Ze manoir

samedi, avril 30, 2005

Pli oblique.

J'attends, je sais pas quoi mais je sais que j'attends. Je suis comme dans l'impasse du rien, tout va bien ou à peu près, tout est symétrique, tout s'emboîte. J'attends que quelque chose me tombe dessus, qu'un peu d'action arrive, me sorte de cette torpeur j'oserais pas dire névralgique. J'aimerais que les choses bougent plus vite, qu'une grande passion m'habite de façon à ne plus penser, qu'à se guider du nuage du rêve. Même si je trouve ça débile. La symétrie est inconfortable. Je me suis toujours dit qu'il fallait que moi-même je crée les événements dans ma vie, sinon c'est moche et rien arrivera, ou si peu. Mais là suis pas face à un mur, plutôt je sens le sol s'amollir à mes pieds, c'est bientôt la succion qui va m'englober. Et puis je vois tout ça, je constate mon début d'ennui, mais je bouge pas. J'attends. Encore. Pensais me défoncer dans mes mignons projets d'écriture. Ça bouche bien un trou, faut le dire. Même que ça prend beaucoup de place, et j'aime ça et je le laisse faire. Mais il me faut autre. J'aimerais des événements que je ne crée pas et en même temps que je redoute. N'importe quoi. Juste quelque chose. Pendant ce temps, j'attends. Je me dis qu'en me gavant de mon projet d'étude, bientôt je débuterai à voir la clé, bientôt j'aurai mon illumination et comme un alchimiste enfermé dans sa case en terre cuite, je délierai le génie qui se pondait dans les chaînes de mes yeux clos. Mais en attendant que ça arrive, j'attends. Et l'ennui me guette. Le pire. L'aristocratique. À réfléchir sur des théories magnifiques, je prendrai un peu de temps pour préparer ma guerre, aller face au monde, déchirer ma place sur les murailles, savoir durer le combat pour un peu de sang au coin des lèvres. Arrêter d'attendre. Me faut battre ou sombrer. J'y verrai.

2 Révérence(s):

  • "J'aimerais des événements que je ne crée pas et en même temps que je redoute. N'importe quoi. Juste quelque chose."

    Eh ben généralement, chuis tout indiqué. T'as envie de balade dans l'bois à minuit? Tu veux faire un braquage à main armée avec moi? Peut-être que je pourrais t'amener à la chasse au loup-garou?

    Sinon, il nous reste à regarder la boxe à la tv, ou ben passer à l'étape des paragraphes privés.

    Ed

    Par Anonymous Anonyme, à  30/4/05 10:46  

  • Pas mal de bonnes infos sur les rencontres ici.

    rencontre coquin

    Par Anonymous Anonyme, à  30/1/06 20:14  

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jeudi, avril 28, 2005

Latex rouge et talon haut, comme Britney.

J'ai des idées qui se fracassent dans mon tête, mais je sais pas quoi écrire. Voudrais causer des heures sans ennuyer quelqu'un, voudrais que la passion soit la même des deux côtés, parce que les théories littéraires, parce que les changements des aspects de l'art, ça captive très peu. Je peux avancer seule très longtemps, tout le temps. Mes pensées se forme et je rhétorise avec moi-même. De toute façon, j'ai assez de facettes pour me constituer ma propre mini-société. C'est seulement parfois plus fastidieux. On se casse moins la gueule avec soi que sur le front des autre. Bah, mais je m'auto-comble de "grande culture" et je m'oublie dans la création. Surtout, j'ai plus de temps pour l'observation des gens. Toujours espionne, les voir faire, presque m'y mêler mais analyser. J'ai des envies de films pas possible, mais je déteste filmer. Ça enlève toute la discrétion de l'espionne, ça trouble les gens. C'est peut-être pourquoi je filme les choses. Filmer Montréal la toute belle, les beautés urbaines que tellement presque personne voient, celles qui m'enchantent le plus. Parce que les choses bougent pas même si on les contemple. Parce qu'on peut leur prêter ce qu'on veut. Parce que le mouvement crée mieux dans le sans mouvement, par le reste. Parce que les choses pensent pas. Elles dégagent plus de beauté, parce que j'ai pas à être espionne avec elles pour tout y voir. Pour le reste, signerai le soap 3, surtout sanglant morbide et zombis. Il commence à me faire chier. Il commence à être bon.

4 Révérence(s):

  • Chuis nouveau dans le manoir. Le soap, c'est quoi? Mmm, morbide et des zombies.

    Par Anonymous Anonyme, à  29/4/05 13:27  

  • Mister le tout nouveau..
    Le soap.. Ma tribune de fantaisies et fantasmes au journal du collège. Pour seul mot d'ordre, sang et déviations sexuelles.
    Mmm, oui.
    rl.

    Par Blogger reine laurence, à  29/4/05 15:14  

  • Réverences pour ce texte

    Par Anonymous Anonyme, à  29/4/05 17:47  

  • Et y a un moyen de se procurer les soaps un et deux?

    Ed

    Par Anonymous Anonyme, à  30/4/05 01:12  

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Ivrogne à voir 40.

Je reviens de 5 heure du matin. C'était bien, comme une petite berceuse, caresses et volatil juste assez pour pas s'endormir et dans mon cas divaguer à fond. Plus tôt dans la journée, j'essayais de mettre au clair pourquoi je tire l'intense satisfaction dans la vidéo plutôt que les photos. Car avec mon bébé-caméra, je veux seulement capter la beauté que je vois, les moments. Mais qui seraient tellement autant immortalisés dans la photographie. Je filme pas le mouvement, trop rare mon goût du vivant. Préfère souvent les ferailles qui reposent seules, je veux m'inclure en elles. Le besoin de la vidéo, c'est de pouvoir remanier à souhait l'image pour créer un tout hors du tout de l'image elle même. Se laisser la possibilité, la liberté de tout changer pour apporter l'essence désirée dans l'oeuvre. On pourrait arriver au même résultat avec la photographie, mais dans une unité moins grande, mais la possibilité tout de même. Faut seulement passer par d'autres arrangements. Alors durant la pièce qui penchait vers tant à la fois, je pensais. Parce que j'avais devant les yeux du théâtre-danse-musique-photographie. Mélanger les arts les genres pour atteindre chaque fibre du spectateur. Me disais à quel point la musique est dans tout. Comment on peut simplement l'écouter ou elle est toujours présente, jusqu'à la littérature, quand c'est si bien écrit, c'est "musical". Comment on peut mélanger les types d'arts pour créer un multidiscipline qui est parfois bon parfois mauvais, mais qui ne se limite plus. J'ai toujours refusé de m'encarcaner dans n'importe. Toujours eu besoin de saisir le plus de liberté possible. Et puis ya écrire. Je lisais un livre sur des créateurs de BD qui pour exposer leurs livres de façon différente faisaient des expositions-spectacle. Avec travail de scénographie intense et musique décors éclairages, etc. Ils voulaient reproduire le monde de leur BD, mais surtout aller plus loin. Plutôt saisir l'ambiance. Mais si on voulait inclure la littérature dans la mutiplicité-discipline d'une oeuvre, yaurait blocage. Parce qu'il faudrait passer par l'oral. L'écrit est possible, mais dès que le spectateur s'arrête pour lire, il se coupe du reste, s'englobe dans son cocon-soie avec les mots. Ya que tout ou rien (c'est peut-être ça, au fond, qui me plaît). Alors comment intégrer les autres dans les mots et les écrits, comment retrouver ce foisonnement, le projeter à l'intérieur des mots, plutôt que chercher à rejoindre à l'extérieur. Et limiter l'ultimité de l'écriture par la publication de livre, ça tue tout. Faut casser jusqu'à chaque page pour arriver à libérer la forme, le style, l'ensemble du tout.

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mardi, avril 26, 2005

Repousser ou rendre compte?

Je suis en total retard dans mes projets. J'ai à écrire ce petit texte pour l'heure avant maintenant. Et ya tout plein qui me trouble. En fait je publie mon soap par pur plaisir de m'obliger à l'écrire, et si ça peut amuser quelqu'un d'autre que moi. C'est si bien, les mots qui paraissent peu importe si c'est moche ou pas, pas de comptes à rendre. Ça me permet d'envoyer mes textes. Si yavait quelconque stress ou jury, moi j'en ai déjà fini. Mais là, bien entendu, miss censure se lance à ma rencontre. C'est que saouls entre copains, les histoires passent mieux qu'auprès des chastes trop plein d'ici. M'en fouts de choquer (si peu) mais surtout veux pas dénigrer des choses que je pense pas. Et le texte, c'est si facile d'interpréter (tant de débiles lisent). Mais pour en finir de ces tracas, j'irai papoter avec mon rédac pour l'éthique. En plus, depuis que j'ai toutes les photos de moi du journal, j'ai pu rien pour le harceler. Mais donc, en pleine création hardcore de soap, l'horreur tout l'après-midi, vraiment j'en ai pas envie, mais ai-je le choix? (oui, mais pas, ma volonté, c'est une de mes forces)(la mettre à l'épreuve aussi). Donc soap, soap, et puis paf. Je reviens aux bases du petit. Je sens qu'il va se couper d'un virage en u. De la belle histoire des mes délires pour combler le vide, je sens du mouvement, alors faudra innover. Le soap se rend presque à l'échelle du réel. Je maîtrise de moins en moins ses avenues. Mais faut dire que suis pas la seule à former son destin..

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lundi, avril 25, 2005

Après faut penser.

J'ai cette joie immense de marcher beaucoup et d'habiter dans un mignon quatier de banlieue de la sublime totale Montréal. En retour de chez moi, les pas rapides des jambes élancées, c'est d'observer les madames qui travaillent la terre à coup de bulbes, les enfants en hockey dans la rue. Le plus heureux, c'est de croiser ses voisins en couple amoureux, eux aussi en marche. Lancer un regard bienveillant au gros chien qui veut que me mordre la cuisse. Commenter la nouvelle voiture logeant chez un quelconque propriétaire de cottage moderne. Admirer la nouvelle piscine creusée en regard oblique derrière chez moi. Et surtout, surtout retourner chez soi à pied en pensées neutres. Et là, surtout, surtout entendre les conversations des couples quincagénères main dans la main qui marche devant soi. La pelouse est tellement horrible. Épouventable de laisser un gazon dans un pareil état. Horreur. Maladie. Infecte. Voudrais plutôt être aveugle. Malédiction sur les proprio de ce terrain.
Et moi je pleure du sang bileux dans mon estomac.

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Y retrouver le bruit de la mer.

Je sors d'un total travail d'écriture intense, écriture toute la soirée quand on a rien à écrire, écrire même si l'envie est à tout autre, mais que pas le choix, ya quelqu'un qui attend après tes mots. Le genre de travail d'écriture qui me fait dire et penser que totalement, je n'aime pas écrire, mais j'ai pas vraiment le choix. C'est écrire ou écrire, peu importe le goût. C'est le genre d'accouchement de mots qui fait mal, d'une certaine façon. Parce qu'il faut les écrire, même si l'inspiration, la verve n'y est pas. C'est quand il faut aller décoller les morceaux cachés, aller récurer les plaques ardues sur les parois, comme dans un vieux four. Tout décrasser plutôt que de déverser le trop-plein, plutôt qu'exorciser une idée, une peur, n'importe. Et d'un certain côté, cette obligation d'écrire, tout en sachant quoi écrire, ça fait un enfilement de mots différent, ça donne des résultats qui parfois sont peut-être meilleurs, plus pertinents. C'est lavé de l'émotion aux constructions si souvent floues mais inébranlables. Ça réduit l'idée pour amener au travail des mots seulement. Écrire sans idée. Enfiler les mots dans des débilités presque constantes. Et quand me fait dire qu'il faut écrire ce que je connais, mettre mes tripes sur la table, j'ai l'impression qu'on peut sûrement mieux entrevoir mes viscères et toute mon habitation par les mots sans tête, sans ligne conductrice désirée. Ne pas écrire pour s'exprimer, plutôt écrire comme méditation. Comment supporter une obligation. Et par l'habitude de penser des mots écrits, les pensées deviennent en mots écrits. Mais ça, ça fait peur.

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jeudi, avril 21, 2005

Me suffirait qu'un souffle au cou pour trembler.

Me saoule à fond de téléromans cheezy à mort. Au moins ça m'aidera peut-être à avancer mon soap. Ai toujours eu un total besoin de sécurité, je vis plus qu'en panique au nouvel environnement, capacité d'adaptation zéro. Suis celle qui devient sourde quand la situation me dépasse. Quand ya trop de monde, trop de bruit, quand devrais que tout laisser me bercer. Mais en même temps j'ai horreur de cette stabilité, si elle m'encadre je panique encore plus fort. Style bête qui défonce tout pour sortir du pieu de métal. J'ai l'impression que tous mes ancrages de vraiment loin tombent, un déracinement qui fait réfléchir. Suis face à une indépendance peu non désirée, avec ce soupçon de mieux. Faut savoir me prendre en charge. Ça m'apporte mieux en sourires. En fait, sans suite, je m'érode plus facilement, devient une gentille gentille fille. Comme si tout converge pour que je m'assoie au sol pour écrire la tête en bas, inconfortable mais enportée. La musique pas printanière pour soutenir. Genre de bulle, le plancher pour secrétaire. Me faudrait de la peinture dorée pour les moulures, les murs rouges sang, le léopard en tentures. Me faudrait des mirroirs et du satin. Beaucoup de satin. Mmm.. Les cheveux défaits enmêlés, sale et des tresses aux jambes. Nue. Mmm.. Ma plume verte remplie à se déverser. C'est ce que m'apporte l'indépendance non contrôlée. Faut savoir en tirer partie. Peu importe tout ce qui meurt, c'est le pois qui a fait la princesse qui restera dans la reine, jamais défaite.

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mercredi, avril 20, 2005

Tornade sans pile.

Je lis hier et aujourd'hui je poursuis ma rage de papier, tout dévorer. Seulement que hier, en rabattant la couverture, le roman m'a sablé ma passion. Assez intéressant, assez bien écrit, mais bah, seulement assez. Pas total. Pas trop. Dans mon coma matinal, une seule brèche ouverte dans mon esprit, la théorie du cinoche rentre comme pas possible, la concentration seulement bonne pour ça. Ya depuis l'été je dirais que je me lance dans les livres comme source de savoir alternatif, depuis que la lenteur des autres est poussée à l'extrême. Ça débuté avec les avions et les moteurs. Et ça a déboulé. De l'histoire du cinoche aux vampires, les mythologies et l'art inuit. En fait, c'est surtout qu'il y a des milliards d'années que j'ai lu un livre pour me divertir. Ou qui m'a réellement simplement diverti. Le presque tout de mes lectures, c'est du théorique, philosophe, réthorique. Me lancer coeur en avant à la revue spécialisée, me gaver de mots où je crois l'auteur comme un dieu du savoir qui me fourre ses idées à grands coups. Suis aveuglée mais en réflexion innée. Mon projet veut aller trop loin. Me crois même pas assez formée sinon le crâne à peine assez durci de la naissance pour supporter la force du projet. Et le mettre en pratique, je crois que j'y vivrai pas ni ne vivrai plus. C'est dans si loin encore et la patience elle est vraiment là, je sais et comprends, faut attendre. Je m'avoue ne pas être prête. Mais c'est là tout ce que les livres m'apportent. Matière à réflexion. C'est bien fun, mais c'est le même syndrôme que se taper des films, vois que les erreurs du montage ou les bons coups. Je lis les supposés grands romans pour décortiquer le style, pour m'enrichir des réflexions, pour connaître le grand roman. Je savoure pas l'histoire emballante, je veux qu'apprendre par-là aussi. Je peux plus me rendre qu'au ton superficiel. Comment pourrais-je même désirer écrire un roman? Au mieux pour donner la preuve du projet. Vlan tous morts de la preuve indéniable. Les livres sont qu'un outil de plus. Yen a trop peu qui changent l'état par les mots. Yen a trop peu qui me filent le trouble. Je demande qu'à relever les yeux et que l'ignoble cataracte m'emplisse, un voile noir ou blanc d'un rêve, d'un vomi, d'une peur, de spasmes suicides. Nan. Vraiment. Romans ya rien qui vaille que ce qu'il y a dans les hors-champs, comme ça dirait.

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  • Le mépris est grandiose, mais pas tout à fait réconfortant, pour personne.

    Par Anonymous Anonyme, à  21/4/05 22:28  

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mardi, avril 19, 2005

Multiple de vent.

Aujourd'hui la sale pute de vent (même si c'est une entité masculine), alors cette sale pute souffle plus fort d'heures en heure. Et moi qui supportais pas mon pantalon d'interprétation de Wilde, me voilà par caprice confort dehors face au vent. Et le méchant s'aggrippe aux tissus et les poussent loin loin de mes fesses. Ya de bonnes chances que certains aient vu mon cul. C'est pas si dramatique, suis presque habituée. Et ça leur aura fait leur petit nanane de la journée, c'est quand même pas une horreur à voir. S'il fallait se formaliser à chaque fois que mon corps se montre moins pudique plus de peau. Mon cul a été tant vu qu'il appartient au domaine public. Il devrait bientôt être apposé du sceau du Patrimoine Canadien. Le vent est une sale pute qui s'acoquine facilement des sales voyeurs.
***
Quand je décide d'accepter le vent et qu'il vente parfait, style frais léger, doux et qui amène du vaporeux dans des rideaux tulles, alors ce vent qui vient chatouiller entre les jambes, qui tourbillone contre les cuisses, s'engouffre sous la mini, quand ce vent est parfait, c'est parfois meilleur qu'un homme.

***

Aujourd'hui le vent est dégoûtant. Souvent il n'est qu'haïssable, mais là.. J'aurais envie d'un vent frais et léger comme mes draps ce matin. Un vent en caresse qui chatouille les pores de peau. Mais le vent d'aujoud'hui il engouffre l'air, il est collant comme de la glue. Il est plus lourd qu'un assistance embarassée. Sans couler sur le visage, il passe et se colle, comme une boue, une argile pas à masque. Ça rend la joue en marécage pestilent plutôt qu'un améliorer le grain et le teint. Et le vent comme il m'aime surtout pas (il doit mal prendre que je le déteste) alors il s'amuse à me foutre des baffes qui collent mes cheveux dans mon gloss. Les jours de grand vent, en plus de protéger son cul des assauts de relève-mini, il faut en plus renoncer à se pulper les lèvres. Les jours de grand vent, sous les longs peupliers, c'est bien beau, mais pour une coquine c'est moche. Au moins yen a pour qui ça profite. Les jours de grand vent, c'est le meilleur temps pour les hommes de voler des baisers.

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Toucher avec les yeux.

J'ai décidé de me mettre à Simone de Beauvoir, avec l'intention avouée de me faire chier, l'esprit critique totalement biaisé par mon opinion sur les anciennes écrivaine en volonté de la femme femme, mouillées par le pouvoir féministe, leur bonheur d'adhérer à un groupe. Suis pas littéralement contre les féministes, mais me considère seulement pas comme une femme. Pas comme un homme non plus. Ni animal. Me considère comme rien le moins possible, sinon peut-être moi, mais là à tout définir, ya le mal de tête et le travail d'une vie. Mais cette lecture, c'est pas simplement de mieux défèquer, c'est plutôt de connaître ce qu'on craindrait désaprécier. Me tape presque jamais de bouquins par femmes. Et un regard en arrière, tout mon parcours de dévotion littéraire mène à des hommes et surtout est guidé par de hommes. Des chéris qui ont écrit à me faire admirer, qui ont vécu à me faire rêver, qui m'ont parsemé d'obligations de rendus de mots qui m'ont cassé des jours des durant. Toujours des hommes merveilleux par ce qu'ils m'ont permit de faire de moi, moi ramenant en cachète des enseignements plus grands que tous les sens des mots dits. Ils m'ont mené par petits coups jusqu'à la vision des lettres, jusqu'à la nécessité-compréhension d'enfiler l'encre en mots. Mais ils sont pas toujours là pour prendre soin de moi. Me suis toujours cherché un sweet dandy qui reluquerait ma plume et moi qui pousse l'écriture pour pas me faire voler. Et pour pas m'envoler dans une histoire sordide trop près de l'amour. Lire un chou et que ça te crève le coeur si fort que t'as qu'à faire mieux. J'ai effleuré que trois hommes qui me troublent par leur écriture. Que trois hommes qui leurs textes me renverse. Où chaque phrase s'imbibe dans mon tête si fort, je retiens tout à la première lecture. Où relire est toujours pertinent, passionnant. Quand lire fait trembler de beauté et d'admiration sans borne. Quand lire crée l'émotion, plutôt que de lire pour souligner une émotion. Quand le texte est assez bon pour faire sa place qui chavire tout. Mais ça, ça tient autant de l'écriture que de l'écrivain. Ya mes rêves débiles que je conserve quand même car je sais le jamais de réalisation, même pas le désir. En l'instant panthère, bientôt lionne, toujours tigresse, j'ai perdu le goût de la chasse. Pour l'instant. Mes beaux trois idéaux sur papier, me contente de les lire relire pour avoir mon coup de pied au cul nécessaire et partir loin en avant.

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dimanche, avril 17, 2005

Le printemps pleut du café.

J'ai recommencé à boire dans le style de l'été dernier pour fêter la fin de la paume, mon retour dans une vie qui m'appelle mieux, qui m'engrenage dans ma volonté en fait, mais le vicieux rayon alors on se tire la couverture des axes de vie après la baise infernale. Fin de la paume retour à l'alcool, c'était le pur désir depuis si longtemps. Et yaura le look qui transcende aussi, conserver le rôle qui a fini par me créer jusqu'au bout. Je m'active d'une intensité maladive et c'est même pas voulu, mais la panique de ne pas tout savoir avant de débuter tout savoir au moins, elle, s'estompe un peu. En fait pas le temps d'y penser. Trop occupée à apprendre si je ne souris pas. Alors aujourd'hui c'était se lever tôt après les soirs. J'ai perdu l'endurance, suis rendue imbriquée dans mon confort de presque routine de sommeil régulier. Ya ça a briser et vais le briser. Ce matin tôt, toute la journée en sourire (je souris tout le temps maintenant, même si ça brise mon look de star avec mes verres fumées, peux pas m'empêcher). Et la fatigue qui assaille me donne un goût de nostalgie, mais ya pas de nostalgie qui vaille. Et le vin bu avant midi me donne l'effet de trente cafés aux viscères. La tête qui tourne en guidance vers des nuages, mon pied qui donne des coups au vide (la cause un rêve de boue), le cou mou le cerveau semble partir dandine. Mais le mieux, c'est de voir qu'avec les mêmes événements, on peut donner le sens qui nous plaît. La possibilité immense de se mentir à soi-même et d'y croire vraiment. La fatigue qui verse tellement facilement dans la faiblesse. Se mettre à délirer comme un saoul, les confidences maniaques et les pleurs qui imbibent la gorge. La faculté d'être saoul même en pleine paume en désert d'alcool. Le pouvoir de rêver éveillé en dérivant aussi fort. Connaître tellement ces états souvent autant critiques que seconds que réussir à les recréer, dédoubler ces états comme une amibe se reproduit, touchant le sans faute parfait, stocker pour les besoins de plaisirs dénués. Dériver avec son tête et oublier les rames au fond du lac. Ne pas avoir peur. Aspirer tout le jus des créations folles qui spiralent près du nerf optique plutôt que caler dans une nostalgie sournoise de l'ennui ou des amours éperdus. Tout cela tient plus de la volonté que de la puissance.

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jeudi, avril 14, 2005

Ce soir, ya des gens qui ressemblent à des morts.

J'ai dû passer plus de temps à la bibliothèque cette semaine qu'à baiser tout ma vie. Ok. Vraiment pas. Mais bon. Assez intensément quand même.
- Quoi, t'es en train de me dire que toi tu baises?
- J'ai l'air d'une pure vierge?
- T'as les yeux en pucelle.
- Merde, ouais, je me fais greffer un nouvel hymen après chaque baise. Mon seul orgasme connu, c'est de me faire déchirer l'intérieur. Je recherche la douleur. Je suis une vierge intemporelle.

2 Révérence(s):

  • Es-tu aussi amante religieuse?

    Par Anonymous Anonyme, à  15/4/05 18:20  

  • Oublier !

    S'évader !

    S'envoyer en l'air !

    Puis...

    Rebondir !

    Par Anonymous Anonyme, à  16/4/05 16:39  

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mardi, avril 12, 2005

Vision du tour des siècles.

J'ai cet espèce de délire trop fréquent qui m'assaille et je peux rien y faire, sauf peut-être raisonner, et raisonner contre mes pulsions, c'es t pas trop dans mes habitudes. Quoi que là, ça devient assez désagréable. Ya ce problème que je connais à multiples gens. Entrer dans un librairie, c'est l'envie mordant de tout acheter, de flamber chaque sous disponible en beaux livres neufs, voler le reste, plein de belles ambitions de tout lire en un mois. La salive qui monte qu'à voir cette panoplie de livres, l'envie de les posséder. Oui, ça m'habite, c'est certain. Je bouquine à fond et je regrette ma paume, prends plein de belles ambitions de la contrer (en cours, en cours..). Mais l'idée du livre neuf, le posséder, c'est pas ce qu'ya de plus grand en moi. En fait, la possession, ça me lève plutôt le coeur, même si les objets ça se passe plus facilement que les gens (à l'inverse de tant..). Et puis voilà. Je passe des milliards de temps que certains appellent libres à m'engouffrer à la bibliothèque (surtout au collège, ces temps-ci). Ya environ tous les volumes que je désire. Je connais mes sections favorites par coeur, bien que parfois, on dirait que les livres bougent dans une nuit. Faut accepter le party partout, quoi. Alors me voilà plantée devant une section poésie, devant les séries de "grands romans", de "classiques" de la littérature. Me voilà devant les ouvrages théoriques du visuel, du cinéma, Eisenstein et Deleuze, Godard, bordel! J'écume chaque rayon, je sens, je touche, jamais on trouverait plus grande ressemblance avec la tigresse à la chasse. Tous les sens à l'affût. Je parcours, accumule treize livres et là, bang. Je fige et c'est mon tête qui embarque, défile comme une bobine détraquée. J'ai peur, je sueur, j'imagine des ninjas qui me traquent, j'ai les yeux secs, la bouche ronde. C'est horrible. Le coeur palpite fort fort. Je finis par bouger, m'asseoir près d'un grande fenêtre et écrire des tas de pages défilantes, sur rien, sur du moche mais on s'en fout, faut seulement enfiler des mots jusqu'à pu rien entendre, jusqu'à ce que la main trame aussi fort que le coeur bat, faut s'oublier par la rythmique puissante. Oublier. Tout oublier. Finir par se calmer. Parce que c'est nécessairement une des seules choses invivables. C'est pas une peur style frousse, c'est seulement à chaque fois le choc de la lenteur. Le choc de pas tout pouvoir savoir. Ce qu'il y a de merveilleux, c'est que bien souvent, les gens prennent un intérêt passion pour un sujet, l'élabore à fond, c'est puissant la connaissance va jusqu'où. J'ai jamais réussi à choisir un domaine. Me suis limitée aux arts et j'ai des totals regrets. C'est que je veux rien savoir qu'en surface. Et l'étude, parfois, ça épuise. Ou surtout, l'étude est merveilleuse mais doit se combiner avec la vie. C'est fou ce que ça prend du temps si on veut avoir une certaine vie sociale, de quoi d'intéressant, avec un minimum de profondeur. Tout est trop lent. Même moi. Je m'empêtre dans des choses pas possibles qui me ronge tout sur mon corps qui pourrait absorber un minimum de choc quand suis face à mes idéaux. J'ai toujours bien appris par les livres. J'adore l'étude. Les fantasmes de manoir avec la bibliothèque comme tous les films clichés le bois foncé, les lampes vertes et les vieilles reliures. J'arrive pas à me calmer. À chaque fois que je me tape les rayons, j'ai une faiblesse au coeur et je défaille. Mes yeux se tissent, je chavire dans un intérieur qui crampe ma gorge en une grimace, cri de chut. J'ai jamais réussi à contrer mon devoir de savoir avant d'apprendre. Ya plein de gens que je connais qui adorent l'odeur des livres neufs, l'odeur de l'encre encore fraîche, pas évaporée à l'air de lecture. Mais faut goûter au bonheur de l'odeur poussière des vieux livres, ils recèlent encore plus d'histoire merveilleuses qu'un mollement neuf. Ce qu'ya de grandiose au collège, c'est les milliards que je frôle des doigts qui sentent l'antiquité en pas possible, genre jamais ouverts depuis combien de décennies. Les notes illégales qui font délirer encore plus que n'importe quelle histoire qu'un feuillu peut contenir. Les livres qui se desquament pas possible mais qui tiennent encore par trop longtemps collés serrés aux tablettes. L'odeur des livres anciens, la poussière prise aux coins racornis. C'est par détail que malgré l'horreur maritime de spames panique de la vision trop près du futur, je retourne, persuadée à chaque visite que la connaissance entrera plus rapidement.

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lundi, avril 11, 2005

Lier d'espace-temps.

J'adore me promener seule, un peu partout, le plus souvent un livre à la main. Promenade qui finit bien souvent assise en quelque part de vague, seulement continuer l'errance. C'est là que le livre sert le mieux. Bien entendu, il divertit si tout le monde autour est moche. Mais le grand plaisir, c'est de saisir sa contenance par le livre, lui ouvert, soi fixant l'extérieur. Assise à fixer les passants, ça reste palpitant, les histoires que le tête se crée, reformuler ses propres conversations par les lèvres d'étrangers. Encore mieux, c'est de décrocher le regard d'un coquin au lieu parallèle au sien. Un jeu de regard pour le plaisir. Le plus irritant, quand l'observation est assise, c'est d'être surpris par une conversation, plutôt que de la surprendre. Bah, ça stimule le vocabulaire du crachage. Mais bon, c'est trop commun s'asseoir dans un café et regarder les pasants pour se taper quelques bons mots comme feraient certains, le seul légitime est le plus beau lieu de Montréal. Mais c'est l'exception acceptée. Parce que je l'adore. Le plus jouissant est quand même de marcher et de croiser le regard d'un passant mignon, ou même pas. Seulement le charme du regard croisé. Le coeur s'enflamme à l'instant. Ou plutôt le tête. Défiler toutes les histoires de sa biographie jusqu'à lire son avenir sans sa paume de main. Définir le mignon par l'envoûtement perçu dans son regard, la petite étincelle de la pupille. Ou encore mieux, c'est un jeu de regards discrets et amusants, par exemple dans le métro. C'est le meilleur endroit. Une foule pour se cacher innaperçu, pour regarder en agent secret, un certitude d'incognito et de ne jamais se revoir. Le seul plaisir de croire en sa séduction par une minute de rabats de cils. Le plus beau, quand ça réussit, ça met un sourire pour la journée. Ya rien de mieux qu'un mec charmeur pour te sourire pour rien, un après-midi avant d'aller écrire au soleil en ville. Que des envies de tournoyer la jupe.

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samedi, avril 09, 2005

Ya des jours où j'ai envie de tomber en amour.

Sous le soleil charmant, dans les bras d'un mâle mon galant, se murmurer des poésies grotesques à l'oreille en chatouille qui roucoule. Errer pendante au cou du mignon, le sourire fendu d'innocence en rose.

Je me lève.

PHONE CALL.

C'est ça que je crie en me précipitant au téléphone appeler le mister mec. Pour faire ringner son combiné. J'ai des projets qui sautent le pollen en l'air.

- Hellllllooooooo?

- J'ai des envies de pigeons qui plument en visage fort, de randonnées de boue d'arbre, de main moite en béton au bas du dos.

- Hummm..

- Tu me rejoins, mister galant. Je dormirai, merveilleuse, t'auras qu'à me réveiller selon le Code.

Cloc.

Je me buissonne pas trop loin. Endormie dehors pour la peau nacrée sous le soleil. Les mecs fondent mieux. Le voilà qui se pointe enfin. Il s'oublie de mordiller le lobe, un orteil entre les dents. BORDEL! Je dis tu touches pas mon moi sans que je volontaire. C'était juste pour rire. Sale pute, j'en veux pas du rire comme ça. Obéis. Il se réconcilie, un mignon sourire profond dans les yeux. Ai besoin d'un monsieur mec pour la journée d'amour, neh?

- Je couche avec d'autres.

- Je t'aime.

- Ark.

- Mon coeur se consumme de toi.

- T'as de l'alcool?

On se trouve un bout de gazon joli. Enrobés de la couverture, on se cajole. Les dents qui reluisent de plaisir. Étincelles dans les yeux, mains dans les poches. Transferts d'aliments à la maman oiseau. Les musqueuses en feu, rouge passion. Les doigts charnels, les têtes firewire de fils. La chambranle des coeurs se desquame, les cordages brûlent d'urine trop acide. Les chuchotements en manque d'appel. Souvenirs d'une nuit trop dense. Journée sous le soleil, la pluie s'ébouillante du tronc commun de bêtises folies. Mignons mignons.

Mémoire en pont d'hier, c'est qu'un tête averti vaut deux salopes. Ya des jours où j'ai envie de tomber en amour. Et ya toujours je m'en rends compte.

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vendredi, avril 08, 2005

Faire vomir?

Me demande, à quel point on doit se censurer.. Si c'est fait pour être lu par d'autres.. À quel point c'est inconvenant.. Si le texte est pas bon.. À quel point on doit se censurer parce que serais la seule à trouver ça drôle.. À quel point la violence gratuite est mal acceptée comme drôle.. À quel point il faut bien écrire pour avec méga style pour que les histoires horribles passent en courant d'air d'acceptation des débiles prudes.. Merde à l'éthique. M'en fouts mais.. Rhalala.

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  • Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.

    Par Blogger J. Walters, à  9/4/05 16:00  

  • Depuis quand le questionnement est-il une activité de monarque?

    Ordonne l'exécution et lave-t'en les mains, bordel, t'as le trône pour te soutenir.

    Par Blogger J. Walters, à  9/4/05 16:03  

  • C'est que parfois.. le peuple.. j'ai des accès de bonté..

    Tu m'as décroché un sourire, coquin.

    rl.

    Par Blogger reine laurence, à  9/4/05 20:59  

  • ah. désolé.

    Par Anonymous Anonyme, à  10/4/05 12:35  

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Pourrait-on dire que ce sont les esprits vides qui créent le mieux?

Je me suis levée ce matin de bon pied en pleine euphorie. Pour rien. Que total le vide qui m'habite, mais ça me rend toute bien, que plus facile à être. Pleine d'énergie qui se tait pas, juste la joie d'être là, sans plus aucun fardeau d'histoires quelconques qui parfois en sont même pas. Une fraîcheur dans mon tête, un vide de malheur, de pseudo-problèmes, de nostalgie ou n'importe. Absence aussi de grand bonheur, de nouvel amant, d'alcool frais ou de fêtes somptueuses. Un neutre qui laisse la place à l'apprentissage et la création. Je me suis toujours demandée comment Rimbaud faisait pour lire autant, en telle vitesse un nombre si important d'oeuvres. C'est que trop souvent je chamboule ma lecture pour partir dans mes propres créations d'idées, de rêveries. Habitée par des histoires d'hier, à revivre encore pour être certaine de bien se rappeler, faut pas faillir la mémoire. Il y a trop longtemps que je réussissais à bien me concentrer sur n'importe. Certainement j'ai pu souvent être entraînée dans une motivation quelconque, mais ça finit toujours par passer, c'est pas pour rien que j'ai des milliards de livres interminés. C'est plutôt qu'ils attendent que j'aie le temps, que je me sente parfait dans l'état de l'atmosphère de ce livre. Ces habitations de pensées m'ont toujours fait bifurquer de mes études ou créations, mais c'était quand même intéressant. Pour je sais pas quelle raison, me voilà avec aucune histoire, avec rien qui m'importe vraiment. Tout a fini sans que je le veuille vraiment, c'est seulement arrivé (comme trop de choses). Enfin je peux me concentrer sur mes études, enfin je me sens aller vers une vitesse qui est tellement plus près de ma vitesse d'apprentissage, rapide comme pas connu. Frénésie. Transcendée je me disais. (et Poupart rirait) Transcendée par le vide. Un vide foliaque. La folie pure, claire comme la pluie en plexus solaire, qui rencontre le sol chaud l'été et fait des vapeurs à enfler toutes les têtes. C'est beau la passion. Je me donne tout entière au montage, tendre renouveau de notre union, maintenant né pour écrire d'une main sinon plus habile, avec plus de plaisir certain. Me voilà qui abandonne mon corps sans remord, je serai laide et m'en fouts, je plonge dans les plaisirs de tête, faut dire que le montage m'a sûrement donné autant d'orgasmes que les hommes. Seulement pas du même type. Par l'inexistant je renouvelle ce qui trop longtemps s'est éclipsé par des conneries d'enfant débile. Me reste à affronter le noir, mais on m'annonce un soutien de routine. Alcool tendre bouffon.

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jeudi, avril 07, 2005

Sémiotique visuelle.

J'ai toujours le soap qui avance et ce qui m'intriguait total c'était mon plaisir à retravailler mon texte. J'ai toujours détesté retravailler et j'ai jamais trop retravaillé. Mais là j'ai envie d'être satisfaite de mon travail, je veux me lire et trouver ça du minimum pas si mal. Mais c'est horriblement long et dur. Mais j'y prends plaisir. C'est anormal. À fond. Donc je comprenais pas alors j'ai pausé et réfléchi. J'ai modifié ma façon de percevoir mon texte. J'ai fondu des styles ensembles. J'ai rendu à l'écriture ma passion du montage. Comme si retravailler le texte était monter. Et ce que j'adore monter! Monter est la passion ultime, dans les cinq premières avec les hommes, les popsicles, le patin et Rimbaud. C'est que je vois des parties de phrases, des groupes de mots ou quelques phrases bien agencées comme des plans, comme étant d'une longue scène filmée de différents angles. L'idée c'était mes images au brut, en écrivant j'ai tout coupé, pris seulement ce qui était pas trop mal. Et là me faut rogner juste assez les plans, les rendre communiables, les adapter à un rythme. La musique de fond de ce clip d'écriture, c'est l'ambiance. Et les différents paragraphes, les scènes. Reste à choisir les bonnes transitions, ajouter des effets, sans donner le style pizza-powerpoint. Mais c'est beaucoup plus loin que ça. C'est de choisir quand laisser la transparence, quand multiplier les faux-raccord, les montages rapides, les effets-chocs et même des contre-points son-image. Aller plus loin que Godard, maîtriser encore mieux que Fernand Léger son Ballet mécanique. J'ai cessé le cinéma parce que c'était trop lent à créer ce qui avait dans mon tête. Parce que ça prenait trop de temps avant que les gens te laissent faire ce que tu désires vraiment, te laisse créer quelque chose de bon. Et yavait trop de chance du jamais. J'aimais pas être à la portée des volontés des autres pour réussir. Me suis amenée en lettre pour tout plein de raisons, mais toujours réussir à exprimer mon tête comme but. En rendant le travail comme le montage, ça me le rends supportable et surtout ça me permet de le comprendre. Le montage expressif a toujours été mon préféré et surtout ma super spécialité. Et le meilleur moyen pour réussir, c'est d'avoir un bel homme qui te pousse au cul. Yen a qui s'inspirent de livres et de mots. Je me tape tous mes clips favoris pour me guider, mes notes de cours c'est ma grammaire. Après des années j'ai peut-être compris quelque chose dans la brouissaille. Attention.

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Pire que face au vent.

Je suis en colère contre le monde. Entier. Sauf peut-être deux sweet anciennes copines. Mais suis en colère. À fond. J'en ai plein le cul. Je déteste le monde car s'il n'existait pas je n'aurais pas mes faiblesses. J'espère me rincer les idées demain au théâtre gore-trash-métal. Et au soap (du travail comme le théâtre). MONDE! Je t'encule même pas parce que t'aimerais trop ça je crache pas parce que ça étancherais ta soif et je ronge pas parce que t'es trop bien ficelé. Ce soir je me sens tout homme en femme. J'ai enfilé un pantalon. J'ai la grande classe, me manque que le chapeau melon pour l'effet tuxedo complet. Et mon crochet. Ce soir suis plus dandy que tous ces pauvres couillons qui en manque de style rapiècent leurs estimés. Leurs mixages seraient dignes de l'humain? Même l'humain vaut mieux que ça.

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lundi, avril 04, 2005

Mes châteaux sont pas en Espagne.

J'ai débuté mon soap. En fait, je me suis lancée tête première à l'écriture dès mon retour des dépenses obligatoires. Écrit tant et encore que mes globes occulaires souffrent, comme si j'avais finit un long montage. La grande concentration. Yavait longtemps que j'avais écrit dans cette rage. Mais c'était une idée que je couvais depuis longtemps, restait qu'une certaine narration à développer. Mais faudra réécrire car ça pu l'influence dans l'idée d'imaginaire. Ya trop de vapeurs du Lord of the ring, version campagne mal famée. Et puis ma passion toute récente de la bd, les superhéros en couple et des zombies sur le corps de Britney. Les idées foisonnent et ça sera laid, mais on s'en fout c'est mon soap à moi. J'en ferai peut-être le don de publication, faut dire que notre journal maudit il est triste de création au-dessus d'une barre minimale. Je froussarderai les petits prudes du langage. Mon premier épisode s'est accouché en gros bloc brute et comme le soap est pas dans mes habitudes, suivrai pas mes habitudes donc et j'ai le retravail intense pour celui-ci. Un cran juste en-dessous du théâtre. Alors la motivation d'y passer la nuit si je le sens faut que je le fasse ça respira plus tard. Mais là crise peut-être au semblage futile mais merde l'imprimante qui me sort que la moitié du texte je fais quoi moi la nuit durant pas de possibilité. Et mes yeux meurent à l'écran. Impuissante, je crise. Je crise fort, ouragan partout dans la maison je crie et j'écris des messages de haine gros comme le bras. Ça calme. Mais toujours pas de résultats. J'ai pas que ça à faire, attendre que quelqu'un s'occupe de mes problèmes matériels. Pourquoi j'ai pas encore de majordome, de lord, de valet de pied, de camériste, je sais pas, quelqu'un! Désemparée je me tape trois popsicles à la suite, ça calme un peu. Ma soeur me traîte de fille ingrate. M'en fouts on n'avait qu'à pas me traîter en princesse en mon enfance. Me remettre à ma place quand les rêves d'enfants m'ont pas quitté. M'apprendre à maturer. Me foutre dehors pour me montrer c'est quoi la "vraie" vie. Et bien je ferme les yeux bien rapidement. Je fais le nécessaire pour qu'on me laisse rêver en paix. Et surtout que je réaliserai mes rêves, ma vie portée à la totale réalisation de mes fantasmes. On peut toujours tout réussir, faut seulement pas se donner de limite dans les moyens et dans le temps. On m'a toujours répété que j'étais la meilleure la plus belle. J'ai juste fait l'erreur de le croire. En total. Suis peut-être une sale égocentrique, mais entrez dans mon tête un petit instant et comme les autres vous allez vouloir mourir dans mes bras, sous mon royaume fermer les yeux. Les liaisons dangereuses apprenaient qu'on ne développe pas ce dont on a pas besoin. On m'adore sans que je sois douce et conciliante. Au fond, l'indifférence est la plus grande facilité à la vie.


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  • Et la différence sa plus grande beauté.

    Par Anonymous Anonyme, à  5/4/05 00:48  

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La vie commence à redémarrer, de sauter des idylliques vacances depuis des mois jusqu'aux responsabilités nouvelles que moi qui peut détester autant. Mais nécessaire. Les coffres se vident, moi me faut mon alcool toujours et les petites quantités des rationalisations j'ai sauté ma coche trop de fois en manque. L'alcool le carburant, déjà. La vie redémarre dans une avenue différente. Comme ce printemps moche grisaillant (mais y a-t-il des printemps qui peuvent apporter de la beauté pas c'est même pas une question à se poser tss printemps de merde.) c'est pas que des choses intéressantes. Retournerai mourir mes nuits dans les bars creux enfumés et puis aucune sympathie pour ces mecs qui viendront dans leurs espoirs de gicler le sperme sur mon cul merde j'aurai le guègne proche ou une feuille pour toujours avancer dans ce projet de soap. Ouep, c'est projets après projets qui naissent et ai que trop le temps de tout réaliser. Le soap. Le photo-poésie métro. L'alcool. Encore. Et puis, maintenant que la reine se retrouve seule avec ses fantasmes, même pas envie de repartir à la chasse. Ces pauvres regardez mon trône de haut bavez j'ai vraiment plus de goût de vous et essayez même pas c'est pas en étant en bas du trône qu'on voit le mieux sous ma jupe. Bande de. Faut faire base neuve dans tout quoi. Un immense quatre jours passés, plus aucun stress maintenant que préparation psychologique. Et puis me suis quand même donné du beau stress inutile. Faut juste pas oublier de vivre, peu importe pour qui. Ya personne qui mérite assez mon attention pour m'empêcher de feter. De toute façon, certains semblent comprendre en se pointant pas. Mais ça, c'est ce qu'on voulait. Et chialer, c'est ce que d'autres voulaient. Me suis ramassée, en fait, comme une poupée voudou. Tout le monde qui voulait m'utiliser comme actrice molle de leur soap romantique. Vous en voulez un? je vais vous l'écrire. Et tout le monde qui voulait m'utiliser pour en faire baver gros à leur personnage tellement immense qui les terrorise domine. Voilà pourquoi on l'adore ce petit. Les idées psychoses schizophrène me fallait défendre la beauté brute. La folie des mots. Le personnage à la source de l'orgasme. Merde. Faudra faire entrer le culte de la reine à tous ces beaux nouveaux. On joue pas avec moi. Surtout pas à me planter des aiguilles dans le tête. Malgré tout, on est passé trop près, ya cette couche de beurre qui facilite le glissement mais faudrait pas que l'engrenage se prenne et s'enfonce. Sais pas qui gagnerait. Car bien certainement que c'est un combat. Je prépare mes chevaux de troie, reine domine en grand mais suis aussi l'espionne coquine mesquine. Et je crache sur les perdants.

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samedi, avril 02, 2005

Militante avec style (de plume).

Je me plais souvent à penser que le monde tourne autour de moi. M'imaginer que tout se passe comme dans un film, mieux un jeu vidéo. Mes amis se plaisent parfois à me rassurer que le monde tourne vraiment autour de moi. Penser que tout ce qui arrive dans le monde est la mise en place de circonstances pour que fait quelconque s'amène dans ma vie. J'ai même parfois perçu des erreurs dans la mise en place du monde. Quand je suis assise à un café et je revois une vingtaine de figurants qui passent et repassent jusqu'à trois fois dans l'heure. C'est certain que c'est pour moi. Je me demande par contre qui s'épuise à me bercer dans cette illusion de monde, pour que ma vie arrive. J'aime bien ma vie en jeu vidéo, pleins d'espions et d'intrigues, suis pas reine pour rien. Cette vie rocambolesque m'est revenue aujourd'hui. Se faire arrêter pour rien, par pure débilité? Peut-être, mais je verrais plutôt le monde tournoyer près des saphirs de mon nombril. Yavait longtemps que le théâtre me tortillait sans rien pouvoir y faire, le goût passionné, mais la verve pas. J'ai ma prédilection d'idée majeure en théâtre. Enfermée celle le plus d'heures durant, j'ai tas de réflexions pour la pièce à venir. L'ancienne avait de l'inspiration Orwell. Risquons maintenant de voir par dedans. Soupoudrée d'une trame qui rôde depuis longtemps. Je sais que suis pas reine pour rien. Suis pas à l'envers de l'amour pour rien. Le pouvoir me donne des vers. Envie de cracher et ronger. Rien à posséder, à avoir, surtout à obtenir. Ça me frissonne de maîtriser l'autre. Je me ressens bouillir. En libération j'avais l'horreur en rage si grande j'ai dû courir le Montréal frayant la foule le regard dur dur mes yeux ont dû virer au gris froid l'acier. La mâchoire en croc aussi. J'aime bien penser que le monde tourne autour de moi. C'est ce qui a dû arriver aujourd'hui encore. La police serait-elle au profit de l'art? Dans mon royaume du moins.

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  • Le monde ne tourne pas autour de toi, Laurence. Le jour ou tu vas le réaliser et quitter cette peau narcissique que tu as l'air de trouver si cool et que tu empruntes pour te protéger de je-ne-sais-quoi, tu auras fait un bon bout de chemin.

    Ce n'est évidemment que mon très humble avis. Je ne suis pas reine, moi.

    Par Anonymous Anonyme, à  2/4/05 13:50  

  • Chérie..

    Il y a une majeure différence entre aimer penser et penser. Faut savoir lire. Et puis, faire un bon bout de chemin, je veux bien, mais vers quoi?
    rl.

    Par Blogger reine laurence, à  4/4/05 16:30  

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