Ze manoir

dimanche, juin 12, 2005

Ma seule complaisance bikini.

J'en ai fini avec mes hommes. Les ai tous gunshotés à l'énorme mitraillette. Sans violence. En moment de repos même. Tous mes hommes sont portés disparus. Et moi j'ai le mascara coulé comme un design gothique. Mais c'est que ma sortie toute trempée de la piscine. Mes hommes ils errent en catimini dans ma mémoire, refoulés à leurs autres mondes idéaux. J'en ai fini de me semer la pagaille. J'ai rappelé chacune des clés de ma cité et les porteurs sont morts. Suis revenue à une beauté banlieue. C'est plus facile d'y bercer des illusions, parmi tous les rêveurs de maison et de jardin. C'est plus simple de répondre aux sourires des pères roux qui promènent leurs enfants. S'allonger au soleil pour le hâle parfait, se dandiner avant de plonger sous l'eau, saisir la caresse de l'eau. Comme on pourrait écrire des romans sur mon corps j'écris des poèmes sur ma peau l'encre liquide l'encre fluide qui grave rongée par le chlore mais vite oubliée sous la crème solaire qui hydrate juste assez bien qui sent juste assez bon qui protège juste assez. Je plonge dans mon été fouettée par le vent chaud torride je détache ma liberté seule je cavale loin de mes emprises je me mire dans l'eau narcisse c'est ma fleur je ne suis fille d'aucun père enfantée par mon ego ma volonté ça serait même mignon de dire ma folie.
Il fait chaud, c'est stupide, j'ai chaud. Le temps n'est pas fait pour se coller se rapprocher. Les ai tous gunshotés avant qu'un ne me dégoûte toute sa sueur toute sa bave tout son sperme ne me dégoûte.

1 Révérence(s):

Pour s'incliner

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autodidacte