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jeudi, mars 30, 2006

1 semaine : Verdun.

J'ai toujours pas internet chez moi, possède vaguement un ordinateur, planqué au milieu de la mêlée qui se résume à un pauvre habitacle pour Princesse, mon mignon éternel bébé lapin. Le pur bordel. Ma vie se résume de plus en plus à manger et pas grand chose, me décourager sur le ménage. Aurais jamais crû que ça vieillirait aussi vite, que deviendrais comme une de ces pauvres connes qu'on voit dans les téléromans et qui servent seulement à se dire: jamais ma vie de sera comme ça (sauf pour les pôvres trentenaires sans vie palpable qui s'en identifie). Mais ça. Suis donc dévorée par l'obligation par tout faire moi-même, ce qui a par contre encore son charme, c'est que suis pas habituée à ce que personne ne travaille pour moi, ça a quelque chose d'exotique. Tout de même, à part le ménage initial qui ne finira sûrement jamais (défaire les boîtes avant qu'on ne redéménage), ya tout de même les bons côtés. Comme avoir plusse de jeux vidéos. Des tas de consoles. Avoir mon lapin toujours près de moi. Et empêcher que des bananes n'entrent en ma demeure (je n'aime pas les bananes) (je me transforme en vraie reine du foyer). On verra ce que ça va donner que je me dis. Je n'ai pas encore piquer de crise. Mais je n'arrive plus dans rien. Dans mes travaux scolaires, ma légendaire assiduité vacille trop pour que je garde confiance. Pourtant. C'est la seule chose qui me permet d'être moins pauvre. J'accumule encore les bourses et ça me fait sourire. J'aime être la meilleure.

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vendredi, mars 24, 2006

Désintérêt.

J'ai fini mes antibiotiques. Je suis officiellement pu malade.
Le confessionnal est démonté. Je suis officiellement propriétaire d'un confessionnal.
J'ai déménagé. J'habite officiellement à Verdun. Et suis officiellement pauvre.

Pour le reste, suis toujours belle, merveilleuse et talenteuse pas possible.
Et j'ai pas la folie du printemps. Sauf pour resplendir aux temps chauds, passe que ça veut dire qu'ils vont laver les rues. C'est débile, laver les rues. Mais ça enlève toutes les petites roches qui font que sinon je meurs la gueule fracassée en roller blade. J'ai hâte de revoir mon cul aussi tight dans les petites robes. Le regard, plutôt.

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lundi, mars 20, 2006

Clichésilvousplaîtmerci.

Il me dit de me respecter. D'arrêter de jouer à ce petit jeu qui ne l'amuse pas, qui lui fait de la peine. De la peine pour moi. De me voir m'enfoncer toujours un peu plusse, pour rien en fait. C'est qui qui m'a montré ça? Qui est-ce qui m'a poussé à agir comme ça? Pourquoi? Ça semble presque tragique. Mais en fait, me respecter, on entend quoi là-dedans. Respect. Je trouve ça trop compliqué. À mon avis, je respecter même pas dix personnes. Mais encore là, ça veut dire quoi. Pour moi, c'est ces grains magiques qui brillent légèrement quand je respire et qu'en même temps je pense à ces personnes. Un peu comme si j'étais fière d'elles. C'est passablement stupide comme concept. Pas assez total pour le rendre au numéro un des mots à dire pour se sentir fashion-social, pas assez pour aller foutre ça au grand top de ses valeurs et de le clamer comme la beauté de Dieu. Me respecter. Comme si branler mon petit cul et séduire à souhait, être mignonne et drôle jusse assez pour me dire à quel point je suis cute en sous-entendant stupide, voilà, mais c'est pas assez tous ces efforts de style. Me respecter. Comme si ça n'entendait que de ne plus m'amuser, de ne plus jouer mes rôles. Comme si un personnage, c'était se mentir à soi-même, passe que si les autres voient pas clair, alors c'est certain que ça fait du mal à soi aussi. Passe qu'au fond, on ne vit qu'à travers les autres. Ya pas pour rien que je clame que les miroirs sont si importants. De toute façon, à se juger à travers les autres, ya que l'apparence qui vaille, le reste, tellement subjectif qu'on pourrait chialer que c'est superficiel. Et faut pas être superficiel. Faut rester profond et démontrer clairement sont intelligence. Avec le moins d'artifices possibles. Plate et sobre qu'on me demande. Être évidente. Comme si yavait que mon "intelligence", ma culture et mes connaissances qui comptent, comme si le reste, nan, c'était pas moi, comme si c'était jusse pour les autres, quelque chose dans l'idée d'épater, de trop vouloir faire briller le regard. Me respecter. Être créative que dans des manifestations normales, qu'on pourra relayer à des institutions. Si je veux jouer, saute au théâtre, qu'ils disent. Peux pas créer dans ma vie, il paraît. C'est pas normal. C'est malsain. Je ne m'y respecte pas.
Je sais que je pourrais y arriver, mais j'ai pas envie.

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dimanche, mars 19, 2006

Mon confessionnal.

Tout arrive.
Déménagée mardi. Officiellement.
Et puis.
Vais avoir mon confessionnal. Enfin. Samedi, mon confessionnal va être acheté. 200$ pauvres dollars pour un confessionnal où la moitié de Joliette est allée se confesser pendant au moins 70 ans. C'est trop beau. Un confessionnal pour emcombrer. Pour dire que j'ai un confessionnal. Un confessionnal. J'en reviens pas que j'ai réussi.

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jeudi, mars 16, 2006

Je trouve ça compliqué quand même.

J'arrive pas à savoir ce que je veux faire avec mes cheveux. Il serait temps que je me fasse faire une nouvelle coupe (en temps normal). Et je me dis que c'est le temps ou jamais, dans moins d'une semaine je deviendrai radicalement pauvre et n'aurai plus ces centaines de dollar à dépenser pour mes cheveux. L'urgence sonne, c'est clair. Mais voilà. Ils sont encore beaux. Même encore mieux qu'avant, que dans le mois où c'est supposé être le plusse beau. C'est compliqué. C'est que maintenant, ils ondulent naturellement, résultat d'un dégradé séché naturellement et de quelques produits capilaires, plusse la température (je pense). Et puis la couleur est encore mignonne, entre un roux et un brun et un châtain, genre un mélange mystérieux ambré comme l'ombre avec un mini rayon de soleil dans un sous-bois. C'est encore beau, me faut jusse pas leurs toucher, les laisser naturels tout le temps. Ça fait une pause. Mais c'est étrange. Je sais pas quoi faire. Passe qu'en les changeant, ils seraient sûrement très beaux aussi. Et ça me ferait du changement. Mon corps doit vouloir économiser. Je dois être tellement fashion que je me prépare au printemps, avec ce petit goût de pseudo-bohème qui se transforme la nuit en rock-star. Surtout, il y a des semaines que je n'ai pas pensé à mon corps. J'étais laide et malade, sans espoir. Je dois guérir. J'arrive enfin à penser fashion. Il était temps, j'étais presque intellectuelle!

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mercredi, mars 15, 2006

J'aime les pilules.

Je vais un peu mieux. Mais je tiens compte des chances de rechute. C'est la même chose, tellement traître, que de se retrouver dans l'oeil d'un ourangan. On pense que tout est fini, ô intervention divine, mais non, c'est que pour mieux nous retomber dessus. Alors j'en fais pas trop. Par contre, me maquiller, porter des vêtements convenables et propres et peigner mes cheveux ont fait leur effet. Enfin, je ressentais ce regain de confiance, marcher dans la rue en me disant que je pouvais berner les gens, leur faire croire que mon état était normal, sain. Mais comme c'est terrassant d'avoir, tout juste après cette pensée mieilleuse, d'avoir à se moucher (à chaque 5 minutes), ce qui défait totalement le pauvre rôle du renouveau de séductrice auquel je fabulais. Je prends du mieux. Aujourd'hui, j'ai réussi à aller à l'école (sans prendre de notes, au-dessus de mes moyens), me maquiller, mettre mes verres de contact, prendre ma douche! sans fondre! et terminer un travail scolaire pour demain. Prévois même me limer les ongles, plus tard ce soir. La vie semble reprendre son cours, je pourrai peut-être réellement déménager la semaine prochaine et me sentir heureuse pour vrai (présentement suis trop épuisée). J'espère être serveuse dans un club de jazz. C'est mignon. Surtout avec un foyer (ça fait cha-leu-reux).

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mardi, mars 14, 2006

Clinique.

J'ai des antibiotiques.
Je vais PEUT-ÊTRE survivre.

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dimanche, mars 12, 2006

Suis désagréable.

Plus rien ne se passe. Mon désir de mourir. J'agonise. Je fonds sous la douche. Je pense que m'en sortirai pas. Autant me tuer tout de suite.

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  • Hey - -! ... ! Dit pas Ça Lau ! :-| - Lâche pas très chère -

    Ju

    Par Anonymous Anonyme, à  13/3/06 09:55  

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mercredi, mars 08, 2006

Mon courroux ne diminue pas.

Je souffre vraiment. Je fais très très pitié. Je me traîne jusse qu'à mes cours et j'ai envie de pleurer en silence. Passe que j'ai mal. Je suis malade. C'est terrible. Le pire, c'est que c'est pas crédible. J'ai encore du standing. Mes vêtements ne se sont pas salis et déchirés d'un coup. Mon style n'est pas tombé à zéro en même temps que ma santé. Je suis encore jolie. Ma peau semble même plus lumineuse grâce à la maladie. Comme si le manque de sang (bouffé par le virus) rendait ma peau plus blanche et éclante comme une mannequin rousse. Même dans la déchéance, l'esthétique me rattrape. Je ferai une belle morte. Je suis irritable et tous mes sens sont à l'affût, comme s'il fallait qu'en plusse de souffrir de la maladie, me faudrait avoir connaissance de chaque moindre petite chose, de chaque horreur qui devrait me donner envie de tuer. Mais suis trop faible. Les informations entrent et restent là, battues sans analyse, à peine mâchées qu'elles stagnent. JE N'AI PLUS D'ÉNERGIE. Je veux mourir.

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  • Des fleurs ou des dons?

    ... et, tu me laisses du temps, ok, j'ai le portefeuille geignard ces jours ci...

    Par Blogger J. Walters, à  10/3/06 23:09  

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mardi, mars 07, 2006

Ce que je souffre.

Je suis malaaaaaaaade. J'ai mal partout. Je veux mourir. J'ai envie de pleure à chaque fois qeu j'avale. C'est terrible. Suis trop total tellement malade. ahhhhhhhhh. Souffrance et narcotiques, ya rien à faire. Serai morte d'ici l'autre jour. Je tremble. Pôvre bête, je sais, je sais.
ah!
las!
Je veux mourir.
(et je meurs déjà.)

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  • Tu m'amène avec toi ? J't'accompagne l'autre bord !

    non... mais.....

    - au pire on n'a qu'a se faire des plombs, avec un café noisette pi jaser un brin....ça devrais être efficace...


    P.S.: Par contre, la source de mes probs doit tellement être ca, les drogues douces, esti de boucane que je ne peux m'empecher d'inhalé.
    Sparce que j'aime ca batard aussi- Arggh

    ;) Julien

    Par Anonymous Anonyme, à  8/3/06 12:53  

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lundi, mars 06, 2006

Ils auraient ri si je leur avais bouffé l'aorte?

J'ai lâché le cinéma comme de rien, à peine une petite traînée, des souvenirs, parfois. Ça grognait pas fort dans mon tête face à tout ça, j'avais bien envie d'être passionnée, mais en fait, c'était les machines qui m'excitait hard, le reste, du pseudo-art rempli de pitounes qui veulent devenir animatrices ou serveuse dans un bar. Tss. Suis tellement au-dessus de ça. Snober les pseudo-snobs de l'image, les pseudo-histoires, le pseudo-art oui, les pseudo-beautés, le pseudo-intérêt, pseudo, pseudo, pseudo, rhalala, TOUT EST SI FAUX!! Ma quête de vérité dans l'art a été totalement déçue, déchirée, ramassée en tas à pire que bouillie de chat. Plus rien à faire. On (je) m'avait promis des trésors impossible, me suis fourrer dans mon tête trop d'espoirs irrévérencieux. Genre qui me foutent en l'air de penser réaliser. Mais nan. La vie est duuuuuure! Le destin ne veut pas de moi! Personne ne m'aime! Mais où vais-je? Me suis comblée à ronger l'ordinateur pour éclaircir tout ça, à ranger, à classer, à mélanger tous les effets pour me pseudo faire un monde à moi. Pseudo. Encore. C'en était fini. Ai conservé ma caméra vidéo sans jamais me servir aux grandeurs de l'ART à faire de l'infini en prenant les nuages en vérité, en léchant un tronc d'arbre pour filer l'antithèse profonde de la pauvreté dans le monde urbain. Bla bla. Et enfiler des mots qui veulent rien dire, à la tonne, pour assomer, pour cracher ma colère face au monde, comme une adolescente qui se trouve plusse belle en criant les yeux rouges de pleurs, qui trouve que le sang lui donne total du teint. ARRÊTE DE PORTER DU NOIR!! T'es grosse quand même, connasse.
Du moins.
Continue tout de même un restant de vidéo, question de tous les tordes à mes images.
On annoncera bientôt que nous sommes de mecs.

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  • **Ai conservé ma caméra vidéo sans jamais me servir aux grandeurs de l'ART à faire de l'infini en prenant les nuages en vérité, en léchant un tronc d'arbre pour filer l'antithèse profonde de la pauvreté dans le monde urbain. Bla bla. Et enfiler des mots qui veulent rien dire, à la tonne, pour assomer, pour cracher ma colère face au monde, comme une adolescente qui se trouve plusse belle en criant les yeux rouges de pleurs** (!!!!!!!!!!!)

    Woot nice words

    Julius

    Par Anonymous Anonyme, à  7/3/06 15:54  

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dimanche, mars 05, 2006

Cliché.

Je sombre dans les drogues.

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jeudi, mars 02, 2006

Club privé.

Je n'ai jamais été dans la gang. Jamais tout à fait incluse dans un groupe serré. Parfois je me dis que c'est peut-être ainsi pour tout le monde, que les groupes n'ont l'air unis que de l'extérieur. Mais pas, suis pas mal certaine. Ai jamais appartenu à un groupe. Suis le genre solitaire, mais plutôt par indépendance que par goût réel. L'histoire du mépris et du snobisme dans tout ça, je sais pas trop si s'en est né ou si ça y part, ya pas trop l'intérêt à y réfléchir, de toute façon. Ai toujours voulu faire parti de la gang. À voir comment les gens ont l'air de s'amuser, à voir comment une relation pour apporter beaucoup, ai toujours voulu qu'on me fasse total confiance, que le dévoué soit plus que naturel, encore mieux qu'un réflexe. Déjà très jeune, c'était un ou deux copains, parfois copines, j'avais ces quelques très proches à moi, mais yavait soit une tension qui brisait tout, soit la distance arrivait pas à partir directement. Souvent, mes liens allaient trop vite dans mon tête. J'étais amie avant le temps. J'ai toujours eu une trop grande mémoire, qui se rapelle de ce que tous oublie, je me retrouve donc seule à savoir de quoi je parle, des instants pas si mémorables, peut-être, mais qui sont là. De là, j'ai appris à feindre la stupidité, je déteste qu'on ne sache de quoi je parle quand c'est une histoire à remémorer. De tout ça, je n'ai pas plusse été dans la gang en grandissant. J'ai essayé de passer par tous les styles, mais rien ne m'allait, j'étais toujours pas dans la gang malgré mes vêtements. Malgré mon air malgré ma musique, nan, rien, toujours rien. Ça m'a tétanisé un bon moment. Jusse qu'à ce que j'apprenne à me faire rire. Genre d'autosuffisante. Mon indépendance. Pu de goût pour la gang. Ai tout de même passé par une. Des meilleures copines toutes différentes mais yavait l'attachement et finalement, les pensées semblables. C'était agréable. Jusse qu'à ce que je bouillonne un peu trop à ma manière, jusse qu'à ce que je sois moi comme normale et que ça saigne, jusse qu'à ce que je signe l'arrêt en ayant plus le goût de me battre. Pour vrai. Les griffes et tout. Radicalement. Ça coupé lentement les liens. Ça s'est disloqué à sa manière. Du moins, c'est moi qui a quitté, c'est moi qu'on a laissé derrière, passe que c'est pas trop grave, de toute façon, suis pas vraiment du type gang, on dirait. Même si encore par snobisme pur je trouve tellement mieux de me retrouver avec un petit cercle choisi de moi et de jouir de cette qualité, quand je vois la gang à l'animosité terrible, j'ai ce petit comment ça qui gronde tout bas. Juste à essayer de comprendre la nature de tout ça, de comment cette joie. Du moins, j'analyse plusse, je crois.

3 Révérence(s):

  • j'aime pas les groupes, tout ce que tu as écrit j'aurais pu l'écrire ( bon en moin bien hein). " jusqu'à ce que j'apprenne à me faire rire", j'ai adoré cette phrase

    Par Anonymous Anonyme, à  3/3/06 18:20  

  • J SUIS MEME PLUS DANS TES LIENS!!!

    Par Anonymous Anonyme, à  4/3/06 06:51  

  • AYoye Lau t'écrit trop bien - ca me rejoint tellement ton texte - CHu normal ? ! - !
    EN tant que solitaire, chu passé à côté moi aussi.... p-etre pcq jnavais tout simplement envie.

    Julien 19 ans -Est de MTL -

    Par Anonymous Anonyme, à  5/3/06 10:54  

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mercredi, mars 01, 2006

Je suis bonne, quoi.

J'avoue que je comprends mal moi-même mes intérêts. Lorsque je reprennais du service au collège, tout récemment, je me sentais tellement bien dans mes cours, à écrire mes travaux et à me lancer dans dix mille entreprises qui me donne un horaire impossible, passe que je fais rien de façon organisée, en fait. Mais j'y arrive. Je fais même du bon travail. C'est étonnant. Mais l'intérêt marqué reste là. Voilà que j'étais avec délice dans mes romans, essais, à tout dévorer de plus ou moins pseudo-scolaire, me taper des tas de livres, comme pour signifier que le temps des magazines de mode était terminé. Comme si on signait la fin de la trêve de mon intellect. Tout se passe bien, vraiment, je suis impressionnée de ce que j'arrive à faire. J'ai la motivation qui perdure. Mais voilà qu'on me lance un magazine de mode sous les yeux, genre qui traîne deux semaines sur la table de la cuisine et qui crie sans répis: ouvre-moi! lis-moi! je te désire, moi! Me prend pas trop de temps pour l'ouvrir et plonger, lisant chaque bout d'article, même si je sais déjà les trucs pour une contraception efficace ou comment trouver le point g en dix positions faciles et bonnes pour le dos. Voir la fashion. Les pots de crème qui s'étallent. Je démors pas. Jusqu'au bout, même les recettes faibles en gras, tout! Trop vite mon radar s'allume et je calcule ce que j'achèterais, je me fais des opinions sur la qualité des produits, j'analyse la fashion de la saison pour savoir ce que je garderai, comment j'adapterai le tout à ma garde-robe. Je farfouille je fouine et tout s'empile dans mon tête de façon inoui. J'ai résolument trop bien capté depuis les magazines jeunesses, avant même que je sache vraiment à quoi servait mon cul. À me voir aller, c'est trop facile de voir que mes réussites scolaires viennent pas de loin. Je l'avais sous les yeux, assise à ma table de cuisine. Mon esprit critique s'est développé en sachant d'un seul regard la qualité d'un produit inconnu, analysant la véracité de l'article, surtout m'instruisant d'un vocabulaire précis, élitique. C'est une part talentueuse de connaître quelle top modèle possède ma silhouette ou mon grain de peau. Mon talent aux examens est né des inimaginables tests pour mieux se connaître à remplir dans les magazines. Je sais maintenant comprendre une question. J'ai appris à faire des liens par la fashion trop nombreuse, j'ai toujours dû faire mon propre style piqué d'un peu partout. J'ai tout appris des magazines de mode. Même comment me tenir, comment faire la belle durant mes élocutions publiques, comment avoir l'air coquette durant mes erreurs, comment être la dynamique enjouée qui déplace les regards sur elle ou comment être la mystérieuse qui accroche les regards et qui envoûte qu'en bougeant ses cheveux. Tout, je dis. Tout. Le reste, c'est inné.

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