux m'excuser en disant qu'il faut que je laisse mascérer mes idées. Mais c'est débile. J'adore essayer de me jouer. Mais c'est moi. Alors ça fonctionne pas. C'est quand même bien savoir voir au fond de soi. Mais ça laisse jamais de place à la surprise. J'aurais pu me dire que mon travail de nouvelle, j'ai rien foutu parce qu'il fallait que je songe à mon histoire, mon ton, mon style. Mais merde, c'est tout faux. Au stress de la dernière vitesse, j'ai balancé dans la facilité, genre de texte que je me tape tout le temps pour le drôle. Alors j'ai tout à lire pour me libérer de toute tentation d'activité autre qu'écrire. Ça, ça sera la nuit de vendredi. C'est que j'ai trop à écrire. Je vois la nuit qui vient, et je me vois lentement me transformer en machine, en usine plutôt. Carburant au popsicle, me ravivant par des vidéos de britney. Enfiler les textes les uns après les autres, bang bang bang ça s'ajoute sur la pile. Une usine de mots, d'encre plutôt, c'est même plus de la réflexion, c'est regurgiter tout ce que je peux, me fis sur mon instinct pour rester dans le sujet. Sais pas comment je fais, mais ça fonctionne. Aujourd'hui, grosse journée de succès. Tout pour flatter mon ego. Bonnes notes, critiques élogieuses, nouvelles charges. L'envie de tout crier pour s'enfler la tête en pas possible. Mais je le fais pas. Je sais qu'au fond, je peux faire tellement mieux. Sauf que j'y arrive pas. J'arrive pas à m'installer et dire ce que je sais supérieur. Écrire quelque chose qui me satisfait vraiment. C'est que je réussis à satisfaire les exigences avec moindre, alors pourquoi aller me brûler les doigts, pourquoi me blesser au mal, car c'est comme ça quand j'écris quelque chose qui vaut? Je me dis que j'ai encore du temps. Mais j'ai jamais voulu apprendre avant de savoir.
2 Révérence(s):
On se ressemble sur plusieurs points.
Instinct maternel.
Par Anonyme, à 5/5/05 23:59
Dans la majorité des cas, tu pourrais faire mieux... soit.
Mais il faut respecter le niveau du lecteur. ;)
Par Anonyme, à 6/5/05 01:37
Pour s'incliner
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