Tornade sans pile.
Je lis hier et aujourd'hui je poursuis ma rage de papier, tout dévorer. Seulement que hier, en rabattant la couverture, le roman m'a sablé ma passion. Assez intéressant, assez bien écrit, mais bah, seulement assez. Pas total. Pas trop. Dans mon coma matinal, une seule brèche ouverte dans mon esprit, la théorie du cinoche rentre comme pas possible, la concentration seulement bonne pour ça. Ya depuis l'été je dirais que je me lance dans les livres comme source de savoir alternatif, depuis que la lenteur des autres est poussée à l'extrême. Ça débuté avec les avions et les moteurs. Et ça a déboulé. De l'histoire du cinoche aux vampires, les mythologies et l'art inuit. En fait, c'est surtout qu'il y a des milliards d'années que j'ai lu un livre pour me divertir. Ou qui m'a réellement simplement diverti. Le presque tout de mes lectures, c'est du théorique, philosophe, réthorique. Me lancer coeur en avant à la revue spécialisée, me gaver de mots où je crois l'auteur comme un dieu du savoir qui me fourre ses idées à grands coups. Suis aveuglée mais en réflexion innée. Mon projet veut aller trop loin. Me crois même pas assez formée sinon le crâne à peine assez durci de la naissance pour supporter la force du projet. Et le mettre en pratique, je crois que j'y vivrai pas ni ne vivrai plus. C'est dans si loin encore et la patience elle est vraiment là, je sais et comprends, faut attendre. Je m'avoue ne pas être prête. Mais c'est là tout ce que les livres m'apportent. Matière à réflexion. C'est bien fun, mais c'est le même syndrôme que se taper des films, vois que les erreurs du montage ou les bons coups. Je lis les supposés grands romans pour décortiquer le style, pour m'enrichir des réflexions, pour connaître le grand roman. Je savoure pas l'histoire emballante, je veux qu'apprendre par-là aussi. Je peux plus me rendre qu'au ton superficiel. Comment pourrais-je même désirer écrire un roman? Au mieux pour donner la preuve du projet. Vlan tous morts de la preuve indéniable. Les livres sont qu'un outil de plus. Yen a trop peu qui changent l'état par les mots. Yen a trop peu qui me filent le trouble. Je demande qu'à relever les yeux et que l'ignoble cataracte m'emplisse, un voile noir ou blanc d'un rêve, d'un vomi, d'une peur, de spasmes suicides. Nan. Vraiment. Romans ya rien qui vaille que ce qu'il y a dans les hors-champs, comme ça dirait.
1 Révérence(s):
Le mépris est grandiose, mais pas tout à fait réconfortant, pour personne.
Par Anonyme, à 21/4/05 22:28
Pour s'incliner
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