Ramper à l'escargot.
Je me connais bien cette passion des personnages. Pas des personnages de livres ou de textes. Ça, ça vaut rien. Yen a minimum certains qui sont assez chouettes étoffés pour me donner des envies de les voir vivants. Mais ça, c'est plutôt mon imagination qui clenche des culs. Pas mal mieux que les mots des auteurs. Le personnage comme pellicule colle sur le corps entier. Un personnage pour milliard de raisons, le mieux pour le plaisir, le drôle personnel. Et quoi de mieux que le drôle. Le drôle, c'est tellement une méga section dans un graphique circulaire de vie. Un personnage, c'est merveilleux. Ça envoie le message qu'on veut et c'est trop loin de la blague, mais ca protège quand même l'amour propre. Faut savoir muer, et surtout surtout ne pas s'oublier dans le personnage. C'est comme tous les acteurs débiles qui pensent faire des performances à tout casser. Qui sont merveilleux dans un rôle, mais dans un seul rôle. Qu'ils changent jamais leurs jeu. Soit qu'on adore ou on se lasse. Que les stupides qui adorent. C'est un peu la même chose des personnages. Mais c'est plus difficile. C'est plus coller à la peau. Quand c'est bien réussi, c'est filer l'ambiguité type gingembre en force extrême. À faire croire les choses aux autres, on finit par y croire aussi. Le recul, c'est tellement difficile quand on est bien au chaud dans son monde, quand les autres regardent, pamés et épris. Dans le personnage, ya des règles. Des règles à apprendre surtout par observation, le mieux c'est d'intégrer son personnage lentement, sans ébouillanter. Le personnage, faut toujours le voir comme une vitre de couleur, où on s'amuse, mais on voit que c'est pas notre réalité. Entrer dans une ronde de personnage et vouloir réussir, ça demande beaucoup. D'être toujours sur ses gardes. D'être éveillé même au sommeil. La raison de le faire est vague. C'est une bonne protection du moins. Mais c'est souvent trop stupide. Surtout que le regard sur le personnage est trop rarement mon oeil en merveille. Ce qui faut pas oublier, c'est que le personnage c'est une colle sur la peau. Elle se dérubane au vouloir, elle est pas vivante, elle est plus qu'esclave de soi, c'est une création immergée. Du personnage l'ego peut pavaner. Les sentiments peuvent se prêter au jeu. Mais l'orgueil, ça tient pas. Y foutre l'orgueil c'est pire que la hache, y foutre l'orgueil c'est comme pas compter ses points brodés et essayer de terminer la beauté d'un abécédaire. Débile.
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Pour s'incliner
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