Ze manoir

mardi, mai 30, 2006

Je suis totalement immature. Il me faut un tuteur.

Je me rappelle du temps déjà passé mais vraiment pas très loin où je semblais faire la fête sans arrêter, sans m'exténuer et sans rougir de mes excès. Comme si ça appartenais à ma jeunesse. Comme si je n'étais plus aucunement jeune. Pourtant, tout est pareil où presque, du moins, les conditions ne sont que plus aisées et justement, je cesse. C'est moche quand je regarde ça. Quand j'y repense. Comme si la raison m'étais tombée d'un coup, comme si un instant de vie a pu tout prendre d'un coup et là, il ne reste plus rien. Ce n'est qu'une question de coup de pied. Une histoire de volonté. Me suis toujours fait répété que j'avais de la volonté à tout casser et que je pouvais faire tout ce qu'il me plaisait. J'y ai adhéré. Mais j'ai la paresse facile. Celle qui colle au cul et donne un gros cul, justement. Encore pire que tout horreur adipeuse. J'aime me fournir ces fantasmes de petite vie tranquille, pouvoir m'oublier dans toutes ces choses comme-dans-les-films. Essayer de vivre comme j'ai toujours vu à ma banlieue. Faire la classe moyenne. Suis assez bonne pour m'y oublier. Mais je sais que ya autre chose. C'est même plus question de découvrir quoi ou comment. Seulement de le faire. Reste à se trouver des idées de tornades efficaces pour tout casser pour aller chercher les instincts et les mettre sur la table. À côté des trippes. Encore là j'aime mieux écrire que de bouger et faire quelque chose. Faut dire que la seule fois où je crois bien avoir donné quelque chose de ma bile en texte, c'était semi-forcé mais ça clanché de cul. Faudrait continuer. Mais ça brûle comme à chaque fois qu'il me faut présenter une lettre d'amour. Ça me rougit l'intérieur, tout simplement. Et là j'embarque dans ma petite vie de secrétaire, dans mon travail de bureau à m'user les lunettes. Aurai peut-être plus de temps aux mots, lors des trous horaires. J'espère. Poursuivrai pas dans les textes autant qu'avant. Parce qu'a jamais été une passion, un moyen de vivre et bla bla. Plutôt une fascination. Comme tous les langages. Mais semblerait que le visuel l'emportera. Passe qu'un certain entourage de fashion. Passe que regard perçant de la séduction. Mais tout ça est très loin. Me reste à aller kicker asses d'ici là.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

mercredi, mai 24, 2006

SECRÉTAIRE COCHONNE.

Je suis de plus en plus fatiguée ces temps-ci. Je finis enfin de finir mon passage au collège. Qui aura servi à me prouver que ne suis pas faite pour le cinéma et que la littérature, bien que belle et amusante, n'est rien de plus, et finalement, ne m'ancre pas dans ses trippes, ne m'apporte pas les rugissements que j'aime et que je veux. Je sais bien qu'au fond, me faut pas attendre que quelque chose m'apporte les émotions, passe que ça arrivera pas, ou si peu, ou sinon, finirai toujours par être déçue. Ne me fier qu'à moi-même. Rien ne se passera si je ne le crée pas. Je sais, je sais. C'est facile à faire, reste jusse à se convaincre. Mais comment arriver? Vais atterir dans un milieu confortable où passer mon été, sans grande action, essayer de faire mon cocon un cocon, justement. Bronzer ce que je peux contre ma peau délicate. Lire passe qu'en ai retrouvé le goût (je sais, je sais, les magazines de mode.. mais ai décidé de me taper tous les livres que les magazines de mode recommandent, genre ceux qui parlent des histoires d'amour foireuses d'une femme branchée de New York et/ou Londres et/ou en voyage à Paris. Ne m'éloignerai pas trop, donc. Ouf.) En plusse, pour essayer de survivre, deviendrai une mignonne secrétaire, peut-être même m'acheter des lunettes et des jupes tailles hautes mais ultra moulantes pour devenir l'ultime secrétaire cochonne. Faudrait voir si aurai ma promotion plus vite. Tout ça s'annonce bien mais ai peur de plonger dans la routine et de ne pas utiliser ce qui me reste de temps pour créer un peu, pour produire ce que j'ai vraiment envie, pour écrire et filmer, pour des vidéos à effets, pour de la beauté en canne qui explose quand on le chauffe trop, pour me spécialiser en jeux vidéos, pour tout connaître avant d'entrer dans mon nouveau domaine. Ai jamais voulu entrer ignorante. Ai toujours eu à tout savoir avant d'apprendre. Mais n'arrive pas à choisir entre le design d'architecture, l'histoire et bla bla de tout ça, et ma folie emportée pour l'électronique d'arts visuels. J'essaie de tout mélanger et ça mène pas à grand chose. Me dis qu'ai encore quelques années avant de vraiment choisir. Du moins, reste qu'il faut que je sois la meilleure, toujours la meilleure et le plusse beau cul aussi, ça peut toujours aider (et si c'est pas pour corrompre, ça hausse tout de même l'estime de soi)(et puis ils disent que les mecs préfèrent souvent les fesses avant les seins, alors moi ça me va.) Passe que doit être la meilleure pour gruger l'avenir de tous et me faire un peu mieux qu'une petite place. Question de lécher mon ambition et lui coller dessus tout pleins de regards. Mais c'est loin, c'est loin et on s'éloigne et on se perd. Tout même, veux encore être la meilleure pour me taper des bourses passe que j'apprends à aimer l'argent gratuit. L'été risque d'être chaud.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

mercredi, mai 17, 2006

J'aime la chanson Pokémon.

J'ai laissé tombé Crescent. Pas assez valorisant pour mes belles jambes. Et mon cul servait à rien, pointé vers le restaurant. Je ne sais attirer des gens qu'avec mon cul. Comment se sentir efficace alors? Ai crissé là Crescent passe qu'avait pas envie de travailler sous la pluie, à faire pitié pour que les gens s'arrête, ou du moins espérer, comme une petite fille aux allumettes avec les pieds bleus de froid. Voilà. Alors passerai pas l'été à me faire bronzé pour être une poupoune à sourire. Une attitude de non-persévérance, c'est certain, mais c'était un emploi de cul, ou pas assez, justement. Ce que j'aime surtout, c'est le sentiment de me sentir plus libre, avec plein de temps avec mes cours qui finiront bien un jour et ces journées à lire au parc et à faire du rollerblade. J'aime m'arrêter et me dire que ma vie est superbe. J'ai passé tellement de temps en pseudo-crise d'adolescente tourmentée, à paniquer passe que mes souliers n'étaient pas assez cool, de craindre l'hiver passe n'avait pas LE manteau fashion. Ai passé des temps de mon enfance à trouver que les copines de ma soeur avaient l'air plusse cool que les miennes et que je m'amusais moins qu'elle. J'ai passé beaucoup de temps à regarder la vie des stars et vouloir en être une, à espérer être "découverte", passe que n'avait pas envie de faire quelconque chose pour changer mes plans préétablis. Passer des heures de temps à me convaincre que lorsque je serais rendue jusse un peu plus loin dans ma vie, alors là je pourrais changer quelque chose, faire vraiment comme il me tente. Puis j'ai arrêté. J'ai stoppé pour me mettre à créer, arrêter de vouloir faire comme les autres, de juste suivre ma ligne des yeux. Et ça me réussi. Depuis, tout me réussi. Comme s'il ne suffisait que d'entreprendre. J'aime bien l'idée. C'est déjà assez d'énergie, comme s'il fallait croire aux échecs en plus. Ou en vivre. Nan. Même à ça, ne fait pas autant tout ce que je veux, tout n'arrive pas quand je claque des doigts. Peut-être passe que suis pas capable de claquer des doigts. Du moins, vois l'été arriver et le collège prendre fin à pas mal jamais et ne vois pas quand j'aurai à créer, quand j'aurai ces obligations qui me poussaient au cul. Ne pourrai jamais travailler par moi-même. Ai pris un an et 300$ pour cracher le brouillon de ma première suite poétique, qui dormira dans son livre, c'est certain. Et mon théâtre qui dort depuis trois ans. Je suis née pour les arts numériques, c'est certain. C'est tout ce que j'arrive à faire.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

jeudi, mai 11, 2006

L'idyllique Verdun.

Je commence à plus en plus aimer Verdun. Ce qui me semble étrange. Mais j'apprécie les proximités de la ville. Du fleuve surtout. Le roller blade me semble vraiment être la ressource que j'aurai à toujours ou jamais pour me raviver le sourire. Passe que ça fait du bien. Passe que même les pensées les pires sont passées dans un filtre, elles sont toujours là, je les tourne et retourne encore, mais c'est mieux. C'est presque beau. Tout ce qu'il y a, en fait, c'est que je n'ai plus à être moi. Je n'ai plus à être. Seulement pousser mes muscles. Sans trop y penser, ça non plus. Comme un immense trou. Et on sait, les trous, ça apporte toujours plein de plaisir. Alors j'aime de plus en plus Verdun qui est encore mieux que mon ancienne banlieue aux gazons pourtant si verts. Y retourne, parfois, question de faire le design à fleurs. Le pire, c'est que j'anticipe mon déménagement, le retour aux bordures du Plateau. Perdrai les rives du fleuves, que j'aime, même si elles sont dangereuses, même si elles m'ont scapée une fesse pire qu'aucun homme ne fera. Pourtant, ce sera le vrai début du manoir. Ce sera le loft industriel à tout créer, à jouer au design et à l'architecture intérieure. Ce sera mon mec qui travaille mes idées, la pierre qui grimpe en château et la salle de bain en marbre, toujours la salle de bain en marbre. Le loft, non pas comme restriction urbaine. Aucune restriction ne saurait s'imposer au manoir. Nan. Le loft passe que c'est si fashion, et ce serai un loft d'artiste, passe que c'est la loi qui le dit. La fashion d'architecture. Ya si longtemps que ça me passionne. Sais pas encore si me spécialise là-dedans ou dans les arts numériques. Les jeux vidéos. Pourtant, les céramiques faites main, la peinture et la poussière, la vie invivable des mois de temps, mais le sais, ce sera terrible, pourtant, faut bien le faire. Et puis, ai encore pas mal de temps à perdre. Alors ça ou. Mais au fond, sais bien que mon vrai engouement dans tout ça, c'est que pourrai acheter des tas de magazines de déco, d'architecture et de design, tout ça pour faire utile et trendy. Ça me chicote déjà tout en dedans à penser aux tas de magazines qu'yaura à empiler.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

lundi, mai 08, 2006

Crescent.

Deuxième journée au nouveau job. Aller faire la belle sur Crescent, me pratiquerà faire le trottoir presque. Attirer les regards sur mon corps, que je vends sagement à un restaurant. C'est facile et je fais de l'argent. En plus, ça me permet d'élaborer ma séduction, sans que rien n'atteigne vraiment personne et surtout, mon couple reste stable. Je fais la pitoune. Ça me fait rire. Mais au fond, faut bien que je profitte de mon corps, le temps que je l'ai. Assez éphémère. Déjà qu'ils disent que lorsque la vingtaine frappe, c'est l'effet popcorn qui embarque. Pouf pouf pouf, un gros cul, la culotte de cheval et une taille bouffie à n'en plus finir. Très peu pour moi. Continuerai à patiner, et peut-être même quelque chose de plus. Question de rester svelte. Je vois mon patron qui déjà aime venir se poster à la porte, dos à moi. Un beau point de vue. On y écrirait presque belvédère. Yeah, right. Du moins, j'apprécie vraiment passer mes heures à pseudo-attirer les gens, alors que j'analyse la foule, je m'amuse à rechercher la mode et surtout, je regrette de ne pas avoir d'appareil photo pour clicher les TANT SO erreurs de style. Merde. Ce qu'ya des gens qui ont pas de goût. Même pu d'allure. Encore mieux, je ferais un film de jusse les personnes qui marchent mal. C'est tellement agressant, une fille qui sait pas porter ses talons hauts. Ou qui marche encore plusse écartée que son mec. C'est fatal, ça me lève le coeur. Ai presque envie de crier va donc dans une école de dressage ou sort pas de chez vous.
Mais j'ai de la tire à manger.
Les sucres coulent encore. On est pas vite vite chez moi.

1 Révérence(s):

  • À quel resto tu travailles la belle

    Par Anonymous Anonyme, à  9/5/06 10:56  

Pour s'incliner

<< Manoir

jeudi, mai 04, 2006

Ne pas critiquer. Me concentrer sur moi.

J'arrive pas à me choisir un sujet de critique pour mon cours. Une critique d'un objet culturel. Objet au plus bas mot. Un livre. Un film. Une parcelle de théâtre. Faut quelque chose d'actuel. Mais suis tellement pas actuelle. Surtout, suis tellement loin de toute culture. Ya un temps où je m'intéressais à tout ça, même que ça me semblait capital de m'engorger du plusse possible de culture et de sectacles et de livres et de tout engouffrer, sans l'aimer nécessairement. Il me fallait connaître. Connaître le plusse possible pour avoir une base. Pour être capable de m'appuyer. Pour me trouver des repères. Pour ne pas avoir à créer seule. Et là j'ai tout lâché. Me suis confinée au collège, à ce qu'ils me demandent. J'y arrive assez bien. Mais pour ce qui est des connaissances, me limite au raisonnement. Et encore là. Sais pas trop comment j'accumule, mais j'accumule quand même. Me suis limitée aux magazines de mode. Et j'apprends des tas. Tellement plus proche de moi, de la vie réelle et vécue. Si loin de l'abstraction. Pourtant. Suis certaine qu'en s'initiant à tous les éléments connus comme étant vulgaires et commerciaux, on peu arriver à atteindre un autre genre de culture. Des connaissances qui mènent aux mêmes lieux, mais avec un raisonnement moins classique, avec des chemins parcourus nouveaux. Du moins, suis tout de même pas vraiment qualifiée pour critiquer un objet culturel. N'y connais plus rien. Ou faudrait m'y reconcentrer l'idée d'une semaine. Blasant. Au fond, tout ce qui m'occupe l'esprit est mon lancement, la conception multimédia de l'événement littéraire. J'aimerais me concentrer juste là-dessus. Plutôt, tout intégrer ensemble. Les ambiances. C'est tout ce que j'aime créer, des ambiances. Je veux de la fumée à mon lancement. On verra. Yaura peut-être des allergiques. Je m'ennuie avec les objets culturels actuels. N'ai pas envie de passer par ces chemins. C'est pas ma culture à moi, me plonger dans l'initiation et l'adoration et l'étude infinie de concepts trop conceptuels. J'aime abstraire le concret. J'y arrive très bien en imagination.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir


 
autodidacte