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mercredi, janvier 31, 2007

Le shampoing au bacon.

J'ai essayé d'économiser sur les produits de beauté. Conserver mes mascaras plus longtemps que le trois mois recommendé. Étendre le plus possible mes crèmes hydratantes qui coûtent trop cher. Utiliser l'antisudorifique de copain pour ne pas racheter du miens tout de suite. Et surtout essayer de nouveaux shampoings économiques, depuis que le Herbal Essence m'a laissé tombé. Après avoir conclu que tous les produits du dollar sont nuls et ne rehaussent pas le lustre de mes cheveux comme prévu, j'ai cherché ailleurs. J'ai réussi à trouver une vente à l'épicerie, des marques de qualité pour pas trop cher. J'ai pu manger cette semaine là. Et à la pharmacie, j'ai osé prendre les imitations maisons que fait Jean Coutu, prendre un produit de copiage en me disant que c'est peut-être aussi bien. Imitation de mon ancien Herbal Essence. Même couleur, mêmes fleurs, même odeur dans la bouteille. J'ai confiance. Je fais mousser sous la douche, tout va bien. Mais en une minute, ya une arrière-odeur qui apparaît, les fleurs se transforment en bacon. Et la bouteille est encore pleine! Je n'ai pas envie que mes cheveux sentent le bacon. Je ne sais pas si je retrouverai, un jour, ma tranquilité.

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lundi, janvier 22, 2007

Au travail.

Au travers de ma fenêtre, au bureau, je regarde les gens vivre aux autres fenêtres. Je me demande s'ils me voient, s'ils me regarde vivre, s'ils remarquent qu'à chaque sonnerie de pompier, je me penche à la rue, même si je suis trop en hauteur pour appercevoir. Tout à la même hauteur, il me semble, ya les gens qui cousent, ils sont deux ou trois. Je me demande si c'est ça une usine de textile. Ils cousent, ils repassent. Les vêtements semblent s'enchaîner, mais je n'en ai jamais vu un imcomplet. Ils cousent des vêtements déjà cousus. Ya un mur qui les séparent, et moi je vois aussi bien les deux. Je me demande s'ils se rendent compte que je vois tout comme une pièce, s'ils ressentent vraiment deux pièces, ou si comme moi, la fenêtre les aggrandis. En dessous, il y a des meubles. Des meubles au style ancien, qu'on retrouve chez les vieilles de Westmount, qui doivent témoigner de la classe et du bon goût bourgeois, aux allures nobles. Je me demande si c'est un magasin. Le soir, les lampes vertes de bibliothèques sont allumées, elle se réflètent sur les fourures exotiques, pour faire comme si on avait voyager. Je ne sais pas si c'est une salle de montre. Après, ya les boutiques, mais je ne les vois plus, je ne dois pas, je n'ai pas d'argent. Et si mon tête s'enflamme sur les articles, je deviens malheureuse. Je ne peux rien posséder. Sinon ce que j'ai déjà. Finalement ya le toit, où des jeunes vont prendre leur repas et relaxer, sur des meubles de résine blanche. Ya un barbecue qui semble inutile. Mais l'hiver ya personne, les meubles sont tombés par le vent. Je me demande si une chaise réussira à prendre la rue. Si yaura un accident.

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mardi, janvier 16, 2007

Écolier.

Mon copain a recommencé l'école. Ça me fait tout drôle de le voir partir en écolier, je me sens comme une mère qui regarde au coin de la rue son petit garçon monter dans l'autobus scolaire. Ça me fait tout drôle de lui donner un cahier canada et un crayon, pour ses quelques notes. C'est qu'il est mignon dans son écriture, avec la même dextérité qu'un enfant de 8 ans, presque le bout de la langue qui pointe. Qu'il est mignon avec la même application, la même lenteur. Et puis, maintenant, nos horaires se ressemblent, mon utérus fonctionne à mieux, que des beaux jours de couple à venir. À le voir retourner à l'école ça me fait plaisir, comme si j'en étais vraiment la cause, comme si j'avais poussé l'influence dans ses goûts. Il a été marqué par le travail, moi les études, et c'est un peu de notre côté qu'on pousse chacun. C'est étrange et je vois trop tout ça comme un enfant. Mais je n'en veux pas.

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mardi, janvier 09, 2007

Au naufrage

Le merveilleux monde des échanges étudiants. De l'excitation à revendre et des tonnes de papier. Un petit trip pour se dire qu'on est vivant, que nous aussi on peut faire comme dans l'auberge espagnole et partir au loin, sauter dans l'inconnu et enfin se trouver, découvrir notre personnalité hors de la routine et du monde trop connu. Ya rien qui m'a vraiment excité à l'idée d'un échange étudiant. Sans grande raison, sinon la peur de l'inconfort, garder mon nid douillet. Et puis, ai toujours détesté raconter les voyages, espèce de récit long qui n'apporte rien sauf des souvenirs à celui qui raconte. Mais voilà que je suis plongée dans l'idée de partir, et que ça m'envole et tous les chamaillements s'animent dans le but de tout rendre possible. Partir dans un bout de terre gelée qui n'a rien mais rien sinon ses paysages. Moi qui ne vit pas pour les paysages, qui s'annulent à ma vue après quelques minutes, voilà je veux quitter pour me faire peur, pour prendre une bonne tasse de traumatisme, sans meilleure raison que la terre est gelée. Je vais voir si je peux vraiment partir. Je vais essayer. Surtout parce que la terre est gelée, et puis, les paysages sont pareils comme un rêve que j'ai fait, une nuit, monde de vague et de montagnes sans arbres.

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lundi, janvier 08, 2007

Papillons parentales.

Ya des côtés que j'apprécie du temps passé d'une soirée passée chez mes parents. La motivation d'aller au gym, parce que la nourriture est trop luxuriante. Le plaisir de raconter ma vie et de parler de moi sans fin et de radoter mes histoires sans problème. Puis me brancher devant l'ordinateur où il reste des tonnes de mes chansons, de la musique oubliée. Alors vient le plaisir de tout écouter en boucle, une liste merveilleuse de chansons d'amour tristes et vibrantes, du quétaine à revendre à n'écouter que dans des écouteurs. Ya toutes ces chansons imbibées d'un travail en particulier, d'une scéance de email, écoutée à répétition, marquée d'une léger haut le coeur pour le reste de mes temps. Et toutes mes quétaines qui me fournissent de l'émotion passé une certaine heure, lorsque la fatigue commence à me prendre. Ya quelques années, j'écoutais à revendre en créant des scénarios, en écrivant pour le plaisir, pour les cahiers, pour les cours, j'imaginais ces relations comme dans les romans, avec des sinuments tortueux, des événements impossibles, et surtout, les émotions en montagne russe. C'est que, j'ai toujours raffolé des drames, des coups lancés et des larmes à torrent. J'y ai du talent, mais pas trop de chance. Je n'y pense plus vraiment en fait. La vie de couple absorbe et j'ai de la difficulté à rêver de mieux. Toujours aussi emportée. Sans vraiment de drame classique. Bénie des dieux. Mais à retourner aux vieilles habitudes, le temps d'un congé de copain, ça fait tout drôle. Cette même musique qui imbibe, qui fait le canevas simple de l'histoire, qui lui fournit le rythme, elle ne fait pas le même effet. Elle travaille autant l'intérieur, tous ces coups de papillons. Comme un sortir de la routine qui permet de réfléchir ailleurs, prendre un regard sur la vie de couple. Mieux apprécier. Comme si juste toujours être dans l'heureux fait l'aveugle. C'est tout simple, mais lorsqu'yaura moins de soirée à la parentale, sais pas comment prendre le temps. Peut-être traîner la musique. M'acheter un ipod que pour mes chansons d'amoureuse à fracas.

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jeudi, janvier 04, 2007

Trop.

Je commence à me trouver dans la routine du tout le monde. À vivre le temps des Fêtes comme une course épuisante, à y voir des obligations, à espérer d'avoir mangé moins, à me dire que je retournerai au gym, à faire un bilan triste de mes finances. J'ai passé mon temps à courir en voiture, d'une ville à l'autre, d'une fête à l'autre, à organiser mon temps au mieux jusqu'à être malade, pour m'empêcher de continuer. Mais j'ai aimé ça aussi et déjà ya que les bons souvenirs qui se sont classés. Et me voilà juste au point pour tout recommencer, à relaxer au travail, à reprendre un rythme avec moins de GuitarHero et plus d'effort non ludique. Je sens que tout s'est passé trop vite, mes seuls temps d'arrêts étaient pour être malade, chialer d'être malade et essayer de dormir congestionnée. Mais déjà j'ai l'excitation de la rentrée, en me disant que tous mes cours seront merveilleux et que je serai toujours aussi excellente. En deux semaines je m'ennuie de l'école. C'est ce qui m'habite le mieux, avec mes jeux vidéos. J'avais des tonnes de projets pour les congés, bien sûr sans en faire aucun. Pas de tricot, pas de lecture, toujours ce livre qui traîne sur la table, pas de cuisine. Et tout ce que j'ai envie de faire, c'est du rollerblade, le temps s'y prête, au moins. Mais j'avoue avoir envie de me mettre au vélo, pour réussir à voyager jusqu'au bureau à moins cher. C'est que je suis salement paumée, mais ya toujours les problèmes dans mon tête, ce vêtement à remplacer, ce sac à acheter, ces souliers à trouver, toujours plus pour mieux de style.

1 Révérence(s):

  • Commence par écrire "ma tête" comme tout le monde, et ça ira déjà mieux.

    L'originalité, ce n'est pas de créer des néologismes, mais bien de donner un éclairage nouveau à des mots déjà existants.

    CQFD.

    Par Anonymous Anonyme, à  5/1/07 20:22  

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