J'aime les pilules.
Je vais un peu mieux. Mais je tiens compte des chances de rechute. C'est la même chose, tellement traître, que de se retrouver dans l'oeil d'un ourangan. On pense que tout est fini, ô intervention divine, mais non, c'est que pour mieux nous retomber dessus. Alors j'en fais pas trop. Par contre, me maquiller, porter des vêtements convenables et propres et peigner mes cheveux ont fait leur effet. Enfin, je ressentais ce regain de confiance, marcher dans la rue en me disant que je pouvais berner les gens, leur faire croire que mon état était normal, sain. Mais comme c'est terrassant d'avoir, tout juste après cette pensée mieilleuse, d'avoir à se moucher (à chaque 5 minutes), ce qui défait totalement le pauvre rôle du renouveau de séductrice auquel je fabulais. Je prends du mieux. Aujourd'hui, j'ai réussi à aller à l'école (sans prendre de notes, au-dessus de mes moyens), me maquiller, mettre mes verres de contact, prendre ma douche! sans fondre! et terminer un travail scolaire pour demain. Prévois même me limer les ongles, plus tard ce soir. La vie semble reprendre son cours, je pourrai peut-être réellement déménager la semaine prochaine et me sentir heureuse pour vrai (présentement suis trop épuisée). J'espère être serveuse dans un club de jazz. C'est mignon. Surtout avec un foyer (ça fait cha-leu-reux).
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Pour s'incliner
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