Ze manoir

mardi, juin 14, 2005

On ne souffle plus les caresses.

Je retrouve la sensation d'être nue dans des draps fins. Aucun souffle, retenir le sien à l'aube. Les cils se surlèvent, mais l'oeil fermé. La peau n'est jamais plus douce qu'au petit matin, après le sommeil dans les draps fins. Saisir la beauté des éclats du levant, jouer cette lumière. Mimer le vent. Aucun regard profondément encré dans les yeux, que glissements après glissements. Un autre corps, un coquin. Les douces brumes du sommeil, la lumière bleue du matin (comme le midi de l'hiver). Nue sous les draps fins. Nu sous les mêmes draps fins. Légers sur la peau chaude et lisse. Mouvante comme un serpent d'eau, une ventouse rapide. La lumière qui bouge les tissus. L'ombre le plus beau tatouage. C'est qu'une histoire de peau. De toucher. De grain. Plus loin que la poule. Savoir le corps par la peau. Savoir endormi, que le toucher d'allumé. Et se rythmer aux respires pulsions.

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Pour s'incliner

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autodidacte