Ze manoir

dimanche, avril 17, 2005

Le printemps pleut du café.

J'ai recommencé à boire dans le style de l'été dernier pour fêter la fin de la paume, mon retour dans une vie qui m'appelle mieux, qui m'engrenage dans ma volonté en fait, mais le vicieux rayon alors on se tire la couverture des axes de vie après la baise infernale. Fin de la paume retour à l'alcool, c'était le pur désir depuis si longtemps. Et yaura le look qui transcende aussi, conserver le rôle qui a fini par me créer jusqu'au bout. Je m'active d'une intensité maladive et c'est même pas voulu, mais la panique de ne pas tout savoir avant de débuter tout savoir au moins, elle, s'estompe un peu. En fait pas le temps d'y penser. Trop occupée à apprendre si je ne souris pas. Alors aujourd'hui c'était se lever tôt après les soirs. J'ai perdu l'endurance, suis rendue imbriquée dans mon confort de presque routine de sommeil régulier. Ya ça a briser et vais le briser. Ce matin tôt, toute la journée en sourire (je souris tout le temps maintenant, même si ça brise mon look de star avec mes verres fumées, peux pas m'empêcher). Et la fatigue qui assaille me donne un goût de nostalgie, mais ya pas de nostalgie qui vaille. Et le vin bu avant midi me donne l'effet de trente cafés aux viscères. La tête qui tourne en guidance vers des nuages, mon pied qui donne des coups au vide (la cause un rêve de boue), le cou mou le cerveau semble partir dandine. Mais le mieux, c'est de voir qu'avec les mêmes événements, on peut donner le sens qui nous plaît. La possibilité immense de se mentir à soi-même et d'y croire vraiment. La fatigue qui verse tellement facilement dans la faiblesse. Se mettre à délirer comme un saoul, les confidences maniaques et les pleurs qui imbibent la gorge. La faculté d'être saoul même en pleine paume en désert d'alcool. Le pouvoir de rêver éveillé en dérivant aussi fort. Connaître tellement ces états souvent autant critiques que seconds que réussir à les recréer, dédoubler ces états comme une amibe se reproduit, touchant le sans faute parfait, stocker pour les besoins de plaisirs dénués. Dériver avec son tête et oublier les rames au fond du lac. Ne pas avoir peur. Aspirer tout le jus des créations folles qui spiralent près du nerf optique plutôt que caler dans une nostalgie sournoise de l'ennui ou des amours éperdus. Tout cela tient plus de la volonté que de la puissance.

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Pour s'incliner

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autodidacte