Ze manoir

dimanche, juin 28, 2009

L'urgence.

Toujours ces soubresauts d'urgence, de besoin, de plus fort que moi, d'obligatoire à suivre. Grave impulsion. Pas de contrôle. Toujours aussi grisant. Toujours quand je suis seule. Qui mène à vouloir m'arranger à ma manière, toujours un peu plus drôle que les normes, à vouloir boire à me défoncer. Perdre le contrôle. À ce moment, les respirations sont plus fortes, tout est grisant. Comme si c'était plein de drogues à la fois, mais tout en hormones. Et ça revient par vague. Ça donne les meilleurs partys dans mon tête, jamais autant de plaisir, mais dans une lignée tellement proche du destructeur, je sais qu'il me faut être bien entourée. Mes retours en adolescences. Où tout est possible, avec les jolis yeux, le sourire approprié, et par chance mon imagination super, me permet de diminuer les actes.
Faut-il remplir tous mes fantasmes ?
Par chance, je pense, je suis peureuse.

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Pour s'incliner

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samedi, juin 27, 2009

Concevoir la routine.

Là, en sous-vêtements, armée d'un verre de vin, j'écris. Seule ce soir je prends un peu de temps pour mettre à plat une partie de tout ce que j'écris, tout le temps. Je dis que j'écris comme je pense, parce que j'écris dans mon tête. C'est toujours là que je trouve le rythme, encore mieux que sur le son du clavier. Et presque aussi souvent, je regrette de ne pas avoir cette fameuse machine d'Ix, celle de Leto 2 qui ont laissé ses mémoires.
Avec mon été qui passe au ralentit, je rêve encore une fois d'une vie meilleure. Une vie qui devrait passer par le déménagement, rupture nécessaire peut-être. Et la reprise de tonnes de bonnes résolutions, tenter d'insérer dans mon horaire moins de paresse et plus d'activités. Le travail sur une routine. En fait, je me rends compte que j'ai besoin de me créer des limites, des obligations, Sinon, je n'arrive à rien. Rien pour travailler, rien pour créer, rien pour entretenir. Peut-être une simple question de stimulation, un besoin de défi, l'idée d'un concours. Peut-être c'est pour ça aussi que l'école me conservera aussi longtemps
Tout de même, ça devient évident que ce que j'aime dans toute l'idée de la routine, c'est surtout la concevoir, mettre tout en pièce le plus efficacement possible, organiser des système. Esprit de systèmes. Ensuite, plutôt désintéressement. Peut-être pour ça que j'ai choisit un copain aussi peu linéaire. Au moins, je comprends ma curiosité, la manière dont j'aime tourner les choses. Je sais que j'ai fait de bons choix.

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  • Écrire « ma » tête comme tout le monde serait un bon choix.

    « Mon », non.

    Par Anonymous Dale, à  28/6/09 22:52  

Pour s'incliner

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vendredi, juin 12, 2009

Stress bikini.

Aujourd'hui je me disais que j'étais peut-être déjà tannée d'être blonde. Mais au fond, c'est faux. J'aime vraiment être blonde, même si ce n'est pas ma meilleure couleur à vie. Ça me plaît, c'est amusant. J'aime ça. Mon malaise envers mon image me viens d'ailleurs. C'est plutôt que j'ai décidé, il y a peu de temps, que j'étais trop grosse. Et là ça me mine. J'ai toujours cru que même si je n'étais pas la plus jolie fille, mon assurance envers mon corps me donnait un certain charme. J'ai toujours eu confiance. Mais aujourd'hui en voulant porter cette jupe moulante, j'ai trouvé que ça ne me mettait plus en valeur. Difforme. Alors je commence à comprendre ce qu'on raconte toujours, le stress des régimes, les images de magazine qui nous amène à la compétition sur nous-même, pour être mieux. Je me savais déjà un peu trop près du stress de la bonne nutrition, mais ça s'aggrave. Je n'ai pas envie de me sentir coupable à manger du dessert, du gras, peu importe, mais ces messages se sont intégrés dans ma chair. Je marche et j'ai l'impression que sous ma robe légère je sens maintenant ma graisse qui tremble à chaque pas. Je ne me sens plus aussi jolie, je vais ternir. Mais au moins, même si tout mon corps semblerait me pousser dans des régimes débiles, ça n'ira pas. J'aime beaucoup trop passionément la nourriture.

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jeudi, juin 11, 2009

Nouvelle lecture.

Je me suis remise au Journal de Saint-Denys-Garneau. Une lecture zen en à coups, parfaite pour me remettre d'une petite épopée dévorée trop rapidement. Faut pas se taper trop de nuits blanches. Dans ma bibliothèque yavait quelques livres non lus, des classiques qui attendront encore longtemps, mais que je sais confortables sur les tablettes, rassurée de leurs présences, quelques poésies pas ouvertes ou à relire, mais c'était pas le bon souffle. Et j'avais pas envie des tenailles du théâtre. Alors Garneau, c'était facile, tranquille. Son journal, c'est un effort que j'admire, des réflexions que j'aurais pas, qui m'amène ailleurs. Des deux premières pages, qui pense encore à la charité ? Garneau il a le souffle frais du bord de sa rivière, des arbres et toutes les couleurs des livres d'histoire du Québec. Il est en gris, brun et vert forêt, il sent le vieux livre, il reste inaccessible comme les vieilles photos qui s'effacent. Il reste tout en fantasme avec son joli visage et son air d'ancien temps, mais ce qu'il pense, dans mon début de lecture, ça me fait sourire, ça me fait penser à moi, à l'adolescence, mon ancien temps. J'ai besoin d'être calmée et même s'il n'est pas calme, il a le rythme lent et la campagne imaginaire qui le suit.

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mardi, juin 09, 2009

Yen a qui fouillent les ossements.

Ce que je pourrais dire, c'est qu'en gros, je me sens appaisée. Je n'ai plus la violence au monde, plus de fiel, je me suis construit un monde de routine avec juste assez de place au plaisir, pour ne pas oublier la vie. J'ai le souffle plus lent, mon visage a arrêté d'être engorgé, sanginaire. Mes dents sont pour le sourire, je ne mords plus vraiment. Je suis sage. Oui, c'est la partie qui remporte maintenant. Mais ya toujours des moments où me demander, pas savoir si c'est vraiment ça la vie rêvée, si c'est vraiment cette petite marre d'eau claire, tranquille, fraîche. L'énergie qui gronde ne peut pas toujours sortir, c'est la raison qui parle. Mais j'ai parfois l'impression que mon feu à moi c'est celui de graisse comme brûlent les inuits, juste assez pour faire fondre de la glace en eau, survivre un temps. Mais c'est plaisant les inuits, j'aime ça profondément aussi. Je me demande juste si je verrai le reste sortir, c'est comme un tourbillon dans le bas, mais c'est pas si difficile à survivre. Ça me garde debout, un peu plus alerte tout le temps, rien oublier, savoir à quoi m'attendre. Mais c'est peut-être trop de prévisions aussi.

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lundi, juin 08, 2009

La théorie popsicle.

Je suis outrageusement sédentaire. Je n'arrive pas à me convaincre de me coucher tôt pour être surper matinale au gym, et travailler mon corps. Je suis redue molle. Je me suis réveillée et j'ai grossi. J'ai toujours eu peur de me réveiller obèse, et je vois que c'est possible. Je suis un peu trop obsédée. J'ai commencé à stresser. C'est mauvais, j'en n'ai pas envie. Mais j'ai l'impression qu'il n'y a pas assez de temps pour le plaisir, les tâches et le gym à la fois. Et je fais le constat que je me déprécie et je me trouve moins jolie. Bientôt j'aurai le teint terne. Alors je me remets à la théorie du popsicle. Un faux régime, juste le pas pour me lancer plus loin, j'espère. Ils disent de l'exercice et un apport moindre en calories. Je sais que ça fonctionne. Je n'ai pas le choix.

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lundi, juin 01, 2009

Le marché de la poésie.

Je suis allée au marché de la poésie ce week-end. Ça m'a pris deux minutes. Je suis entrée, je suis passée devant chaque table, puis je suis ressortie par l'autre porte. C'était plate. Je n'avais pas envie de m'arrêter et feuilleter aux tables, pendant que les représentants des maisons d'éditions me fixent, tentent de savoir si j'aime ça, attendent de voir si je vais passer un commentaire. Je peux faire ça ailleurs. Sinon, les couvertures étaient presque toutes laides, pas attrayantes, tenter d'avoir l'air de classiques. Trop peu de design et de tape-à-l'oeil. Et surtout, trop peu de beau monde. Ce n'était que des gens mal habillés, et des vieux aux cheveux longs mal entretenus. Ça ne donne pas envie d'aimer la poésie. Ils avaient bien l'air de s'amuser, eux, les vieilles aux cheveux courts et les vieux aux cheveux longs. Mais moi qui ne les connaissais pas, je n'avais pas envie de rester, de me faire voir et de flirter. Mauvais marketing. Ils peuvent se plaire sans les apparences, mais ils n'attireront personne comme ça. Ça serait si simple. J'ai découvert la poésie en fondant sur la photo de Rimbaud dans mes livres d'école. Trop mignon, il a l'air de 12 ans, mais quand on apprend qu'il en a en fait 17, on se permet le fantasme et ce qu'il écrit devient très bon. Je me suis ouverte à la poésie française classique. Puis, Saint-Denys-Garneau. Trop beau. J'étais vendue à la poésie québécoise. Finalement, David Wormäker, tout en sex appeal un peu féminin, et j'ai enfin aimé la poésie québécoise contemporaine.
Mais au marché de la poésie ce week-end, personne n'était beau. Je n'ai pas aimé le marché de la poésie.

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autodidacte