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vendredi, juin 30, 2006

Laide avec des boutons rouges.

Je suis atteinte. Je veux mourir. Mon appartement se limite à un assortiment de cris et de plaintes. Nous avons l'herbe à puce qui ravage notre peau. Ça pique. Ça gratte qu'ils diraient. Mais il faut pas. Sinon ça s'étend. Et n'ai pas envie de me ramasser moi-aussi avec de pustules, des bubons, l'ensemble de chairs mortifiés. Je déteste l'inconfort. Ça pique ça pique ça pique. Je déteste la nature. Je veux mourir. Tout ce qu'il me reste à faire, c'est prendre des douches à toutes les heures, d'essayer que rien ne se répende trop et m'assurer que je ne touche aucunement copain. Et me plaindre. Mais le pire, c'est qu'il est plusse atteint que moi. Ne peux même pas me faire vivre sous ce prétexte. Quoi de plus horrible qu'une maladie commune.

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mercredi, juin 28, 2006

En quarantaine.

La maladie s'attaque à mon appartement qui devait être un petit nid cocon confortable. Il est plutôt un lieu de quarantaine plein de pu et de bubons. L'herbe a puce a contaminé copain, mais c'est peut-être pas ça. Peut-être la gale. La lèpre. Du moins, il se fait gruger de partout de boutons horribles qui s'emplissent de pu et de sang, qui piquent et qui veulent se transmettre et coller partout à mon corps. C'est dégoûtant. Voilà qu'il ne faut plus s'approcher, laver tout ce qu'on touche et dormir enroulé dans chacun ses couvertures. C'est terrible. Il a des cloques plus grosses que des nids de mouches, et ça coule, il est bronzé par le pu. Et ça a commencé à m'attaquer. Des rougeurs sur le ventre. J'ai peur. Ai pas envie d'aller passer des heures à l'urgence. Veux surtout pas me faire rentrer, moi aussi, des seringues à vaccin dans le bras et devoir les garder toute la nuit, toute la journée. Ai pas envie de devenir tellement enflée que ça me donne une troisième fesse. Je n'aimerais pas me dégoûter moi-même. En attendant, mon couple passe un nouveau test. Passer plusieurs journées sans aucun sexe, sans aucun contact. Rien. On n'ose même pas se branler, de peur de s'en mettre partout. C'est dégoûtant, ya que ça à dire.

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mardi, juin 27, 2006

Un petit cahier bleu en poil.

J'ai passé l'été dernier à être obsédée par une image. Plutôt une atmosphère, une brume d'un univers un peu différent. Alors, c'est certain, me suis mise à écrire. Des minuscules morceaux. Des bouts de phrases. Sans savoir ça menait où, mais je cherchais. Je me creusais mais yavait que ces bouts de phrases, que ces petites paroles qui menaient à rien. J'ai tout écrit, tout ce que je pouvais, toujours plongée dans mon obscurité de cette atmosphère. Tout au bout, ça n'a pas donné grand chose. Ai jamais été capable d'écrire quelque chose qui se tienne par ma seule volonté. J'aime reconnaître ce qui sonne bien, mais pas plus loin. Ai aucun intérêt dans les histoires. Surtout pas les racontées. Mais ya la nuit où je me sentais obligée, où je m'étais décidée pour un projet. C'était pas si mal, c'était pas grand chose. Au fond, ce que j'aimais, c'était d'être plongée dans cette correspondance avec l'ambiance, sans rechercher à recréer, jusse savoir que lorsque j'y étais, les mots aussi. Ça semble terrible dans le genre préado fini qui découvre les mystères et bonheurs de l'écriture, de la poésie ou d'écrire des chansons. Je voudrais bien crier que c'est différent, que moi c'est pas pareil, que ne suis pas des les mêmes moules que tous les autres. Passer mon temps à démontrer que je suis unique. Mais la seule chose, c'est qu'ai retrouvé jusse l'odeur d'une idée. L'odeur, toute à la base des ambiances. J'écrirai peut-être cet été. Sans succès de continuité. Mettre des morceaux épars. Ai toujours détesté les casse-têtes. Je démolis tout, je fragmente ce qui aurait pu être un joli ciel bleu. Je n'ai pas l'ambition. Une fascination, certainement. Comme tout le reste, comprendre comment ça fonctionne. Les mots, c'est terriblement dans le complexe. Le pire, c'est que d'arriver à quelque chose de commun, faire ressentir à un ensemble, ça montre que le raffinement, au contraire, est terriblement grossier. Pourtant, je n'aime pas le mystique. Je vois mieux à la surface que si je plonge dans l'eau : mes yeux brûlent.

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jeudi, juin 22, 2006

La fashion qui dure.

Je suis contre la théorie qui dit que lorsqu'on a pas porté un vêtement depuis deux ans, c'est qu'on ne le portera plus jamais. Je suis contre ça, certainement passe que ce n'est pas mon cas. Simplement, ce n'est pas logique. Si un vêtement reste en bon état et qu'il fait encore bien, pourquoi aux grés des modes et du goût, on ne pourrait pas le reporter. Faut comprendre qu'une total fashion victime n'y arrivera pas sans modification majeure. Mais normalement, tout est question d'agencement. Je ne crois pas qu'on doive nécessairement teindre un morceau ou retravailler la coupe pour le reporter quelques années plus tard. Avec raison, les morceaux à la fine pointe de la mode ne restent pas. Faut pas comprendre que seuls les morceaux classiques et drabes pourront avoir la cote dans le futur. Nan. Ça dépend de la manière de se vêtir. Si on regarde l'ensemble des fashionatas, la grande majorité ne savent pas vraiment comment s'habiller. Elles ne font que suivre les dictons des magasins réputés trendy par les magazines de mode. C'est pauvre. Sans imagination. Yen reste que quelques unes qui réussissent à s'emporter dans des folies de bon goût et à faire preuve de créativité. Agencer les courants et faire un simple mix and match qui étincellera. C'est rare de voir ça. Celles qui nous éclaboussent trop les yeux, ce sont les copies de mannequins de magasin. C'est triste. C'est honteux, ensuite, de les entendre dire que la fashion leur permet de s'exprimer. C'est ridicule. De l'argent flambé en l'air, rien de plus. Dans les magazines de mode, ils donnent toujours des trucs pour minimiser nos dépenses. Trucs qui se limites à acessoiriser mieux et acheter deux nouveaux morceaux et changer les mix and match qu'on peut faire. C'est comme le reste. Ya une base, et de là, on y décolle pas.

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lundi, juin 19, 2006

Lesbienne frustrée.

J'ai finalement mon skateboard. Ne reste plus qu'à le peinturer pour qu'il soit cool, avec des dessins de princesses et de têtes de mort roses dessus, et ça sera sublime. Un autre désir puissant qui se réalise. C'est mignon. Ça me file encore un peu mieux de polyvalence. J'ai très hâte de le monter. Verrai si suis capable d'être bonne. Du moins, c'est vraiment fun d'imaginer qu'il sera tout mignon. Ça me pousse à la persévérence. Si ça peut me pousser à aller plus souvent faire des tours au parc. C'est que ne m'entraîne vraiment plus. Moi qui comptais sur l'été pour me reshaper un peu, ça débute en manqué. Il fait moche ou il vente, sinon, c'est moi qui est simplement une entière paresse. Mais je vois l'âge qui avance et qui ne fait que grossir les fesses. Ne veut pas être une de ces femmes qui me voient et me disent sans cesse: moi aussi, avant, j'étais mince comme toi, mais bla bla. C'est que, elles ont grossi sans s'en rendre compte et maintenant elles se justifient sur un mode de vie trop "occupé" pour ne pas aller au gym, pour rester grosses. Je crains d'être grosse. C'est qu'ya une trop grande part de la réussite qui est basée là-dessus. Pas seulement ma réussite. Plutôt, la réussite en générale. C'est total plus facile d'être gentil et amusant quand on est beau. Ça convainc mieux. La manipulation est mieux camouflée, si souvent inconsciente. Je joue trop aux jeux vidéos, je vire geek, c'est-à-dire le corps qui vient avec. Je me questionne si je vais me reprendre en mains. C'est donc mal parti. Mais au moins, ai retrouvé le contrôle de mon alimentation. Mince et parfaite, sauf de la crème glacée (que j'achète faible en gras, par contre)(pour en manger plusse).

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  • NOn en fait, les geeks, ils sont soit très gros et boutonneux, ou soit vraiment maigres, avcec des boutons et les cheveux gras...Tu as donc le choix!

    Et toi qui parlait plus loin dans ton blogue de souliers à roulettes...où est-ce qu'ona cchète ça ces trucs-là? J'en ai cherché et j'en ai pas trouvé...

    Par Blogger Mademoiselle C, à  22/6/06 12:55  

  • Au Neon. Sue St-Denis pour quelques modèles. La majorité au carefour Angrignon. Yen a pu sur St-Laurent. Ou dans Internet, Heely's shoes.

    Voilà.
    Si ça peut satisfaire ton look trash-cool-rebelle-étudié-sans-en-avoir-l'air.

    rl.

    Par Blogger reine laurence, à  22/6/06 13:11  

  • J'aime beaucoup ton blog!

    Par Anonymous Anonyme, à  23/6/06 21:51  

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vendredi, juin 16, 2006

Je devrais dormir sous vide.

Hier, j'ai finalement réaliser que je me sens chez moi chez moi. C'est bien. Ça m'ajoute un coup dans l'aspect comme-il-se-doit de ma vie. Comme-il-se-doit de quitter chez mes parents et de me refaire un cocon pour vivre sans trop réfléchir. C'est que, hier, j'ai vraiment recommencé à avoir peur, tard le soir. J'ai total peur du noir, c'est impossible. Et copain qui se couche toujours très tôt, donc jamais là pour fermer la lumière derrière moi. Et pour dormir, ne supporte aucune lumière. Comme s'il fallait que j'affronte ma peur à tous les soirs. Le silence de la maison, les objets qui deviennent des ombres, ça me panique. J'ai peur des monstres qui se cachent dans le noir. Ai jamais vaincu ce stress. Comme avant, dans mon ancienne chambre, j'avais peur qu'un nain ne vienne me regarder dormir, maintenant, il y a ce semblant de couloir qui mène et fait mon walk-in. Je perçois les ondes des méchants, mais je n'arrive pas encore à saisir leur forme. Je ne peux pas dormir à découvert, il faut me recouvrir entièrement, pour retrouver mon calme et m'assurer qu'aucune lame ou croc ne saura me déchirer les chairs. Comme lorsque j'avais écouter un instant cette émission de science-fiction et que les méchants inséraient un vers dans l'oreille de leur ennemi et que ce vers allait lui bouffer le cerveau de l'intérieur. C'était dégoûtant. J'ai passé des mois à ne plus savoir comment je pourrais dormir, toujours une oreille exposée, il me fallait des couvertures, oreillers, cheveux, n'importe mais l'air ne devait pas me toucher. Et grâce à tout cela, je me sens chez moi. Un petit cocon confortable.

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mercredi, juin 14, 2006

Un divan gonflable.

Il y a longtemps que je ne suis pas inquiétée de passer à côté de ma vie. Des petites choses, oui, parfois. Mais rien de trop désespérant. Il y a longtemps que je ne me suis pas dit que je devrais être triste passe que ça ferait un peu d'action. Il y a longtemps que je ne me suis pas plonger dans une mélancolie entière et me dire que rien ne mène à rien. Il y a longtemps que j'ai étéau-delà d'être triste, comme une pauvre adolescente en crise qui n'est pas certaine de vouloir devenir gothique. Tout va bien et je me sens vraiment comme is j'étais dans le monde comme il se doit. Avec mon petit emploi de secrétaire, mes études qui se poursuivent et qui vont bien, un mignon appartement avec un copain encore plus mignon, le couple qui va bien mais qu'il ne faut pas laisser en jachère, les amis qu'on voit quelques fois et les sorties qui nous occupe l'esprit une semaine plus tard tellement qu'on n'est plus habitué et que c'était suposément tellement hard. Avec le ménage à faire et souper devant la télévision. Avec les soirées tranquilles devant un film. Avec les converssations qui ne veulent plus rien dire et les projets de voyage qu'on ne fera jamais. Avec les rêves d'indépendance qu'on a peur de faire, passe que déjà, on a trop d'obligations. Passe qu'on veut toujours le bonheur confortable. Ai l'impression de me rendre à ce stade. Pourtant, c'est pas si pire, il semble. Les regards extérieurs ne me voient pas ainsi. Mais j'ai peur que dans dix ans, j'aille à dire: quand j'étais plus jeune, j'ai fait des folies, on vivait autrement, on avait peur de rien, bla bla.. Ai pas envie de regarder mon passé avec nostalgie, passe que depuis le début, le force les fesses à toujours améliorer, et je ne regrette rien, et tout est toujours plus beau en allant. Mais c'est facile de s'installer confortable. La brume s'installe. On ne voit plus ce qu'on voyait, les ambitions bifurques. Au moins, ai choisi des choses qui m'obligent à ne pas être si pire. Faut jusse toujours prendre de l'énergie pour aller plus loin. Je m'encourage sans cesse. Ça aide on dirait. Au fond, continuer à penser. Même si j'oublie.

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lundi, juin 12, 2006

Une grosse sucette.

Je viens de m'acheter une nouvelle console. Jeu vidéo. J'adore. Me suis munie de jeux tout en rose, tout en bonbon, des choses mignonnes qui aident à l'allure de poupée. Je porte une robe rose à fleur. Je mets du rose partout. Je joue la timide qui baisse faussement les yeux. Je varie sur le thème du père, du complexe père-fille. Bien entendu, je ne recherche rien de cela, du moins, pas consciemment. Mais c'est supposé d'être mignon. Et je dois faire craquer. Semble que je ne peux que tenter de faire craquer. Je n'aime pas particulièrement le rose. Ce n'est pas tant une couleur qui m'avantage. C'est correct. Mais je le dois. Un peu comme toutes les personnes stupides qui se trouvent tellement cool de revenir aux choses de leur enfance, qu'ils aimaient sûrement pas tant que ça, mais ça fait tellement branché de se promener avec un chandail pseudo-rétro avec Astro dessus. Comme lorsque connaître les paroles de génériques de dessins animés est faire preuve d'une culture impressionnante. Et ça pogne tellement dans les partys. Manquerait que de retourner dans des camps de jour, gouverné par des moniteurs trop motivés face aux enfants-c'est-la-jeunesse-c'est-l'avenir-comme-c'est-beau. S'il faut retourner vraiment aux jeux de l'enfance pour se croire jeune, pour retrouver un esprit libre et pas trop étouffé par les responsabilités, c'est ridicule. C'est salement loser, même. Ça peut être amusant parfois. Rarement, ça peut faire des gouttes de nostalgie, comme regarder des photos par exemple. Mais faut pas que ça devienne une nécessité. Et moi je porte du rose pour être plusse petite fille. Du rose et des fraises. Et pour être bad girl, des chandails avec tête de mort. Passe que l'un ou l'autre c'est tout aussi ridicule. Et la base du fashion, c'est de pas être trop fashion. J'aime pas le sérieux du physique. Passe que avoir Princess d'écrit sur les fesses, c'est bouffon total.

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vendredi, juin 02, 2006

Narcisse c'est ma fleur.

Après trois secondes de congé scolaire à avoir terminé une partie d'étude, je file au métro et claque mon lunch pour tout de suite dans ma nouvelle ère, dans mon mignon travail de secrétaire (est-ce que la journée des secrétaires est déjà passée? c'est quand? j'aimerais ça, moi, avoir un cadeau pour la journée des secrétaires. ça me ferait plaisir. je me sentirais aboutie dans mon travail.) Je suis déjà passablement total talentueuse. Ça m'excite pas possible. Je veux dire, ai toujours rêvé d'être secrétaire. Ou plus exactement faire du travail de bureau. C'est que, des papiers, des procédures et surtout, surtout! répondre avec une petite voix qui fait pseudo-professionnelle. Mais je comprends pas pourquoi ça m'excite tant. Veux dire, ya pas d'excitation sexuelle là-dessous, mais plutôt jusse un amusement de petite fille. Comme si c'était plein de choses nouvelles à apprendre, c'est facile et serai bonne. Valorisant, quand on y pense. Sauf que je prends deux secondes pour réfléchir et tout me semble un peu nul. Je recommence à m'ennuyer. Suis trop paumée pour vivre convenablement. Mes horaires étaient nuls. Au fond, n'aime pas la routine. Ça m'amène à rêvasser, à penser au futur et à me dire que tout sera tellement mieux. Comme lorsque suis allée m'acheter des fleurs pour faire tout mignon chez moi et pour me sentir en vrai chez moi, pensais seulement au temps du manoir, avec moi qui donne des autres aux quatre jardiniers temps plein qui travaillent à satisfaire mes envies. Faire les arragements de couleurs et de feuillages. J'ai vraiment l'oeil en plusse. J'essaie de m'amuser dans les petites choses mignonnes, mais la vaiselle sale ronge mes humeurs, mais n'ai pas de place pour un lave-vaiselle. Alors pour changer me dit que je pourrais avoir un enfant, comme ça, sur un coup de tête. Mais encore là, c'est pas trop une bonne idée de faire un bébé sur un coup de tête. Surtout que le trip serait d'être une enceinte top fashion, sauf que suis trop paumée pour m'acheter plein de vêtements. Ça me déprime. Presque pas de vêtements neufs. Ai eu un serrement au coeur lorsqu'aujourd'hui une copine m'a dit que moi je ne lavais pas mon linge, que je le jettais une fois porté. C'est même pas total vrai. C'est copain qui s'en occupe passe que c'est très compliqué, je trouve. Tout tourne en rond, mais je commence à m'ennuyer, retour d'ennui aristocratique, le vrai, le pur (comme mon sang, j'ai toujours dit). Sais pas si c'est vraiment bon signe. Réussirai sûrement à trouver. Peut-être créer. Au fond, quel autre choix, si ne peux plus dépenser?

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autodidacte