Ze manoir

mardi, avril 12, 2005

Vision du tour des siècles.

J'ai cet espèce de délire trop fréquent qui m'assaille et je peux rien y faire, sauf peut-être raisonner, et raisonner contre mes pulsions, c'es t pas trop dans mes habitudes. Quoi que là, ça devient assez désagréable. Ya ce problème que je connais à multiples gens. Entrer dans un librairie, c'est l'envie mordant de tout acheter, de flamber chaque sous disponible en beaux livres neufs, voler le reste, plein de belles ambitions de tout lire en un mois. La salive qui monte qu'à voir cette panoplie de livres, l'envie de les posséder. Oui, ça m'habite, c'est certain. Je bouquine à fond et je regrette ma paume, prends plein de belles ambitions de la contrer (en cours, en cours..). Mais l'idée du livre neuf, le posséder, c'est pas ce qu'ya de plus grand en moi. En fait, la possession, ça me lève plutôt le coeur, même si les objets ça se passe plus facilement que les gens (à l'inverse de tant..). Et puis voilà. Je passe des milliards de temps que certains appellent libres à m'engouffrer à la bibliothèque (surtout au collège, ces temps-ci). Ya environ tous les volumes que je désire. Je connais mes sections favorites par coeur, bien que parfois, on dirait que les livres bougent dans une nuit. Faut accepter le party partout, quoi. Alors me voilà plantée devant une section poésie, devant les séries de "grands romans", de "classiques" de la littérature. Me voilà devant les ouvrages théoriques du visuel, du cinéma, Eisenstein et Deleuze, Godard, bordel! J'écume chaque rayon, je sens, je touche, jamais on trouverait plus grande ressemblance avec la tigresse à la chasse. Tous les sens à l'affût. Je parcours, accumule treize livres et là, bang. Je fige et c'est mon tête qui embarque, défile comme une bobine détraquée. J'ai peur, je sueur, j'imagine des ninjas qui me traquent, j'ai les yeux secs, la bouche ronde. C'est horrible. Le coeur palpite fort fort. Je finis par bouger, m'asseoir près d'un grande fenêtre et écrire des tas de pages défilantes, sur rien, sur du moche mais on s'en fout, faut seulement enfiler des mots jusqu'à pu rien entendre, jusqu'à ce que la main trame aussi fort que le coeur bat, faut s'oublier par la rythmique puissante. Oublier. Tout oublier. Finir par se calmer. Parce que c'est nécessairement une des seules choses invivables. C'est pas une peur style frousse, c'est seulement à chaque fois le choc de la lenteur. Le choc de pas tout pouvoir savoir. Ce qu'il y a de merveilleux, c'est que bien souvent, les gens prennent un intérêt passion pour un sujet, l'élabore à fond, c'est puissant la connaissance va jusqu'où. J'ai jamais réussi à choisir un domaine. Me suis limitée aux arts et j'ai des totals regrets. C'est que je veux rien savoir qu'en surface. Et l'étude, parfois, ça épuise. Ou surtout, l'étude est merveilleuse mais doit se combiner avec la vie. C'est fou ce que ça prend du temps si on veut avoir une certaine vie sociale, de quoi d'intéressant, avec un minimum de profondeur. Tout est trop lent. Même moi. Je m'empêtre dans des choses pas possibles qui me ronge tout sur mon corps qui pourrait absorber un minimum de choc quand suis face à mes idéaux. J'ai toujours bien appris par les livres. J'adore l'étude. Les fantasmes de manoir avec la bibliothèque comme tous les films clichés le bois foncé, les lampes vertes et les vieilles reliures. J'arrive pas à me calmer. À chaque fois que je me tape les rayons, j'ai une faiblesse au coeur et je défaille. Mes yeux se tissent, je chavire dans un intérieur qui crampe ma gorge en une grimace, cri de chut. J'ai jamais réussi à contrer mon devoir de savoir avant d'apprendre. Ya plein de gens que je connais qui adorent l'odeur des livres neufs, l'odeur de l'encre encore fraîche, pas évaporée à l'air de lecture. Mais faut goûter au bonheur de l'odeur poussière des vieux livres, ils recèlent encore plus d'histoire merveilleuses qu'un mollement neuf. Ce qu'ya de grandiose au collège, c'est les milliards que je frôle des doigts qui sentent l'antiquité en pas possible, genre jamais ouverts depuis combien de décennies. Les notes illégales qui font délirer encore plus que n'importe quelle histoire qu'un feuillu peut contenir. Les livres qui se desquament pas possible mais qui tiennent encore par trop longtemps collés serrés aux tablettes. L'odeur des livres anciens, la poussière prise aux coins racornis. C'est par détail que malgré l'horreur maritime de spames panique de la vision trop près du futur, je retourne, persuadée à chaque visite que la connaissance entrera plus rapidement.

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Pour s'incliner

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autodidacte