Ze manoir

mardi, août 28, 2007

Les pas de la gloire.

Je devrais finalement voir mon confessionnal monté. Après plus d'un an à le voir croupir en tas de planches qui encombrent mon appartement, il saura se tenir debout. Dès demain. Ou aujourd'hui en fait, juste un peu plus tard. Il fera parti de ma vie, pour vrai. Je ne ense pas m'y confesser (je ne sais même pas comment faire). Je ne pense pas trop y aller de cochonneries. Juste un travail de longue haleine, de regarder des hommes travailler pour accomplir mon fantasme. Avec le confessionnal, c'est un pas de plus vers le manoir tangible, vers la réalisation physique de mon être (c'est mieux qu'avoir un enfant et moins encombrant). Le confessionnal qui a hanté tant de rêves, tant de désirs, tant de textes. Finalement, il viendra, c'est prévu à l'agenda. J'ai l'anticipation qui fluctue dans mes veines. Et après, il n'y aura que des jaloux. Mais j'aurai, moi, ma cachette.
Prochaine étape: le bidet.

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mardi, août 14, 2007

Survivre à l'implication étudiante.

Je viens d'avoir une petite réunion avec des copines. Réunion scolaire, du moins le peu qu'on a pu s'y tenir. En fait, c'était une passation informelle des pouvoir de l'association étudiante. Je deviendrai vice-présidente! Pas la présidente. Je tiens à avoir le mot vice. Par contre, j'ai un peu peur. Je crains lentement et subtilement me mettre au végétarisme, à avoir envie de dreads et à porter des vêtements vraiment laids fièrement achetés au plus bas prix, ou mieux, trouvés au coin d'une rue. C'est évident, tout le monde qui commence à s'implique dans une quelconque vie étudiante fini nécessairement par se croire trop occupé pour prendre soin de son corps, ne serait-ce qu'une douche au mois. On dirait que l'intérêt politique mange tout intérêt possible pour la mode. Comme si les deux sont irréconciliables. Il y a tout de même certaines exceptions. Prenons une asso style HEC. C'est certain que ce n'est plus du militantisme qu'on y retrouve, mais du lèchage de cv, du désir intense de simuler sa future carrière. Pouvoir dire que le pouvoir "me va très bien, j'ai géré une trentaine d'étudiants sans problème." Tout de même, je n'hérite rien des HEC ni de droit, je risque plus de tomber au fin fond du monde granole. J'ai tout de même un plan d'action pour y échapper. On est jamais trop prudent. Premièrement faire mes achats de vêtements pour l'année entière avant de commencer mon implication. Aussi, aller chez la coiffeuse et demander une coupe jeune, urbaine et branchée. Se tenir loin de tout ce qui peut être savament décoiffé ou beach natural. M'abonner à quelques magazines supplémentaires, plus de potins et de mode ne peuvent jamais faire de tort à ma culture. Pour le reste, je compte sur ma résistance naturelle et l'autorité de mes talons hauts.

1 Révérence(s):

  • Hé merde, je veux te voir à ton asso!

    Et arrête de parler de même, tu pourrais me donner le goût de te baiser.

    + +

    Asso en quoi, où? Je devrais le faire à l'UQAM.

    Je suis passablement brouillé avec l'asso actuelle, mais je pourrais me faire un putsch.

    (Entre gens qui n'ont pas d'ortographe, on peut bien se dire les choses comme elles sont.)

    J'ai déjà mon équipe, d'ailleurs.

    + +

    Mais je me demande, j'ai pas d'autres choses plus intéressantes à faire?

    Comprend "importante".

    Je te pose la question.

    On va voir comment tu réponds.

    (ou pas)

    Par Anonymous Anonyme, à  17/8/07 01:21  

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mercredi, août 08, 2007

Défier la gravité.

Je marche beaucoup. Trop paresseuse pour aller refaire mes cartes et du coup ça m'oblige à me rendre au centre-ville à chaque jour à pied. Je marche beaucoup. Longtemps. Je me dis que ça m'aide à me garder en forme, même si c'est pas ça qui aide aux fesses. Mais j'ai peut-être déjà moins de chance de devenir grosse. Ils disent que de marcher ou jogger la même distance, ça fait perdre autant de calories. C'est juste un peu plus long à marcher. Mais pas besoin de me changer rendue au travail. Passe qu'à marcher, ya pas trop de sueur qui rigole. J'aime ça marcher beaucoup. Je découvre des petites rues du centre-ville au plateau. Et puis je regarde les aménagements paysagers. Je me dis souvent que je ferais mieux. J'ai quand même l'oeil pour les fleurs. Et je regarde les gens. Aujourd'hui yavait cette fille qui se promenait avec une camisole avec un étrange petit décolté en V. Mais vraiment pas trop décolté. Sauf que ça pendait trop. Parce que la camisole avait de toutes petites bretelles très fines qui ne retiennent pas le tissu. Et elle, elle était du genre poids moyen. Forme que toutes les moyennes et grosses clament poids normal, détruisant les maigrichonnes au passage. Mais voilà. À se permettre de porter n'importe quoi, yavait tous les seins qui pendaient, mais encore plus, qui rythmaient la cadence un peu trop fort. Chaque pas calculé d'un rebond de mamelon sous le nez. J'adore ne pas sentir mes seins. Je les aime de plus en plus, avec l'âge qui passe, mes seins athlétiques (ou effrontés, qu'ils écrivaient dans un magazine, et ça sonne vraiment bien, des seins effrontés, qui osent te regarder en face).

1 Révérence(s):

  • Oui, je suis sûr qu'ils sont très bien tes seins.

    + +

    Ma copine, voire ex, disait que j'avais de jolies fesses.

    La marche est le secret de mon corps beau.

    + +

    J'ai de l'humour ce soir.

    + +

    Je suis sûr que c'est ce que veulent dire Omnikrom et Numéro# quand ils chantent :

    « Je veux saccader tes mouvements au rythme de la ville, tu t'accroches à mes phrases comme aux slogans de pub / J'aime bouger bouger-er, te regarder lire, en train de chanter ma chanson... »

    + +

    Tu t'attendais pas à ça quand t'as mis Bambi dans tes liens, hein? Tu t'attendais pas à ça...

    Par Anonymous Anonyme, à  9/8/07 02:10  

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mercredi, août 01, 2007

Gros sang.

Le monde du corps. C'est comme Da Vinci Code. Fallait aller voir, comme fallait lire. Pour conserver une impression d'actualité, passe que sinon c'est certain qu'on n'est plus de son temps. Des références qui passeront comme point de repère d'années passées. Même si c'est pas merveilleux. C'est trop populaire. Et faut connaître le populaire pour être au dessus des masses. On ne sait jamais, peut être que c'est bon au faut (comme Britney Spears, c'était populaire et très bon). Donc le monde du corps. J'ai vu. C'était dégueu. Je l'ai écrit dans le livre d'or. Dégueu. J'ai eu une faiblesse dès le début. À frayer avec les corps, ça allait, j'étais forte, sans haut le coeur, mais voilà, ma vision se voile, je vois plus rien, je cligne, je vois, ça voile, je cligne.. Je bois de l'eau, ça passe, mais vingt secondes plus tard ça reviens. Je me baisse, pour changer l'emplacement du sang. C'est terrible, je vais m'asseoir plus loin. J'ai dû prendre des pauses presque à chaque corps. J'y arrivais pas, j'étais faible. J'ai tout de même passé au travers de l'exposition. J'étais fière de moi, cette faiblesse, c'est bien une preuve de délicatesse, comme les dames qui tombaient comme des mouches à cause des corsets. Mais moi, je n'avais même pas de corset! Tout de même, Renoir était plus facile.

1 Révérence(s):

  • Moi je te dis un truc : je suis content voir que t'as pas aimé; parce que j'aurais probabl' pas aimé non plus.

    Remarque, peut-être que les raisons pour lesquelles nous n'aimons pas

    sont celles-là même qui justifient

    et rendent légitime

    (et, Bourdieu en disposition Herman Broch, t'avais jamais vu ça)

    l'exposition.


    (Ici je prends une pose et je me permets d'apostropher Patrick : ce n'est pas parce que tu parles d'elle que je viens ici; c'est parce que Dunn, sur mon poster, m'en a parlé - allô Dunn!)

    + +

    Je t'avouerai, donc, que, si j'étais allé à l'exposition; ce que je n'ai pas fait, car avant j'ai quand même d'autres à voir. Par exemples, celles du MACM;

    probable, et j'en suis presque sûr

    que j'aurais reluqué

    et ici je pourrais citer NIN

    mais ce serait fort peu à-propos
    (je n'aime pas NIN)

    les pièces,

    donc,

    en occurence,

    les corps.

    Comme des morceaux de viande, voilà; les images que j'en vois me donne faim.

    Étrange, n'est-il pas?

    Par Anonymous Anonyme, à  2/8/07 14:14  

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