Ze manoir

mardi, juin 27, 2006

Un petit cahier bleu en poil.

J'ai passé l'été dernier à être obsédée par une image. Plutôt une atmosphère, une brume d'un univers un peu différent. Alors, c'est certain, me suis mise à écrire. Des minuscules morceaux. Des bouts de phrases. Sans savoir ça menait où, mais je cherchais. Je me creusais mais yavait que ces bouts de phrases, que ces petites paroles qui menaient à rien. J'ai tout écrit, tout ce que je pouvais, toujours plongée dans mon obscurité de cette atmosphère. Tout au bout, ça n'a pas donné grand chose. Ai jamais été capable d'écrire quelque chose qui se tienne par ma seule volonté. J'aime reconnaître ce qui sonne bien, mais pas plus loin. Ai aucun intérêt dans les histoires. Surtout pas les racontées. Mais ya la nuit où je me sentais obligée, où je m'étais décidée pour un projet. C'était pas si mal, c'était pas grand chose. Au fond, ce que j'aimais, c'était d'être plongée dans cette correspondance avec l'ambiance, sans rechercher à recréer, jusse savoir que lorsque j'y étais, les mots aussi. Ça semble terrible dans le genre préado fini qui découvre les mystères et bonheurs de l'écriture, de la poésie ou d'écrire des chansons. Je voudrais bien crier que c'est différent, que moi c'est pas pareil, que ne suis pas des les mêmes moules que tous les autres. Passer mon temps à démontrer que je suis unique. Mais la seule chose, c'est qu'ai retrouvé jusse l'odeur d'une idée. L'odeur, toute à la base des ambiances. J'écrirai peut-être cet été. Sans succès de continuité. Mettre des morceaux épars. Ai toujours détesté les casse-têtes. Je démolis tout, je fragmente ce qui aurait pu être un joli ciel bleu. Je n'ai pas l'ambition. Une fascination, certainement. Comme tout le reste, comprendre comment ça fonctionne. Les mots, c'est terriblement dans le complexe. Le pire, c'est que d'arriver à quelque chose de commun, faire ressentir à un ensemble, ça montre que le raffinement, au contraire, est terriblement grossier. Pourtant, je n'aime pas le mystique. Je vois mieux à la surface que si je plonge dans l'eau : mes yeux brûlent.

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Pour s'incliner

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