Ze manoir

jeudi, mai 28, 2009

Rêve.

Cette nuit, j'ai eu un rêve érotique avec une statue d'Athéna. En porcelaine. C'était bon. Ma grand-mère nous surprenait. Puis, je montais des pentes très abruptes avec Éric, en jeep, mais c'était correct parce que le jeep avait des chenilles. C'était très puissant.

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mardi, mai 26, 2009

Axe.

Aujourd'hui, Éric a mis du Axe à l'épicerie. Puis on a fait l'amour. Ça marche.

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lundi, mai 25, 2009

Les ombres et les reflets.

Le confessionnal est parti de chez moi et je suis blonde. J'ai l'impression qu'être heureuse, ce n'est plus vraiment ça. Mon nouvel adjectif, c'est pétillante. Une blonde pétillante. Avec les étoiles dans les yeux et le sourire malicieux. Ça ne tiendra pas longtemps, je sais, mais j'aime me le rappeler. J'ai acheté d'immenses lunettes fumées. Avec ça, j'ai l'air d'une star. Reste à ajouter la casquette, et j'aurai vraiment l'air d'une star qui se cache. Genre Reese Witherspoon qui fait son jogging, mais sans mâchoire carrée, sans enfants, et plus grande.
Le confessionnal, lui, est parti. Sans lui, la pièce a l'air plus grande. Je me demande si en son absence, je recommencerai à l'écrire. J'ai son grain de bois en tête, différent de mes visions d'avant lui. Sa couleur un peu mielleuse aussi. Ses jeux d'ombres plus direct, sans la dentelle, loin de la soie. Il était masculin mon confessionnal, coupé à angle droit, sûr de lui. Il représentait bien les coups de machette avec la tête haute, il laissait tout oublier du fauve. C'était le contrôle.

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mercredi, mai 20, 2009

Pain maison ou drinks ?

J'ai décidé de sortir plus, de m'amuser et d'enrichir ma vie culturelle. De me tenir au courant et surtout d'avoir l'impression de faire quelque chose de différent, après l'école. Après deux semaines de très bonne réussite, à voir peu mon intérieur, à passer en courant pour changer de chaussures, puis repartir avec un baiser volé au mari qui dort, je réalise qu'un autre problème surgit. Quand je ne suis pas à la maison, je ne peux pas l'entretenir. Durant mes deux semaines d'amusement, j'ai presque complètement arrêté de cuisiner. Rien n'était en ordre, toujours mieux à refaire, mais ça c'est normal. Mais la nourriture, non. Je n'ai pas fais mes 24 tortillas par semaine comme prévu. Je rêve de nouveaux burritos sans penser à acheter les fèves. Et je sens que j'ai de la difficulté à retrouver ma cuisine. Comment réussir un super repas, prendre un temps agréable à le manger, puis continuer à sortir ensuite. Comment toujours réussir ça ? En fait, comment harmoniser ma jet-set intérieure avec la femme au foyer ? Peut-on réellement sortir de chez soi avec un tablier, même s'il a des rubans et de la dentelle ? Ça ne sera jamais une vrai robe. Faut-il choisir ou tenter de balancer les deux. J'ai l'impression de comprendre les problèmes de la conciliation famille-travail. C'est dur.

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lundi, mai 18, 2009

Travail de soi.

Est-ce qu'on peut être une autre personne, à l'extérieur de soi, s'oublier et vivre en extraterrestre, ne plus se reconnaître. Tant de femmes disent s'oublier pour les autres, leur mari, leurs enfants, leur famille, la vie entière on s'oublie à traverse les obligations, les tâches ménagères, le travail et le devoir. Faut-il vraiment réussir à passer par dessus ses envies pour être une bonne personne, pour vivre selon la norme et être ce que l'on doit. Je ne veux pas vraiment me former, je n,ai pas le courage, j'ai toujours eu la paresse et j,ai choisit la facilité, être heureuse avec ce que j'ai, persévérer dans ce que je suis la meilleure, ce qui est le plus facile pour moi. Est-ce que ma façon de voir les choses est trop égoïste ? Est-ce que je dois me relayer aux autres pour savoir ce que je fais, si c'est bon ? Je n'aime pas avoir à me reposer sur les autres. Pourtant, tant de mes jugements sont faits sur le regard extérieur, sur l'avis de la masse, les gé-né-ra-li-tés. Je ne veux avoir affaire à personne, mais il faut toujours penser comment exister sinon. Je choisis la facilité et je ne m'oublie jamais, j'essaie de rester moi-même malgré les pressions. Les pressions me façonnent. Mais je façonne des pressions, je les utilise pour envoyer des décharges, manipuler si on aime mieux dire. Des champs d'intérêts. Je ne veux pas m'oublier aux autres. Je m'aime trop, sans problème.

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mercredi, mai 13, 2009

Réfléchir.

Je n'ai pas de problèmes de concentration, mais presque. Je n'aime pas particulièrement réfléchir, ça demande un effort et j'ai trop la paresse permanente. Presque rien ne demande de réelle concentration. Les conversations sont le plus souvent des gossips analyser, de la fonction sociale tout simplement. L'école c'est une habitude, le même fonctionnement des cours, des notes, une écoute pas active, juste copier les paroles et ça se colle tout seul. Je réfléchis le plus souvent en moi-même, à laisser le flot se promener seul, rien trop diriger, les liens se travaillent seuls. J'ai jamais vraiment à faire de l'écoute active, à participer en écoutant, à analyser ce que j'entends. Du moins, jamais rapidement, jamais pendant. Ça draine vraiment mes énergies. Je sens mon tête chaude, ça force le muscle. Et surtout, j'ai plus l'impression d'être là, je ne pense plus à moi, mon corps est absent un instant. Trop de focus sur l'intellect, et c'est étrange. Pas le plus désagréable, mais j'ai pas l'habitude de m'oublier, d'arrêter de me regarder aller. Mais ça finit par faire la même satisfaction qu'une scéance de gym, combler un besoin de travail.

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lundi, mai 11, 2009

L'intimité (pas la pièce).

Je refuse souvent l'intimité. Je ne me laisse pas approcher facilement. Je comprends mal le désir de rencontrer quelqu'un pour la plaisir, sans arrière-pensée, sans but, juste par plaisir social. J'ai très peu de plaisir social. Je m'appuie sur les règles de l'étiquette, ça facilite les relations, ça régularise, pas besoin de s'investir. Je n'aime pas m'investir. Ça veut dire faire place à des émotions, à des gens qui pourraient avoir une trop bonne connaissance de moi. Comment arriver à fonctionner et à aimer ce qu'on est si il y a toujours quelqu'un pour relever les défauts qu'on masque, qu'on tente de maîtriser. Je joue toujours sur l'étroite ligne de franchise où je dois moduler mes réactions, et ne pas mentir à ceux qui savent me lire. C'est difficile, j'en ai envie, mais à l'intimité c'est pas possible, les gens savent que je mens, que je dissimule. Alors le bien doit passer dans les actions, pas les réactions, et c'est plus dur, c'est plus de contrôle, même si j'en ai pas nécessairement envie. C'est pour ça que l'intimité le moins possible. Je vis très bien avec moi-même, mais pour les autres faut me moduler.

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dimanche, mai 10, 2009

Je suis beaucoup trop Dune ces temps-ci.

Parce que c'était beaucoup, beaucoup trop drôle:

« 'Nightmare' Dune cast

Listen up everyone, let's have some fun, shall we?

Think Michael Bay, think of a semi-plausible Dune cast that some Hollywood suit might have actually thought up (e.g., Paris Hilton as Chani is too far out there to be plausible, but Lindsay Lohan is a possibility). Here are mine, some obvious, some not so much:

Duke Leto: Alec Baldwin
Paul Atreides/Muad'dib: Shia LaBeauf (who else?)
Lady Jessica Atreides: Julia Roberts
Liet Kynes: Nicholas Cage
Chani: Mena Suvari
Duncan Idaho: Matthew McConaughey
Gurney Halleck: Samuel L Jackson, in a "token black guy" twist!
Doctor Yueh: Billy Bob Thornton
Baron Vladimir Harkonnen: Robin Williams or Jack Nicholson in a fat suit
Piter DeVries: Crispin Glover (interesting choice, but blatant typecasting)
Emperor Shaddam: Michael Douglas
Princes Irulan: Mischa Barton
Reverend Mother: Sarah Jessica Parker
Guild Agents: Tim Curry and Stanley Tucci
I'm drawing a blank for both Feyd Rautha Harkonnen and Stilgar

Seriously, an outstanding choice for Stilgar would be Temuera Morrison.
»

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samedi, mai 09, 2009

La voix (sans être vraiment trop Dune ces temps-ci).

J'ai toujours écrit au rythme. Souvent une chanson au tapis en répétition, un arrière-fond pour broder le reste. Mais surtout, yavait la voix. À entendre toujours de l'intérieur, ces discussions perpétuelles, ça se régurgitait à l'écrit, pareil comme l'entendre, juste déverser. Puis je n'ai plus eu besoin de voix. Pas assez de solitude et rien vraiment à discuter. Focussée sur l'efficacité. et voilà que la voix est revenue, j'ai recommencé à discuter, à me raconter longuement, à analyser mes retors, à faire mon livre à chaque pas de marche, ma biographie. Et à chaque fois je me dis que ça serait tellement plus facile avec cet appareil de Leto, le chanceux, mais je suis beaucoup trop Dune ces jours-ci.
Tout simplement, la voix à changer. Je ne suis plus agressée. Je n'ai plus le rythme cardiaque qui plafonne à chaque fois, ça ne goûte plus pareil. Je n'aiguise plus mes dents. Je suis sereine avec des tourments par plaisir, question de me sentir humaine, d'avoir quelque chose à raconter. Mon seul vrai problème est que la vaisselle ne se fait pas assez vite à mon goût, mais ce n'est pas vraiment intéressant. Mais la voix est revenue, avec un nouveau rythme et le confessionnal risque de continuer.

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vendredi, mai 08, 2009

Vik.

Même si je n'ai pas toujours été d'accord avec Kant, j'aime bien sa définition du sublime. Ce sentiment trop grand pour la cage thoracique, qui semble aller chercher l'infini d'où il est issu. Dans sa vision, je dirais que le beau ravi mais ennuie. Le sublime, lui, pousse un peu plus, va au-delà de l'émotion, un peu comme la force vive. Et je recherche le sublime pour cette prise à la gorge, pour cette bouffée d'émotion avec laquelle je dois travailler, conjuger, savoir refouler avant que ça ne paraisse. Mais que j'apprécie.
Quand je pense au sublime, je veux retourner à Vik.
Rien de l'épisode islandais n'a été aussi agréable, de splendeur. C'était la plage noire avec ses rochers-trolls, ses sternes articques et rien d'autre, le bruit de la mer froide. Personne. Le village enfoui entre les montagnes, porté à la mer par le glacier. L'église corail.
Mon lieu de retraite parfaite. J'y pense et j'ai cette longue respiration, celle qui rempli les poumons, entre la satisfaction et le stress. La pensée du sublime, le regret de ne plus y être. Je m'ennuie de Vik.

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mercredi, mai 06, 2009

Suer la violence.

Premier retour au gym aujourd'hui. Sans trop d'effort pour s'y rendre et le cardio qui fonctionne encore. Suis contente de pas fumer, sinon ça aurait été plus dur, sûrement. En travaillant, j'aimais fermer les yeux et sentir travailler mon corps. Savoir quels muscles fonctionnent, tenter de voir comment je serai modulée. J'ai plein de motivations, mais rien qui fait que j'aime VRAIMENT ça. Perdre mon ventre et mes doubles fesses, avant que ça soit grave, vraiment visible. Être en forme, marier ma nutrition au sport, comme ils le disent. Être fière d'être saine, aller de pair avec ma vie de couple heureuse. Vraiment être mon modèle.
Et puis, faire sortir un peu la violence. J'ai perdu beaucoup de violence depuis un certain temps, être heureuse ça ne crache pas, ça respire et embellit. J'ai perdu des envies de mordre, de faire la bête à s'exténuer. Ça n'est pas venu tout seul. Mais à me battre contre une machine, à entraîner mon corps à être plus fort, plus résistant, ça fait sortir la violence. C'est pas un échapatoire, pas une libération. C'est juste un rappel de la violence, aller jusqu'au goût du sang dans la bouche, battre contre moi-même. C'est tellement anorexique comme réaction. La rage entraîne la rage.

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mardi, mai 05, 2009

Pauvre.

Il semblerait que ça ne soit pas normal que je ne me préoccupe pas de mon avenir, que je ne me projette pas dans le futur. J'ai plein d'idées de comment ma vie pourrait être, des choses que je voudrais faire, ce qui me plairait bien. Mais pas de plan. Pas de vision à long terme. J,ai pas l'impression que c'est parce que j'ai peur de ce qui va arriver, ou d'échouer. Puet-être plutôt parce que j'ai peur de devenir, j'aime mieux ne pas le savoir d'avance. Je veux rêver et continuer à croire que ça sera vrai. Rêver et être persuadée de l'atteindre. Le manoir et la vie au foyer en camapgne. Les conférences à travers le monde. Les tailleurs Chanel. Le mix vidéo et les chefs cuisiniers. Mais en même temps, ça fait peur de vraiment prendre les moyens. Ya une partie qui est déjà tellement facile, toute réglée d'avance, c'est même pas planifié tellement c'est naturel. Juste à suivre, pas à réfléchir, espérer que tout tombe en place comme prévu. Suis trop paresseuse pour prendre les devants, mais je deviens vieille. J'ai l'impression que bientôt je ne pourrai plus tout changer, travailler les influences, ça sera juste une crise de la quarantaine poche. Et je ne suis pas assez typique pour ça. Je ne vois pas comment m'en sortir sans mari riche.

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dimanche, mai 03, 2009

Péter la gueule.

Parfois je me demande pourquoi j'aime boire autant. Ce besoin de me péter la gueule profondément. De perdre le contrôle, de plus y voir clair, d'avoir le blackout total. Qu'il arrive ce qu'il était pas supposé, de passer les trois jours suivant à faire des liens entre les morceaux de souvenirs, de suer la bière.
Parce que c'est frénétique, parce que c'est la nostalgie de l'adolescence, du rien d'autre que boire pour du plaisir, parce que ça excuse tout. Mais il y a aussi les vagues regrets et la honte, le mal de coeur, les après-coups.
Et je continue et puis au fond, une fois saoule, je me rends compte de rien, alors pas de problèmes. Mais je suis rendue sage, et c'est la défonce rarement.
Mais ya un besoin.

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autodidacte