Ze manoir

mardi, juin 28, 2005

Comme les patineuses d'eau.

Quand j'étais tendre enfant, j'étais la connasse superbe qui calissait tout au bout de ses bras quand elle perdait. Faisais une crise démoniaque, en criant (juste assez selon la situation), je brisais tout pour être certaine que personne en profite sans moi, après moi. Et je les plantais là. Me souviens pas de ce qui arrivait après. Ça devait pas être trop mal, parce que je recommencais quand nécessaire (souvent). Ya pas grand chose qu'ya changé. Comme refusé d'évoluer. J'ai toujours le spectacle merveilleux quand nécessaire. Et si personne embarque, m'en fouts, moi je m'y plais. Et j'accepte toujours pas de perdre. Je lâche juste avant la chute explosion. M'assure de mettre ko avant de partir. Et voilà, le pire, c'est que je refuse toujours d'avoir une existence nulle, de me laisser porter, de faire ce que la vie me vogue. Je déteste le pouvoir, mais sur moi par moi ça s'accepte. Un seul pouvoir acceptable comme un seul amour acceptable. Unique toujours. Ce qui fonctionne plus, c'est que tout s'empêtre pour devenir même pas un chaos mémorable, nan, seulement des toiles d'araignées collantes qui filent partout sur mon corps. Prise je peux pu avancer. Je m'encoconne moi-même. Je recule face à écrire. Une journée je lis un bouquin merveilleux, vraiment j'adule. Et en fermant, comme toujours ya ma réaction de fin de livre, une phrase qui surgit, qui résume tout ce qu'yaurait pu avoir de huit pages de critique. Ça dit: j'aurais pu écrire ce livre. Le lendemain, un recueil grandiose (ma foi, ce que je lis clenche des cul, hum.. j'ai du goût. je sais, je devrais être styliste..) et là je pleure presque de folie de jamais j'aurais une once de talent à créer du clenche comme ça. Mais les deux, ça revient au même. Deux ombres du roseau sous le spotlight en écran noir. Je recule à écrire quelque chose qui a du sens. Je recule d'entamer un projet intéressant. L'autre jour, j'ai fichu de l'encre sur une page, juste avant de pondre un concept de clip merveille. Ça disait que je sais vraiment ce qu'est une grande oeuvre. Plutôt, ce que serait la grande oeuvre. Je pourrais créer et que ça soit bon. Mieux que bon. Impressionnant. Souffle coupant. Même pour moi. Surtout pour moi. À la fin, je terminais toute cette certitude que je recule, j'ose pas me lancer en plongeon parce que j'ai terriblement peur. Parce que si j'écris, c'est parce que je sais que c'est la seule chose où je pourrais échouer. Je stagne parce que c'est la seule chose où je sais pas si je réussirais. Et là, ça arrête ici. Suis comme un chien qui cherche à mordre sa queue. Je tourne stupide à filer l'encre en rien. En espérant me convaincre mais en voyant tout ce qu'ya à écrire comme des brûlures à venir. Ya du sens dans ce que le feu crée rien.

1 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

samedi, juin 25, 2005

Suis l'horrible actrice de ma vie.

J'ai déjà entendu une chanteuse dire qu'elle ne se sentait pas encore à l'aise pour chanter dans sa langue maternelle, en français. Elle se croyait pas le talent capable, ou quelque chose du genre. Elle se réfugiait dans l'étranger de l'anglais. Ça m'est revenu en passant d'écrire sous les faux noms (bien que le vrai et le faux, c'est total loin de mes croyances, mais bah, ça nécessite.) Me disais que suis pas prête à écrire avec mon vrai nom. De signer comme total moi en l'identité qui serait intrinsèque? Mettre mon vrai nom. Ça me dit rien. Une identité contrôlée par l'extérieur, par les autres qui tiraillent et s'étonnent en cri jusqu'à mieux me connaître. En filant ce qu'on veut bien, en construisant une forge propre, ça donne même pas plus de contrôle, mais ça laisse un masque plus ou moins translucide. Un masque nécessaire dans le goût du moment, que tous se tournent vers l'être pour l'oeuvre, qu'au fond sa seule création c'est soi et que l'image est la seule chose qu'on peut donner de soi. Parce qu'on est pris avec les autres et c'est par les autres qu'on doit vivre. Pris et ça me lève le coeur. Parce qu'on peut essayer d'être "vrai", mais ça arrange rien. Tout est une question de perception. Les sens dominent. Les gens sensibles sont les supposés beaux et bons, ceux qui sont vraiment à l'écoute de leur âme et la grande sensibilité, ça apporte la faiblesse, mais faut s'entretenir sensible (sensible de l'âme, s'entend) pour rester à l'écoute de l'intérieur et de l'intérieur des autres. C'est là qu'ya la "vérité". C'est là qu'on va comprendre réellement la "vraie" nature des gens.
Marde.
Me contente de raffiner mes sens, de toucher charnel et de sentir aigu. Etc. Par rapport à l'extérieur. M'orienter vers la surface. M'amuser à couler qu'en moi. M'analyserai toute seule sans importuner le monde. Amusez-vous avec mon image, elle est assez complexe pour vous fournir un casse-tête chinois (un "vrai").
Au fond, ya jamais autant de moi que dans un personnage de moi.

2 Révérence(s):

  • c'est que les gens cherchent toujours la personne derrière les mots. Donc. Suis jamais été aussi vraie.
    rl.

    Par Blogger reine laurence, à  26/6/05 11:40  

  • Je veux une doublure pour ma fête:(

    Par Anonymous Anonyme, à  28/6/05 17:30  

Pour s'incliner

<< Manoir

jeudi, juin 23, 2005

Faudrait peut-être retrouver l'ordonnée à l'origine..

J'ai été un sista vraiment chouette. Aidé frérot à se démêler les mathémtiques, replonger dans mes cahiers de cours, loin oubliés sous mes tonnes de poussières de dessous meublés pas lavés. Sais pas à quel point ai pu l'aider, mais à la fin, c'était moi qui bavait, lui foutait presque les baffes pour terminer moi-même les numéros. La bonne action qui se termine en horreur pour mon cas. J'ai frôlé la panique de si près. Quand je pense connaître le trouble immense face à la tonne de livre que j'ai pas lu, que j'aurai pas le temps de lire au peu de temps que j'accorde avant d'être gâteuse (tout le monde est tellement gâteux avant de se l'avouer, pas des mois, des ans à la stupidité..) Je suis assise, à filer des mots et j'aurais qu'envie à m'installer à me taper entier le cahier d'exercices de frérot. Me replonger, j'ose me comparer à un junkie loin dans la drogue. C'est que défénir mon avenir, c'est l'histoire de ma vie. Toujours si peur de passer à côté de quelque chose. Je peux pas choisir. Si j'étais nulle laide et stupide, si les choses pouvaient choisir à ma place. Bah non, suis choyée, peut choisir ma propre plaisance. Serait plus facile de me taper tous les orienteurs de la place que de mettre le doigt sur ce qui me plairaît vraiment. J'ai aujourd'hui réussi à pas me serrer le coeur en regret, à pas me torturer de ma vie rater. Mais merde que je me disais que c'aurait été tellement moins chiant de me filer en monde de maths et de sciences. Pousser les maths au plus loin, avec des conversations sur la vraie valeur de e ou sur la réalité de la géométrie actuelle. Seulement abstraire mon monde. Ça semble tellement plus basé sur des preuves, sur de l'argumentation. Ça semble tellement éloigné des lettres. De l'univers de littérature qui fait plus que me taper. Qui me lève le coeur une journée sur deux. Que les mots m'attisent m'amour en total, les mots qui réalisent une totalité, les mots l'impur en suite et suite. L'impur à casser des vitres, à morceler la tapisserie, à jouer du tango, à hurler du marjo et à se mordre le coude en dix ans de temps. Les mots qui me rendent pas dans la transe aisée des maths. J'aurais réussi par l'instinct. Comprendre sans même vouloir. Ingérer avant même de savoir. Mais c'est pas biaisé trop vite. Sauf qu'ils disent (certains) que la vérité est déformée par trop d'analyse. Je cherche tant la façon d'intrégrer tout ce qui me plaît en un. Mais peux surtout pas faire de choix. Je peux juste pas m'abandonner à créer des choses en loisir. C'est dégoûtant. Maximum des escaliers en fer forgé. J'aime trop me lancer contre les murs d'un couloir étroit (murs pas capitonnés, faut s'entendre) pour réussir un compromis. J'aime trop sentir les bras d'un homme me saisir à la taille, me sentir tout mince toute cassante, cassante en pointes d'éclat, kristale divine. L'orgueil contre moi-même, kristale divine ô narcisse.

2 Révérence(s):

  • Salut!!!
    Oh! Reine des cieux.
    Je sais que tu crois que faire des sciences serait plus simple. Mais crois moi, les profs de cégep nous laissent autant sur notre soif que certain auteurs. On ne fini jamais par comprendre le fin mot de l'histoire car ils ne font qu'évoquer les prémices des théories. Tu n'obtiendras jamais ce que tu désires vraiment comprendre. C'est surprenant que tu aies de la difficulté à choisir. Je croyais que la passion était une boussole.

    Par Anonymous Anonyme, à  23/6/05 02:46  

  • (Commentaire copié/collé et impersonnel) Mon nouveau blog : http://www.20six.fr/patrickbrisebois2

    Back from the grave, prêt à te materner de la manière que tu veux. ;-)
    PB

    Par Anonymous Anonyme, à  28/6/05 14:14  

Pour s'incliner

<< Manoir

mardi, juin 21, 2005

Mais au moins la flamme elle danse.

Vesta, déesse romaine du feu. Mais le feu n'a jamais rien créé. Échos de mes études, l'été dernier.
La mémoire de l'eau. Un joli titre. Ya parfois des titres qui m'amènent plus loin que l'oeuvre. Comme si l'oeuvre ne servait qu'à supporter l'existence du titre, qui lui est l'expression de toute la beauté désirée.
C'est plutôt la pierre qui a une mémoire exquise. Une mémoire froide, le rappel tranchant, le coeur profond, impénétrable.
Mes souvenirs de sciences s'analysent avec un sourire dans mon tête, trépidant mes os de désir. Leur analyse des faits porte à mon analyse du conçu, pour établir mon univers bien à moi.
Ils disent que le froid n'existe pas. Il n'y a pas d'antithèse à la chaleur. La chaleur est l'absolu, avec ses degrés. Le frois n'existe pas. Moi, ça m'emporte loin loin.
Aussi penser quand j'entre dans l'eau glacée, immergée, ya ma chair en surface qui contact, s'enrobe bang! comme une viande qu'on saisit. La perte de chaleur comme la cuisson d'un steak. Toute la peau qui s'enduit d'un gras de canard pour rien laisser passer mais si même l'eau embrouille rien à l'intérieur, qu'est-ce qui pourrait changer.
Rien.
Rester pareille sans arrêt et grapiller pour sembler humaine et noble, alors qu'au fond, le feu, ya jamais rien créé.

1 Révérence(s):

  • Ce doit être ça qui est beau, dans la mort : ce n'est que perdre un peu d'absolu.

    Par Blogger J. Walters, à  21/6/05 21:03  

Pour s'incliner

<< Manoir

lundi, juin 20, 2005

Soupir (nasale sédentaire).

J'aurais des miliers des mots. La vie m'écoeure, si ce n'était de mes rêves, fantasmes, buts pas encore réalisés, je serais déjà morte, suicidée de mon écoeurement profond du genre humain. Intensément dégoûtant. Yavait longtemps que j'avais pas détesté à ce point. J'ai renoué avec le spectacle. Il me manque de la musique, de la danse et surtout, surtout, du théâtre. Pense que je passerai du long de l'été à retravailler ma première pièce, en espérant de se souvenir des mots mal joués. C'est donc l'horreur profonde, plus qu'un simple mal de coeur. Ce qui me persuade de surtout jamais être en littérature. Que cet univers est trop moche par rapport à moi. Peut rien m'apporter de bon. Déjà que j'écris en maso. Nan, l'univers littéraire, pourrai jamais qu'y derverser mon horreur. Mon escapade en d'autres m'a donné une pause bénéfique. A réellement évité mon suicide. Me fixer des buts semblables impossibles, trop grand, pour être certaine de survivre assez longtemps. L'aristocratie. Que j'aurai. Et s'abandonner dans le look, le style le plus possible, entretenir les merveilleuses relations superficielles, sans autre besoin, pour parfois ne pas avoir à penser, seulement l'extérieur. Si j'étais toujours à mon total intellect, je mourrais. C'est trop de pensées tout le temps. Me donne à séduire par mon corps, c'est pas d'effort à faire, pas besoin de modifier mon esprit pour plaire ni à même montrer mon tête pour être comprise. Pure paresse ou douter de la stupidité des gens. Prennent tout ce qu'on donne, sans jamais rien donner, surtout rien voir en analyse.
J'aime mieux me considérer comme pas humaine. Me sens mieux hors de ce qui m'hallucine de vomis.

2 Révérence(s):

  • « Me donne à séduire par mon corps, c'est pas d'effort à faire, pas besoin de modifier mon esprit pour plaire ni à même montrer mon tête pour être comprise. »

    Soit, vous donnez corps à beaucoup d'esprit. Si c'est ce que vous appelez «peu d'effort», j'aimerais connaître ce que vaut le travail.

    Et à moins que vous ne soyez carpe en votre mutisme jusqu'ici -- entendre superficielle -- je vous croirais dotée d'un endoderme séduisant.¸

    Humblement.

    Par Blogger J. Walters, à  21/6/05 02:00  

  • Mister..
    C'est gentil. Mais ici, c'est ce que je veux, ce qui me plaît. Mais au dehors, c'est la peur de faillir.
    Faillir?
    Tomber. L'échec.
    Frayer avec les fantômes aveugles. Épuisant.

    Un sourire. Merci.
    rl.

    Par Blogger reine laurence, à  21/6/05 13:35  

Pour s'incliner

<< Manoir

vendredi, juin 17, 2005

Dis, tu penses à moi, toi?

Me suis fait dire que si me faisais violer, j'aimerais sûrement ça. Alors on n'a pas à s'inquiéter. Mais on s'inquiète quand même pour moi. Au cas où j'aimerais pas ça, finalement. Ou qu'en plus on me tue. Qu'on me trouve poupée conflable crevée, au fond d'une ruelle. Et là, on aurait à me pleurer.
On me sourit et embarque avec moi dans des histoires rocambolesques. J'ai une si grande influence, dis? On saute en écume les yeux fermés. On rigole à outrance. Quand mon magnétisme est trop loin, on parle quand même de moi. Et on s'inquiète. À outrance. On s'inquiète bad, dans le sens de désagréable qui crache au visage.
On a peur même si on s'étonne plus de rien. Au fond, on s'inquiète qu'on m'enlève parce qu'on veut pas qu'ils rançonnent.
Mais on camoufle tout, on terre et on chuchote au fond des couloirs sombres. On me dit rien. On fait comme si. Dis, je suis si forte qu'ils oublient tout à mes côtés?
Ça me pue pas au nez. Je préfère m'arracher les yeux et les écraser entre mes mains, sur les autres, comme on fracasse un piment.

1 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

jeudi, juin 16, 2005

J'aimerais bien être en amour.
Pour le ego trip.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

mardi, juin 14, 2005

On ne souffle plus les caresses.

Je retrouve la sensation d'être nue dans des draps fins. Aucun souffle, retenir le sien à l'aube. Les cils se surlèvent, mais l'oeil fermé. La peau n'est jamais plus douce qu'au petit matin, après le sommeil dans les draps fins. Saisir la beauté des éclats du levant, jouer cette lumière. Mimer le vent. Aucun regard profondément encré dans les yeux, que glissements après glissements. Un autre corps, un coquin. Les douces brumes du sommeil, la lumière bleue du matin (comme le midi de l'hiver). Nue sous les draps fins. Nu sous les mêmes draps fins. Légers sur la peau chaude et lisse. Mouvante comme un serpent d'eau, une ventouse rapide. La lumière qui bouge les tissus. L'ombre le plus beau tatouage. C'est qu'une histoire de peau. De toucher. De grain. Plus loin que la poule. Savoir le corps par la peau. Savoir endormi, que le toucher d'allumé. Et se rythmer aux respires pulsions.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

dimanche, juin 12, 2005

Ma seule complaisance bikini.

J'en ai fini avec mes hommes. Les ai tous gunshotés à l'énorme mitraillette. Sans violence. En moment de repos même. Tous mes hommes sont portés disparus. Et moi j'ai le mascara coulé comme un design gothique. Mais c'est que ma sortie toute trempée de la piscine. Mes hommes ils errent en catimini dans ma mémoire, refoulés à leurs autres mondes idéaux. J'en ai fini de me semer la pagaille. J'ai rappelé chacune des clés de ma cité et les porteurs sont morts. Suis revenue à une beauté banlieue. C'est plus facile d'y bercer des illusions, parmi tous les rêveurs de maison et de jardin. C'est plus simple de répondre aux sourires des pères roux qui promènent leurs enfants. S'allonger au soleil pour le hâle parfait, se dandiner avant de plonger sous l'eau, saisir la caresse de l'eau. Comme on pourrait écrire des romans sur mon corps j'écris des poèmes sur ma peau l'encre liquide l'encre fluide qui grave rongée par le chlore mais vite oubliée sous la crème solaire qui hydrate juste assez bien qui sent juste assez bon qui protège juste assez. Je plonge dans mon été fouettée par le vent chaud torride je détache ma liberté seule je cavale loin de mes emprises je me mire dans l'eau narcisse c'est ma fleur je ne suis fille d'aucun père enfantée par mon ego ma volonté ça serait même mignon de dire ma folie.
Il fait chaud, c'est stupide, j'ai chaud. Le temps n'est pas fait pour se coller se rapprocher. Les ai tous gunshotés avant qu'un ne me dégoûte toute sa sueur toute sa bave tout son sperme ne me dégoûte.

1 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

jeudi, juin 09, 2005

Ramper à l'escargot.

Je me connais bien cette passion des personnages. Pas des personnages de livres ou de textes. Ça, ça vaut rien. Yen a minimum certains qui sont assez chouettes étoffés pour me donner des envies de les voir vivants. Mais ça, c'est plutôt mon imagination qui clenche des culs. Pas mal mieux que les mots des auteurs. Le personnage comme pellicule colle sur le corps entier. Un personnage pour milliard de raisons, le mieux pour le plaisir, le drôle personnel. Et quoi de mieux que le drôle. Le drôle, c'est tellement une méga section dans un graphique circulaire de vie. Un personnage, c'est merveilleux. Ça envoie le message qu'on veut et c'est trop loin de la blague, mais ca protège quand même l'amour propre. Faut savoir muer, et surtout surtout ne pas s'oublier dans le personnage. C'est comme tous les acteurs débiles qui pensent faire des performances à tout casser. Qui sont merveilleux dans un rôle, mais dans un seul rôle. Qu'ils changent jamais leurs jeu. Soit qu'on adore ou on se lasse. Que les stupides qui adorent. C'est un peu la même chose des personnages. Mais c'est plus difficile. C'est plus coller à la peau. Quand c'est bien réussi, c'est filer l'ambiguité type gingembre en force extrême. À faire croire les choses aux autres, on finit par y croire aussi. Le recul, c'est tellement difficile quand on est bien au chaud dans son monde, quand les autres regardent, pamés et épris. Dans le personnage, ya des règles. Des règles à apprendre surtout par observation, le mieux c'est d'intégrer son personnage lentement, sans ébouillanter. Le personnage, faut toujours le voir comme une vitre de couleur, où on s'amuse, mais on voit que c'est pas notre réalité. Entrer dans une ronde de personnage et vouloir réussir, ça demande beaucoup. D'être toujours sur ses gardes. D'être éveillé même au sommeil. La raison de le faire est vague. C'est une bonne protection du moins. Mais c'est souvent trop stupide. Surtout que le regard sur le personnage est trop rarement mon oeil en merveille. Ce qui faut pas oublier, c'est que le personnage c'est une colle sur la peau. Elle se dérubane au vouloir, elle est pas vivante, elle est plus qu'esclave de soi, c'est une création immergée. Du personnage l'ego peut pavaner. Les sentiments peuvent se prêter au jeu. Mais l'orgueil, ça tient pas. Y foutre l'orgueil c'est pire que la hache, y foutre l'orgueil c'est comme pas compter ses points brodés et essayer de terminer la beauté d'un abécédaire. Débile.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

mercredi, juin 08, 2005

Un grand texte serait comme un film avec plein de trous noirs. Serait un peu en partie comme les ombres du début de Manhattan, Woody Allen.
Quand un texte a assez de rythme, il te modifie le battement de paupière.
Quand un texte est assez poignant, il te souffle plus qu'un univers. Il te le fantasme.
Quand un texte est assez bon, le corps ne réagit pas. Il se plante en poussière.
Le texte chef-d'oeuvre n'a pas de phrase clé qui fait sursauter le lecteur. Il le laisse pas stoïque. Il donne pas envie de noter une phrase clé dans un cahier de quote. Le texte sublime il s'amène en pas toison douce et si le lecteur bifurque, c'est qu'il glisse d'un train à roulement trop rapide. C'est pas l'anticipation. L'élargissement des rails. Comme si l'oeuvre ouvrait ses cuisses et qu'elle était toute chaude mouillée. Le lecteur fouine dans son tête de gland avant de pénétrer au chaud caverneux. Mais là, c'est pas son rythme. C'est pas son plaisir. Il est pas pris, il a pas la queue coupée, mais il est aspiré. Il est aspiré mais il peut pas jouir. Il a pas droit à quelconque explosion. Il doit lutter entre tout ce qu'ya en lui. Comme si une plante lui enserrait la gorge et qu'un faucon lui picorait les couilles. Mais sous la douleur il jouit comme jamais. Mais en mieux. Et en pire. L'oeuvre totale, c'est sortir blessé, le cerveau en sueur. Qu'il faudrait se mettre de la vaseline sur l'iris comme les boxeurs, pour se faire arracher moins de peau sous un coupdepoing. Je pourrais bien résumer ça que par une image. Une coulisse de sauce brune de la bouche au torse d'un homme.
En fait, quand elle disait que cruelle était le plus beau compliment à lui faire, c'était ça.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

mardi, juin 07, 2005

Altier.

Je marchais aujourd'hui dans la rue. Me regardais avancer et j'avais foutument chaud, mais finalement pas trop, presque qu'aussi ambiguë que le gingembre. Au fond, me trouvais surtout résolument moche. J'étais totale sexy, le jeans tight, la cami plongeante et fraîchement été, j'avais même les flip-flops top fashion, version or en plus. En temps que pure girl next door, j'avais même les mignons cheveux (teints) remontés contre la chaleur. Me suis donnée envie de vomir. Purement totalement comme toutes les autres copies plastiques qui arpentent les rues, sans trop de style, suivant une fashion pas trop moche, surtout pas oser, on reste sobre, comme toutes. Ark. J'aurais bien pu me taper une crise et m'arracher tout les vêtements du corps. Mais pas. Je dis mépriser les gens parce qu'ils sont tous pareil, surtout la peur et l'irréfléchie qui me fout la hache au bout des bras. Et que moi je m'arrange à être l'apparence du comme tous, pour glisser où ça me plaît. Choisir entre deux enclos. Être ultimement similaire, c'est trop. C'est pas de se croire différente. C'est de se voir unique. Et se foutre du reste. Parce que si tout est limité par le tête, la perception (débile) des sens, faut s'entrer en sens et de là se vivre. Parce qu'un film est tellement plus beau quand tu arrêtes de t'oublier dedans pour accepter la fiction en réalité le temps d'un moment, et plutôt le voir film en toute analyse. C'est comme ça que naissent les grandes passions.
Je devrais peut-être m'aimer moins (et comme toujours: mais pas.)

1 Révérence(s):

  • Pourquoi s'aimer moins! Vive le narcissisme baon:)
    Salutations
    xxxx

    Par Anonymous Anonyme, à  8/6/05 17:15  

Pour s'incliner

<< Manoir

lundi, juin 06, 2005

Quand ils se disent plus magnum à fluide.

J'aimerais bien qu'on puisse parler seulement avec le corps qui bouge, comme les abeilles dansent pour indiquer le pollen. Pas avoir à souffler de mots, que des sons, au maximum. J'aimerais bien que les gens comprennent sans que j'aie à expliquer. Mais ça, c'est la lassitude. Que si je danse comme je danse chez moi, une danse plus belle encore que le rythme d'un vidéo de britney, que si je danse comme je danse chez moi, alors même les suites de mots les plus asyntaxiques vaudraient rien. Que les mots écrits ou crachés, ça senserait rien. Je déteste qu'on doive comprendre avec son tête, qu'il faille trouver la logique. C'est pas l'intuition l'idéal. C'est plutôt saisir la douce folie de l'odeur, le murmure du goût, le vent du toucher. Voir aussi. Mais bon, semble bien seule dans ma communication. Alors je bouge, masque au cou, pour m'échapper furtivement d'éclat des filets (grossiers) de tous ceux qui me prennent pour un papillon frivole. J'adore voler, ça file une espèce de liberté. On se lèche dans les mirroirs, mais au fond ya rien d'autre. Les regards disent qu'on m'a possédée. Je déteste peut-être le vent parce qu'il me vole l'exclusivité de courant d'air. Je fait pas que m'enfuir toute coulante. Mon oeil humide, c'est le drôle. Un clin d'oeil rieur. Je comprends pas les gens qui aiment les sandwiches aux oeufs. C'est dégoûtant. Tout le reste, ça me va. Alors faut pas venir me filer un gotcha au sursaut de langue à l'oreille. Et puis en colère, je suis belle que dans mes pièces de théâtre.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

vendredi, juin 03, 2005

À la fonderie.

J'ai décidé d'arrêter les larmes de couler. J'oublie trop souvent que j'ai toujours raison. J'ai décidé d'arrêter de me laisser bercer, moi j'aime les pirates, pas les vagues à l'âme. Je prendrai part qu'aux concours qui me plaisent, je m'indifférai de tout, tout ce qui est moche à mon oeil. J'oublie trop souvent que j'ai le plein pouvoir. Aujourd'hui la fonderie coule. Elle est trop chaude, chaude pas possible en fait. Chaude comme s'en devient dangereux. Chaude comme elle déborde partout. Ya plus rien pour retenir le métal fondu, c'est trop chaud. La fonderie au complet a fondu. La fonderie au complet est morte métal flaque. On sait pas si ça laissera place au temps du muguet, mais réellement on se sent plutôt que mouillé en ce moment. La fonderie arrive pas à reprendre, arrive pas à refroidir. Ce soir c'était pas que l'air trop bouillant, yavait aussi une histoire à demi-mots. La fonderie fond, mais c'est qu'au fond, on était tous un peu prêt à la laisser dériver. Elle risque peut-être de faire une ville souterraine aquatique. Ou des géants en armure totales solides. Mais on s'en fout. On est pas débarassé. La fonderie elle est pas encore éteinte. Elle fait que couler dans un flot plus continu à ciel ouvert. On sait pas ce qui l'attend. Elle s'éteindra sûrement, mais en attendant, on se demande quel scellé sera posé pour éloigner les trop curieux. Bah. La fonderie a coulé chaude comme les larmes ont arrêté de couler.
Et puis, demain, pour s'ouvrir un peu les idées loin de la fonderie, on s'amène à de la poésia. Qui s'annonce bien cocasse. L'espionne se pointera avec ses chocolats. Et une bonne partie des employés de la fonderie feront des apparitions en clin d'oeil. C'est peut-être pas la sortie dernière style party de mort fondresque, mais on s'en fout. La fonderie devrait demain arriver dans son été. Dans son été qui sera autre. Parce que la fonderie a coulé.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir

jeudi, juin 02, 2005

À la fonderie.

Quand je sais plus quoi penser, quand toutes les analyses de la lave sont erronées, quand on ne sait plus quoi faire du surplus de métal coulant. Quand le laboratoire plafonne, quand les instruments semblent sabotés, quand plus rien ne va, quand plus rien ne va. Tout semble toujours si beau et si parfait à la fonderie. Les lingots en final sont de la pure perfection, comme toujours. Mais on sent que ça chauffe. On sent que ya quelque chose de pris dans le mécanisme. On essaie de le retirer depuis trop longtemps, et le retirer, ça résiste. On dirait que ça cherche le combat. Bonne idée, la fonderie se spécialise justement en machine de guerre. Parce qu'y'est pas question qu'on perde quoi que ce soit, comme il est pas question d'un seule concession, d'un seul compromis. À la fonderie, on est ardu. Combat ou pas, on essaie seulement de savoir qui on affronte, mais l'espionne se fait un bain de latex rajeunissant ces jours-ci. Elle semble, disons, plutôt prise dans ses sourires collés. La fonderie pressent un ralentissement de ses activités. Les clients ne se font pas vraiment plus rares, mais plus rarifiés. Les beaux jours semblent demander moins d'énergie. La fonderie aurait été prête à travailler jour et nuit bang bang. Faudrait peut-être soigner la façade pour que les clients se sentent moins intimidés à rentrer pour conclure leurs contrats.
Mais bon, la fonderie ira comme elle pourra, elle craint pas la faillite, ca c'est certain. Bien qu'elle aurait certainement préféré prendre ses beaux jours soleillés pour se consacrer à un projet plus tentateur. Pour fondre et construire un art bien chaud, tout beau, rempli d'idéal, comme notre jeunesse. Mais à la fonderie, malgré les espoirs, on semble manquer d'investisseurs. On semble avoir oublié d'enquêter avant de s'emballer sur des projets fous. À la fonderie, il nous manquerait qu'un clin d'oeil pour nous faire allumer les fours de notre projet mignon. Mais on dirait bien que l'investisseur n'a même plus envie de se pointer pour en discuter.

0 Révérence(s):

Pour s'incliner

<< Manoir


 
autodidacte