La nostalgie.

C'est fini. Terminé pour quelques mois, plus de stress des meilleures performances en vue d'études futures, en vue de rester la meilleure. Plus rien à faire sinon de chialer contre la chaleur qui arrive et de m'empêcher de manger de la crème glacée. Déjà je m'ennuie. Déjà une nostalgie de l'école, des cours, des travaux qui meublent la vie, qui forcent un peut mon esprit. Je m'ennuie. J'ai arrêter de lire pour quelques temps, question de m'assurer une survie à long terme de goût de lecture, de livres. Me reste au moins les jeux vidéos. Passer un été avec un air climatisé à enrichir mes connaissances. Passe que la chaleur me répugne. Passe que le soleil tue ma peau. Faut que je m'occupe. Ya le déménagement. Faire des boîtes, essayer d'être organisée, déménager. Et tout redécorer. Ensuite, aller magasiner à tous les deux jours. Pour avoir moins de lavage à faire. Essayer d'atteindre l'idéal de ne porter un vêtement qu'une seule fois, puis le jetter. Se dire qu'on fait rouler l'économie. Penser que cet achat nourri l'enfant chinois. Ou indien. N'acheter que des talons hauts, passe que marcher en talons hauts doit faire dépenser plus de calories que des talons plats. Deviner qui dans le métro vient de Laval. Me trouver cool passe que je quitte Verdun. M'ennuyer de mes hallucinations de Patrick B. dans les rues de Verdun. Sortir plus souvent. Me faire payer mes verres en faisant croire au mec que je le baiserai. Ne pas baiser le mec. Même si c'est Dumas. Surout si c'est Dumas. Baiser mon amoureux. Pour moins haïr l'été.

Les confidences.

Je n'ai jamais été une grande confidente. Personne n'est jamais venu me retrouver en pleurant, exposer la grande douleur de l'âme, du coeur brisé. Nan. On vient me voir pour des conseils de look, ça oui, mais pour ce qui est de donner une grosse couche d'affection, on dirait que je l'ai pas. Je suis sympatique, voire gentille, mais je ne suis pas attentionnée. Je me fous trop des autres je crois. La vie sociale est d'une certaine manière obligée, je cultive et certainement je m'y amuse. Mais les confidences, je n'y touche pas. Toujours en train de me demander pourquoi, qu'est-ce qui bloque les autres. Peut-être parce que j'adore tout ramener à moi, c'est que c'est vraiment quelque chose d'agréable à faire. Je ne suis pas attentive, j'ai toujours l'ennui qui me prend quand on se lance dans les grands problèmes et les tourments. Je réussis à gérer les miens et ne dérange presque personne avec ça. Pourquoi les autres ont tant à le faire. Peut-être pour demander conseil, mais après avoir trouvé la solution, ça semble tellement difficile aux autres de l'appliquer, ça me décourage de voir les gens juste continuer dans un problèmes, s'amouracher d'un pattern et s'enliser. Alors après réfléchir quelques instants, vaut mieux qu'on ne m'en parle pas des problèmes. Ça me permet de ne pas m'inquiéter, et surtout de ne pas avoir le sentiment de devoir être là, de devoir comprendre et aider, alors qu'on fond, c'est assez vrai que j'en ai rien à foutre.

Conciliabule.

Ya plein d'idées qui se forment. Depuis un certain temps j'ai envie de faire du bénévolat passe que c'est une bonne cause généralement. J'ai envie de militer, mais j'ai pas envie de m'étaler publiquement, de crier ou de seulement marcher avec des pancartes lourdes. J'aime mieux être discrète ou sournoise. Je n'agis toujours pas. J'ai constaté que je préfère hautement les magazines aux livres. Et aux revues. Certaines revues sont intéressantes, quand elles traitent de sujets intéressants, et encore. Les livres, c'est pour lire, mais c'est dur de comprendre au-delà de la lecture, je n'aime plus me plonger dans la littérature, j'ai eu assez de ce monde, de ce trip de ne connaître que ça et d'analyser la vie par les livres, par les enseignements des livres. Je jouie encore de me retrouver dans une bibliothèque. Mais j'ai eu aussi bien dans une grande surface consacrée au jeu vidéo (c'était divin). Les magazines se forcent à faire esthétique pour vendre. Leurs publicités aussi. Il y a toujours au moins une infime part qui a à intéresser. Peu importe. Il y a des magazines qui changent des vies. Un seul numéro peut enrichir toute une bibliothèque. Ça me fascine. Et puis, j'écris comme j'écrivais. Pas comme ça me tente. On va voir si ça changera quelque chose.