Ze manoir

samedi, septembre 26, 2009

Océan-mer.

Alessandro Baricco. Océan mer. P:66. Juste au début je n'aimais pas ça. Il n'écrit pas l'eau comme il se doit. Il tout proche de la tranquillité nécessaire, de la petite sensibilité qui fait prendre de grandes respirations, mais il y a comme une petite vibration qui dérange. Je n'aime pas ça. Mais il y a un baron et ça j'aime ça. Ya ces parties décalées, je sais pas où les situer, comment ancrer ça en images dans ma tête. Alors je plisse un peu les yeux, et ça va mieux. Tout la question d'histoires découpées, ça ne me dérange pas. Il fait comme il veut, du moment qu'à la fin il y ait eu quelque chose, un semblant de sens. Mais son écriture. Trop étrange, jamais constante. Des essais de narration. Ils disent, derrière, que c'est comme un long poème en prose. Mais on voit trop les efforts, faire du style parce qu'il sait bien écrire. Ça aussi ça vient casser la douceur. Je lis et me plonge dans les habitudes, voguer avec les anciennes lectures, l'autre mer-fleuve de Jacques Poulin, et l'eau en neige du Pays de neige. Tout un zen sans grillon, contrairement à Marcel Proust. Mais lui, il prétend écrire la mer avec des fougues, parfois. Comme pour rappeler la tempête. Mais je suis pas certaine que ça fonctionne. Je vais le terminer et on verra. Mais je sais que me souvenir sera brouillé, il bouge trop.

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Pour s'incliner

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dimanche, septembre 20, 2009

Stress =

Gérer mon stress = en général une très grand réussite. J'arrive à tout relativiser, à mettre en perspective et à en rire. À ne rien trop prendre au sérieu, sinon franchement, je flanche. Mais parfois un dirais que je sens bien le crash, que la multiple visualisation ne me permet pas d'amoindrir l'événement, savoir ce qui va se passer ne m'aide pas à confronter comme il le faut. J'ai juste peur. Les moment humiliants sont les plus terribles. Avoir à baisser la garde de l'honneur. Et puis avec le stress, c'est encore pire. Je suis capable de me rendre jusqu'à la boule dans la gorge, la voix bizarre, parfois cassante. Et le pire encore, c'est cette pression qui me met le visage rouge et qui, ue fois l'épreuve passée, me fait monter les larmes aux yeux. Pas pour aucune raison de tristesse ou de vraies larmes, juste le relâchement, le enfin c'est passé, mais jamais au bon moment, il y a toujours des gens autour, et alors, après d'avoir vaincu le stress, me faut gérer avec la pitié et les tortures des coeurs trop bons qui s 'amoncellent pour me consoler, mais franchement, je ne pleure juste pas. Alors faut expliquer, rire à la fois, un surplus d'émotion laid à voir et rien de très inspirant pour mener une vie zen.
Alors demain, j'ai peur. Je stresse déjà, et ne sais même pas si j'aurai la réponse que je veux. Sinon, l'attente interminable, encore, et se faire mentalement une catégorie à oublier.

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mardi, septembre 15, 2009

Le langage doctorat.

Est-ce que j'ai le droit de dire à quel point je trouve le doctorat difficile ? Non. Pas encore. J'ai dit que je me laissais du temps, que j'allais finir par apprendre, m'adapter. Mais être dans la même salle que tous ceux avec ces tonnes d'expériences de plsu que moi, et mise à comparaison ? J'ai de la difficulté. Mais surtour, c'est mon impression de ne pas vouloir la même chose, de ne pas être à la recherche du même savoir à travers ma formation. Aux pauses, je n'ai pas envie de discourir plus longtemps sur les théories, d'apporter mon savoir aux autres, de montrer que moi aussi, je suis capable. À l'extérieur de mes propres travaux, je n'ai pas envie de raconter pour mettre en valeur mes recherches. Je n'ai juste pas envie d'entrer dans le jargon, avec les catégories de groupement philosophiques et conceptuels. Je veux bien qu'on me les explique pour que je comprenne lorsqu'on me parle, mais je n'ai pas envie de les utiliser pour référer mes pensées. Parce que franchement, qui pense en concepts établis ? Du moins, rendue à ce point, inintelligible pour tous, avec un petit clan pour hocher de la tête, ça ne me dit rien. J'ai l'impression que de partir dans cette direction, ça serait oublier le reste du monde au profit de recherches basées pour les bourses et les budgets.
Sans grands idéaux, je veux juste me rester compréhensible, à moi-même. Les mots creux aux sens approximatifs, j'ai appris à les éviter. Et s'ajoutent ceux qui ont un sens changeant, selon l'auteur, encore plus que les autres. Je ne veux pas de lexique pour me comprendre. Je n'ai juste pas envie de jargoniser.

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lundi, septembre 14, 2009

Mon stress et la terre.

Après l'horreur de ma première journée en classe, la semaine s'est reposée. Tout de même, j'ai continué à subir l'assaut du stress. Je ne suis pas une fille qui vit trop bien avec les changements, en fait, je me connais assez pour savoir que je suis mieux d'être bien préparée pour survivre zen au nouveau. Alors mon échec en ce dénbut de programme, c'était dur.
J'ai réussi à me résonner comme une grande, je sais me parler, relativiser, etc, mais quand m,ême, le stress lâchait jamais complètement. À tous les jours, c'tait une boule au fond de la gorge, juste au-dessus de la poitrine, un petit moteur qui se mettait en marche du moment que j'avais un peu de temps pour réfléchir. À cuisiner, j'étais bien. À être collée contre Éric, ça allait bien aussi. Mais sinon, le stress par en-dessous, pas celui qui rend la voix bizarre et qui épuise physiquement, mais plutôt le stress qui te rappelle que tu te sens mal, celui qui fait craindre la semaine suivante. Et puis on est allé chez nous, à notre terrain en campagne. On a mangé sur le bord du feu, on a regardé les étoiles et on a dessiné le plan de notre future maison. On a fait le tour de notre propriété, vu l'état des arbres, coupé du bois pour l'hiver. On a fait cette vie qu'on veut mener, sans bruit autour, sans voisin à la vue, juste nous et l'air. Et j'étais bien. Et moi qui n'a jamais été une fille de nature, j'y ai perdu tout mon stress, à redescendre vraiment sur la terre, et à voir concrètement, enfin, un des rêves qui est là, à quelques volumes de béton de la réalité.

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vendredi, septembre 11, 2009

Jour 2.

Deuxième cours. Première semaine. Beaucoup plus facile, je me suis retourvée comme un charme (sauf que j'ignore toujours où sont les toilettes). Tout semble amusant, même assez comme cet autre cours que j'ai déjà eu, bien que pas dans mon domaine. Ça passera quand même. J'ai presque pu m'ennuyer de la littérature. Et j'ai presque lu tout le corpus. Je ne crains pas le B+.
Par contre, je me sens toujours l'imposteure. Cette fois-ci à l'inverse, contre la nulité, plutôt celle qui l'a déjà fait et qui se pointe à un cours de révision, collée à des notions pour être certaine que le système soit heureux, lui. Mais j'ai franchement l'impression que ça ne survolera que trop rapidement ce que je dois comprendre pour avancer, et que tous les exemples, les mises en situations et les ateliers (oh merde ! des ateliers) ne me concerneront surtout pas. Je suis une bonne fille, je vais tout remplir comme il se doit, je veux dire, je suis patiente quand même. Mais la différence entre mes deux cours est trop immense pour que je puisse croire que ça soit normal. Et à m'entendre parler, à m'écouter raconter ma semaine de nouveautés, on dirait bien que je panique, presque, encore. J'ai toujours crains de ne pas savoir avant d'apprendre, mais là je me demande si je n'aurais pas dû passer l'été à étudier, à apprendre pour être à la bonne mesure, facilement. Je me fais tout de même confiance, je ne suis pas conne, je m'en tirerai. Mais c'est bien la première fois que je me sens la plus recullée, celle avec aucun passé pertinent, plongée un peu trop loin dans l'inconnu pour conserver du confort. J'ai déjà bien remarqué que je tente d'aller en recherche de ce que je pige mal, depuis mon blocage face aux poulies, je veux débloquer les champs de savoir, être certaine qui si j'avais voulu, j'aurais été capable. Et là, le blocage est peut-être un peu trop fort d'un coup. On verra. (Je me laisse une semaine.)

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mercredi, septembre 09, 2009

Rentrée.

Ma pire rentrée à vie. Depuis autant d'année, la seule où j'ai tenté de me convaincre que tout irait bien, la seule où je me sentais vaguement préparée tout en allant vers de l'inconnu, et j'ai franchement péché de ma confiance. Une heure entière à me perdre entre deux coins de rue, alors que j'avais tout fait pour savoir où aller la première journée. Une heure d'aller-retour, de perte dans les ascenseurs, et marcher trop longtemps pour des talons hauts.
C'est sans dire de mon arrivée, où ils sont tous attablés et plus aucune place pour moi, et dans la première phrase que j'attends, il y a Foucault, constructivismes et tous pleins d'autres mots que j'ai passé mon bacc entier à éviter. Je savais bien que je m'en allais dans quelque chose d'assez théorique, mais pas que tous les autres étudiants seraient au post-doc ou chercheurs, ni que le professeur tiendrait pour acquis que je connais l'episteme. J'ai franchement toujours eu peur des rentrées, des nouveaux cours et surtout des nouveaux programmes, toujours eu peur de ne pas savoir ce qu'il faut, alors qu'on me répétait que justement j'y allais pour apprendre, que je ne devais pas savoir la matière du cours avant d'y aller. Et là c'est tout le contraire. Et je me demande pourquoi ils m'ont foutu ce cours comme tout premier, alors qu'il est basé sur la discussion, "presque comme un groupe de recherche" qu'il a dit. Mais moi je ne veux rien de tout ça, je veux m'asseoir et apprendre encore un peu, avant d'être posée devant le groupe et d'exposer ma vision des notions théoriques à travers mon sujet de thèse qui m'est encore inconnu.
Oui, je panique.
Personne sur qui m'appuyer, le prof qui cale, les étudiants mals habillés et tous ceux avec de la teinture ont une repousse. Et je suis la seule blonde (sauf une vieille madame rougeaude mais ça compte pas). Je commence déjà à avoir hâte de m'isoler à la bibliothèque pour rédiger. Mais sur quoi ?

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autodidacte