Au froid.

Je suis heureuse du regain de l'hiver dans les activités extérieures. J'ai hâte au Igloofest. Je ne suis pas fan des démonstrations de suit de neige des années 80. Je ne suis pas nostalgique de activités d'enfants. Je n'aime pas les discours sur la place de la neige dans la vie des Québécois, et tout le reste. Mais j'aime bien être dehors, l'hiver, quand c'est arrangé pour être fun. J'aime l'idée de pouvoir danser et de ne pas mourir de chaud, de ne pas suer si je ne le veux pas, de ne pas voir d'autres corps que des visages, et se dire qu'au fond la fashion et le froid, c'est mitigé.

Être dehors l'hiver, c'est jamais de mauvais temps, parce que la neige, c'est beau, et que la pluie d'été ça sent les vers de terre et c'est mouillé.

J'ai hâte au Igloofest même si c'est cliché (au moins, on n'essaie pas d'imiter la Californie).

Engelure.

La semaine dernière j'ai eu ma première engelure. Une petite morsure à l'oreille car j'avais cassé mes protèges-oreilles léopard. Une journée de douleur où je me suis sentie spirituelle. Je ne pouvais rien, j'étais heureuse, je me sentais "fille de l'hiver", aussi stupide qu'on l'entende. J'étais contente de mon engelure, preuve que le froid est froid, preuve que je sors de chez moi, que je suis de chair. Toute spirituelle à aimer l'hiver, à me prendre en grandes bouffées d'air et le sourire prit au visage, parce qu'enfin il y a la neige et le froid. À aimer l'hiver pour les justifications qu'il apporte. Pour les chocolats chaud et la tendresse sous les couvertures, pour les plats mijotés et les jolis gants en cuir. Pour les gens qui tombent sur la glace, et qu'on ne s'empêche pas de trouver drôle. Pour les sapins blancs comme dans Donkey Kong.

J'ai eu une engelure et je me sentais fille de l'hiver. Vraiment très spirituel.