Souris.

Les mouches ont heureusement diminuées avant que je décide de partir vivre chez mes parents. La vie semble acceptable et heureuse. Mais là ya autre chose. Ya des souris. Je savais qu'yavait des souris dans les murs, on m'avait avertie. Mais le savoir et le voir, c'est pas pareil qu'ils disent. En général, n'ai pas peur des souris. C'est assez mignon, du moins plus que les rats. Mais prise par surprise, ya le sursaut inévitable. Passé ça, je me demande si j'ai peur des souris chez moi. C'est qu'une seule furtive, c'est pas si mal. Mais dans le climat de terreur qui règne déjà à cause des mouches, j'imagine des marées entières, les envahisseurs venir ronger mon linge et me terrifier, me gratter le bout des orteils et nous obliger à sauter de meubles en meubles, de toujours rester en hauteur. Mais encore, les souris, est-ce que ça grimpe? Si oui, me voilà morte assurée. J'essaie de me restreindre la peur, me dire que c'est pas si mal, n'ai pas peur, c'est mignon après tout. Et puis, dans le livre de trucs antiques que j'ai acheté, ils conseillent de mettre de la menthe où ya les souris, que les souris n'aiment pas cette odeur. À mon avis, si je mets de la menthe à une place, elles iront un peu plus loin. Alors faudrait que j'étende de la menthe partout aux recoins de mes murs? Me manque plus qu'une invasion d'extraterrestres et j'aurai tout vu.

Le temps froid.

Je n'aime pas dire que je réagis au temps qu,il fait. Je trouve ça débile, les gens qui se sentent déprimés lorsqu'il pleut, trop joyeux lorsqu'il fait beau. Nan, c'est stupide, c'est un laisser-aller des émotions sans retenu, sans contrôle sur soi-même. Mais ya le temps qui se fait plus froid, qui se décide à rentrer déjà dans l'automne, et c'est le seul temps où je me laisse porter à une certaine nostalgie. Passe que toute l'effervescence qu'apporte un temps plus frais, où enfin on n'est plus écrasé par la chaleur étouffante, voilà que je rougis d'excitation. C'est que le froid s'harmonise avec la rentrée des classes, et à chaque année, j'attends patiemment mon tour, je prends une grande respiration et j'espère calmer mon stress. Je passe les dernières heures dehors à faire de la visualisation, à embellir l'école et à essayer de tout savoir avant de commencer. J'adore la rentrée des classes. C'est l'odeur du matériel neuf, des classes où il faut ajuster son habillement et juger les programmes de cours. Et je me dis que j'en ai plus pour très longtemps, mais j'ai tellement été habituée, total lavage de cerveau, je vois pas comment je pourrais arrêter un jour. Juste à la température qui baisse, je m'imagine déjà à avoir un stress inutile de rentrée scolaire passe que serait déjà à l'emploi et dans une simple poursuite d'une routine de job. Et de prendre les publicités et magazines qui célèbrent la rentrée et de me sentir triste, de vouloir tout brûler, cracher et pleurer passe que ne suis plus dans ce phénomène. M'acheter des cahiers, crayons et bâtons de colle jusse pour ressentir la dépense, encore une fois. Heureusement, ça arrive pas encore. Me reste quelques années à m'y faire.

Mouche.

Les mouches sont vraiment moins pire depuis qu'on ouvre tout grand chaque fenêtre, ce qui crée des courants d'air, mais c'est pas grave passe que les mouches sont parties. Ou presque. Elles se concentraient toutes au même point, à faire mourir lentement et sournoisement mes plantes entretenues avec amour mais aucun talent. Voilà qu'elles sont mortes, maintenant. Mais là yen a quelques unes qui sont terribles et qui se sont échappées un peu plus loin dans l'appartement. Alors je suis gracieusement à la toilette et yen a une qui me tourne autour, et puis j'ai appris qu'elles piquent, parfois. De toute façon j'ai déjà peur et elle est dégueulasse, et en plus, elle est vraiment rapide à tourner partout et je ne la vois plus et j'ai peur qu'elle se prenne dans mes cheveux et que j'y passe ma main et qu'elle laisse un morceau de corps de mouche dans mes cheveux. Je panique presque. Je panique. À la douche, elle me laisse tranquille, comme traumatisée par l'eau et la chaleur. Mais à essayer de me sécher et d'appliquer les crèmes de rituel beauté, elle tourne comme une folle à me rentrer dedans et moi j'ai tellement peur que j'ai l'eau des yeux qui me monte. Je crie. Finalement, je la repousse en toréador avec ma serviette, jusqu'à ouvrir le puit de lumière et la faire disparaître. Et pour le traumatiser encore plus, elle se lance et fonce contre la vite, comme pour me dire que si elle réussissait à rouvrir la porte, elle me ferait la peau. Je la crois. J'ai peur. Mais c'est fini et je clanche ma victoire en lui faisant des fuck you bitch! Même si je suis capable d'en affronter, mais maintenant assimilé la peur des mouches. J'espère qu'elles meurent à l'automne.

Insalubre.

Ya une attaque de mouche chez moi. Ai donc commencé à avoir peur des mouches. Elles sont pas normales. Elles ne s'enfuient pas vraiment que on les chasse de la main. Elles sont lentes et molle et trop souvent j'arrive à les frapper dans les airs, ce qui m'écoeure au plus haut point. Elles semblent pas avoir la même forme qu'à l'habitude non plus. Quelque chose de plus moderne, avec des courbes comme une voiture saucissonnée. Elles sont plusses bleues que la moyenne aussi. C'est dégoûtant. L'attaque de mouches s'en prend à mes plantes, que j'avais réussi à faire survivre jusque là, même que mon basilic poussait trop vite pour sa consommation. Mais là, tout semble pourir et mourir, les mouches logent sur les feuilles des plantes. On réussit à les faire disparaître en ouvrant une fenêtre et les expulser à coups de balais et de cris, mais elles reviennent. Ou renaissent. Ya quelque chose de pas naturel. Comme si yavait un nid de mouche dans ma verrière. Totalement dégoûtant. Et maintenant, j'ai peur des mouches, passe que yen a trop et ça devient comme dans un film d'horreur, ce qui est terrifiant. Je me couche et j'ai peur de me faire attaquer par le roi des mouches, genre de mouche énorme d'un mètre de hauteur, qui vole bas passe qu'il est gros et lourd et dégoûtant avec de gros yeux et beaucoup de bave et de morve partout. Je n'aime pas ça.

Les patates sont peu nutritives, qu'ils disent.

J'ai acheté un petit livre qui dit qu'on peut mieux conserver nos tableaux en passant des pommes de terre coupées dessus. Je n'y crois pas. Je veux bien des trucs maisons, mais passer des pommes de terre, ça me dépasse. À couper des pommes de terre, j'arrive toujours avec les doigts virés au blanc de poussière de jus. Alors voir ça sur une toile. J'aimerais voir le conservateur qui le fait. Mais peut-être que j'ai tort. Ne saurai jamais, car je n'essairai pas. Par contre, le reste du livre est magnifique. Il n'y a tout simplement rien de mieux que les livres de trucs de grand-mère et de règles et de savoir-vivre. C'est simplement passionnant. Comme éloigner les souris avec de la menthe. C'est mignon comme tout. Yavait des copains qui voulaient mourir de terreur suite à la découverte d'une livre des années 50, expliquant à la jeune fille comment devenir une bonne femme de maison. Ya rien de mal. Certain, yavait la promotion de la soumission, mais encore, des tas de trucs cachés là-dessous. Et aussi des idées pour faire survivre un mariage. Passe qu'ya pas que la liberté pour que tout se rossisse comme un conte de fée. J'ai pas l'idée de refuser totalement le passé, les années avant la promotion du féminisme et le temps où la femme faisait la lessive et le ménage de la maison. Suis certaine que j'aurais été merveilleuse et que j'aurais même trouvé de temps de broder des pièces magnifiques, décorer l'ensemble de mon linge de maison (qui reste quand même dans mes projets). Je pense que j'aurais aimé avoir une baratte à beurre. Tout en pouvant tout quitter pour une journée de shopping effrené. J'aime essayer, commencer, projeter. Sans trop poursuivre avec passion. Ya les débuts qui m'attisent. Mais même si je m'éternise entre la routine et les coups de hache, il semble tout de même avoir une ligne directrice. J'ai l'impression d'avoir un projet de vie, quelconque plan, qui va avec l'idée de suivre mes envies, mais encore, l'ensemble de ce qui se passe en moi est toujours inconscient. Me laisse promener par mon tête sans trop poser de questions. Sinon, j'y vois plus clair.

Résolution.

Présentement, je sens que ma vie est inutile. Normalement, l'été, entre deux sessions de cours que j'aime et qui peu importe me pousse à un peu réfléchir, je dirais que je m'instruit plus seule, avec des livres débiles, des tonnes de magazines de mode et beaucoup d'alcool. Question de ressortir des leçons de vie et d'apprendre comme les avions font pour voler (et m'avouer que je préfère vraiment mieux les hélicoptères). Mais tout ça semble pas arriver. Comme si j'avais trop de temps libre qui m'écrase et du ménage à faire. N'aime pas le ménage. Tout ça m'a apporté à devenir une pro du Nitendo DS, et c'est pas mal tout. En plus de connaître toutes les procédures judiciaires presque par coeur. Le problème à ne rien faire mais surtout à sentir qu'ya du temps qui coule et que j'en fait rien, par pure paresse et non par plaisir, c'est que c'est beaucoup plus facile de se sentir grosse. J'aime pas me sentir grosse. Ne le suis pas. Mais j'ai pour avis que lorsqu'on se sent grosse, c'est beaucoup plus facile de prendre du poids et de manger de la crème glacée pour cause d'être grosse. Les grosses mangent toujours de la crème glacée quand elles sont tristes qu'on nous dit. C'est cave tout ça. Comme si me cherchait un but à ma vie. Plutôt à une autre routine. Car même les routines sans routines, ya un cycle là-dedans. Mais à force de réfléchir, le retour aux études n'améliorera rien, passe qu'avec la mauvaise attitude, c'est facile de tout détester et de trouver l'ensemble des gens caves. Vraiment, le seul moyen est d'investir dans une nouvelle garde-robe. Pas le choix. Comment se sentir peau neuve sans rien de neuf et de beau. Ne me sentirai bien qu'une fois qu'aurai surconsommer en vêtements.

Mon copain à moi.

Pendant longtemps, j'ai regardé les autres et je les ai enviés. Pas à m'en rendre malade, même pas à en être vraiment jalouse, seulement, regarder et me dire que j'aimerais être comme ça, avec c'est aspect de mieux, etc. Ça penchait entre le manque de confiance, d'estisme, et la trop grande analyse, qui pousse à tout décortiquer pour faire un casse-tête avec tout le mieux de tous. Ça a mené à presque rien, sinon d'améliorer mon sens d'analyse des tendances pour les saisons à venir. Et savoir ce que j'aime vraiment. Donc j'étais passablement jalouse, surtout pour les amitiés. Je regardais les gens et je trouvais qu'ils avaient toujours l'air de beaucoup plus s'amuser entre eux que mes propres amis et moi. Pourtant, j'aimais beaucoup le temps passé avec mes amis, mais il me semblait que de l'extérieur, les autres avaient toujours l'air de faire plus, des jeux plus extravagants, plus bruyants, plus fous. Comme si j'étais prise avec mes propres amis, sans pouvoir développer mon propre potentiel. Mais en fait, lorsque je procédais à ces analyses, c'était lorsque j'étais seule dans mon coin. Passe que le temps passé avec mes copains, c'était très bien, total plaisir sans plus penser à rien. Finalement les choses se sont placées lorsque j'ai décidé de tout faire par moi-même, cesser d'attendre que les autres me donne le coup de pied au cul. Ça a fonctionné, et mes amis sont devenus les personnes les plus intéressantes à fréquenter. Mais restait toujours ce goût à la reconnaissance. Ce besoin de quelqu'un à me forcer de faire pire que moi, de m'enlever de la doudoune. Bien entendu, c'est mon copain actuel. Où ya plus rien à envier aux autres couples. Où lire dans les magazines de mode me permet de me dire que mon couple est définitivement le meilleur et pas du tout pathétique. Comme une espèce de fierté du bonheur. Ça fait plaisir.

Body builder.

Me suis inscrite au gym. Étant devenu une réalité que je commençais à devenir grosse, même si je ne suis pas grosse, mais qu'il fallait que je prenne des mesures quasi drastique pour ne pas me ramasser grosse et à ce point me dire, ah non, je suis grosse, j'aurais dû le voir venir, j'aurais dû faire quelque chose avant. Donc, suis inscrite au gym. Copain et moi, question de se motiver. Mon but premier était de me lever avec copain, question de débuter ma journée avant 7h00 et d'aller faire du sport après un début de petit déjeuner faire en gras et riche en nutriments et minéraux. Ai pas encore commencé. Disons qu'on fait plutôt la belle vie, avec le gym le soir puis la fiesta à se brûler des tas de neuronnes à s'éveiller des tonnes d'heures de temps à se rouler au corps par terre. Tout ça incohérent, mais reste qu'il faut aller au gym. Pour pas se dire que c'est de l'argent gaspillé. Pour améliorer mes fesses, qui avec l'âge semblent déjà tomber un peu. Me reste plus que quelques mois avant de devoir faire face à l'effet popcorn, et donc ai pris en main le sport, reste la nourriture. Adore bien manger, mais aime tellement cuisiner que ça vire toujours en trop bon. On s'y fera. Au pire, si suis grosse, aurai peut-être moins froid cet hiver, et lorsque porterai des mini-jupes, les gens comprendront que je n'ai pas froid. Deviendrai comme les mères inuites, qui tètent la graisse de phoque et ça réchauffe, à long terme. Donc le gym, qui permet de manger de la crème glacée sans remord en se disant que c'est pas grave, on est inscrit au gym, mais encore là, reste à y aller.