C'Est pas bon de savoir ce qu'on veut.

C'est fou mais j'ai peur. J'ai totalement peur de me lancer à écrire. J'y arrive pas. Un simple travail tout court que je remets et remets. Je connais ça. Je l'ai toujours fait. Mais j'ai jamais eu autant le temps. Ni autant de difficulté à me trouver autre chose. J'au envie de l'écrire. Enfin, ça me tente. Mais j'y arrive pas. Pour une fois que ça m'importe vraiment, que le sujet me touche, me tient, je peux pas. Je repousse, j'attends. J'ai vraiment peur. De commencer et que la phrase soit mauvaise. Que ça sorte tout croche, sans intérêt, que les idées soient mal comprises. Trop de pression parce que justement, pour une fois, ça importe. Ne lance plus le travail pour en finir, pour tout sortir de mon tête. Je regrette plutôt, j'aurai aimé creusé un peu plus, toujours mûrir mieux pour tout savoir. En fait, pour ne pas le faire. Parce que si je ne suis pas bonne, si le résultat ne me satisfait pas, je n'ai tout de même plus le choix. Et là ça casse. Si c'est considéré mauvais, je serai mauvaise dans ce que j'aime le plus, ce que je désire le mieux réussir. Ça m'angoisse. Pas seulement la pression pour être bonne, non ça encore, ça va (je crois toujours aux miracles scolaires). Mais suis rendue au désir d'être la meilleure, d'être la plus intelligente pour n jour le porter ce foutu tailleur chanel en conférence. Mais là c'est encore loin. Et j'ai l'impression que je dois prouver que je suis la plus intelligente et la plus merveilleuse. Alors qu'avant, me semblait que ça rayonnait. J'ai peur d'avoir perdu la touch. J'ai pas de style quand j'écris des essais.

Ma visite chez le dentiste.

On dirait que ma visite chez le dentiste m'a marqué. J'arrête plus d'y penser. Comme si le soin de mes dents est maintenant plus primordial qu'avant. Subitement sensibilisée. Surtout, en fait, sur le choix de la brosse à dent. Vraiment, comment choisir une brosse à dent quand on est pas dentiste ? J'ai jamais lu d'articles là-dessus. Et même si yen avait eu, pas certaine que je les aurais lu. C'est vrai que c'est un peu rabat-joie, la brosse à dent. Pas trop esthétique dans l'objet (bien que maintenant certaines ont des brillants dans le manche). Tout de même. Comment choisir une brosse à dent. Du coup, lorsqu'elle m'a demandé quelle était la mienne, je ne savais plus quoi répondre. Est-ce qu'on est réellement sensé prêter attention à ça ? Ya vraiment une différence, à part les couleurs ? Chez moi, c'est bleu pour l'amoureux, rose pour moi. Comment fonctionner sinon ? Alors je suis encore toute bouleversée, fascinée, comment peut-on vraiment s'intéresser à la dentisterie ? Trop de questions au sortir de là. C'est bizarre.

Je ne comprends pas les sans titre de l'art contemporain.

J'aime les titres. J'aime vraiment beaucoup les titres. Moi, un livre avec un titre, j'adore ça. Surtout avec un bon titre. Pas un titre nécessairement accrocheur ou coup de poing. Nan. J'aime les titres qui semblent pseudo-philosophiques, ces titres qu'on diraien qu'ils veulent vraiment dire quelque chose de grand et d'abstrait, mais qu'on ne comprend pas en le lisant, qui est creux mais qui fait vraiment mystérieux. Un livre avec un bon titre, yaurait pas besoin d'écrire le reste. Pourtant, du moment qu'on tient le titre, le reste vient tout seul. Ça coule l'inspiration pas possible. Mais on aurait même pas besoin de texte. Des pages blanches à s'imaginer le reste qui suivrait le titre, qui serait aussi beau. Ou un livre de titres, ça serait bien. Un grand titre et des titres de chapitres. Assez pour tenir en haleine durant des semaines. J'achète toujours mes livres selon les titres. Un bon titre, même si l'histoire est moche, c'est pas grave. Ya qu'à rouler le titre en tête, et t'oublies le texte. Mais maintenant, je lis moins et j'achète beaucoup moins. Je me fais des listes de titres. Des choses à lire, à voir. Relire la liste, c'est toujours plus de plaisir que de tout lire, tout voir ce qu'ya d'indiqué.

Je plains les titres à un mot. Pas de chance que ça fonctionne en bon titre.