Conclusion.

Depuis un bon moment je sais que c'est le temps. Ma crise d'adolescence est finie depuis longtemps. Je vis heureuse, un bonheur tranquille et ça me va parfaitement, je ménage mon coeur pour de longues années de bonheur. Je dois fermer et continuer ailleurs, par respect pour le manoir. Cet été il se construira en première phase pour vrai, en béton et en pierre.

À bientôt, avec les larmes aux yeux.

Hier.

Porter des bottes de pluies avec des lunettes de soleil. Oublier le déo et me sentir encore plus mal de n'avoir qu'une version chimique dans mon sac, mais au moins suis rescapée. Entre quelqu'un dire des méchancetés sur une amie dans son dos, qu'elle conne. Tomber en amour une millième fois avec imdb. Me nourir à la guacamole et bière blonde devant le hockey, et anticiper avec plaisir une saison entière de faces de Maxim Lapierre.

La vie merveilleuse.

Lundi j'ai parlé comme je ne l'avais jamais fait avant. En racontant l'exploit à ma mère plus tard, je lui disait que j'ai parlé plus en trois heures que dans toute ma carrière scolaire. Impressionnant. Et le mieux, c'est que j'en suis sortie stimulée, vraiment heureuse d'avoir participé. J'ai encore l'impression que ce que je dis sort croche, les mots n'arrivent pas assez rapidement pour mes idées, et surtout dans le court temps alloué à la parole, pas le temps de tout réfléchir et mettre en joli. Ça ne me semble jamais clair, toujours l'impression d'allonger vers du rien, mais quand même, j'ai parlé. Enfin me sentir dans un cours à ma place, à comprendre les enjeux et avoir des tas de références, pas juste dans mon passé d'études, mais dans ma vie, ma culture à moi. Ça m'a vraiment fait du bien. Savoir que je pouvais encore, que de sauter au doctorat, c'était pas juste être dominée par des génies. Moins imposteure. En revenant le soir, je me rappelais ce que Kim dit de moi, son amie brain. Moi, un brainer, ça me fait toujours rire. J'ai pas l'impression. J'y mets pas le temps, ni l'effort. Ça a toujours été facile, sans trop de complications, naturel surtout. C'est ce que j'ai besoin, sentir que c'est naturel, ça me vient et la plupart du temps ça fonctionne. Un bon soulagement, en plus de tout le reste.

Je sais être émotive.

Pleins de choses qui arrivent, après les plus de 14 litres de salsa, j'ai mal au poignet, la tendinite qui revient parce que coupage de trop de légumes, ça me fait rire je me sens un peu nulle. Ce matin c'est l'enfer, la suite du mauvais feeling après le trop de party du week-end, mais ça va passer, ua moins je sais pourquoi. Mais disons que la vie n'aide pas. Camille est morte cette nuit et là je suis très émotive, je marche jusqu'au métro, c'est mon instant de réflexion, toute seule dans le matin je peux me concentrer, toute mon tête est libéré, et là je réfléchis encore à la mort, à la pauvre Camille qui n'en pouvait plus et qui voulait mourir et je ramène à moi, je n'ai pas hâte que ça m'arrive, c'est ce qui pourrait me faire peur dans vieillir, perdre le bonheur que j'ai tant présentement. Et puis j'ai mal au coeur ce matin, donc pas possible d'éplucher des tonnes de recettes sur internet pour me changer les idées. Gros mélange de tristesse refoulée, de fatigue de salsa, de fatigue de party, de stress d'école de travaux pas faits, de vie qui roule trop vite. Malgré tout je suis heureuse pas possible, avec Éric toujours parfait, au bon moment, et je veux pas que ça change même si tant de choses sont de mes souhaits.

Les yeux croches.

Cette nuit, un autre rêve vraiment trop excitant et aujourd'hui je me sens total flirty ! Un grave mélange de mon intoxication de True Blood et de la super fin de semaine en amoureux au terrain, au bord du lac. C'était moi au camp de vacances, camps de jour au centre des sciences et mon gentil animateur aux cheveux bruns si doux. Et c'était rattraper le temps perdu de quand j'ai manqué une activité, et je dégringole au bas des escaliers et il descend lui aussi et on rigole et c'est vraiment trop doux. Tout passe par des clins d'oeils et des tas de positions de coquine en valeur, il me regarde et ce sont les petites étoiles du désir que j'aime tant voir, la rigolade au fond du coeur et jouer, encore et encore. Alors on est ensemble mais je sais pas si ça pourrait durer, être sérieux. C'est qu'il en passe des groupes dans un été et moi suis là qu'une maigre semaine, simplement de passage. Il fait ça souvent avec les filles ? Je veux demander conseil à son copain pas si copain, le fort le mystérieux tout en noir, protégé par les gardes du corps. Je vais face à son immeuble, tout en haut de quatre étages, je passe par dessus la balustrade et je pense fort fort que j'ai besoin de lui. Je sais qu'on est connecté et que c'est dangereux, mais je peux pas m'en passer. Son garde acquiese, la nuit vient tout juste de tomber, et il sort de sa trappe style morge, ouf il est nu et ne met que son chapeau haut de forme et moi j'aime beaucoup ça, mais finament il doit se replier, mon animateur m'a saisi du bout de l'oeil et je dois partir avec lui, j'ai pas ma réponse, mais certaines palpitations. C'est quand même excitant. Puis l'animateur me reproche de jamais aller chez moi, mais ma chambre chez mes parents n'est pas si romantique, et il a peur que ça soit style Britney Spears partout et moi je me demande si j'ai bien enlevé mes posters des Backstreet Boys depuis le temps. On s'amuse beaucoup chez lui, mais j'ai maintenant l'oeil qui vire toujours vers l'arrière, à me demander si, et pourquoi l'effet de l'autre, surtout quand il m'a retrouvée, perdue dans le grand bureau, au milieu des imprimantes et c'était vraiment mmm. Et aujourd'hui je repasse tout la séduction dans mes rêves ça fait pas de mal ça me donne juste envie de retourner aux jupes plus courtes, surtout avec la chaleur, et j'ai quand même hâte de dormir encore.

Vampires.

Je suis vraiment déçue pour mercredi parce que je travaille toute la soirée, je pourrai pas être aux premières loges pour Twilight, ni me faire la soirée spéciale qu'ils proposaient, avait un intense se repasser les deux films précédents pour mieux être dans le jus du troisième. Mais Éric m'a fait être très raisonnable, il m'a dit qu'il y aurait trop de monde et qu'on était mieux d'attendre à la semaine prochaine. J'ai pris une bonne respiration, et j'ai convenu. Mais s'il pleut ce week-end, on ira faire un tour. En attendant, j'écoute en mode super rapide tous les épisodes de True Blood, question de rester chez les vampires sexy, et aujourd'hui je porte des mini-shorts mais suis un peu déçue, semblerait que j'ai pas le derrière aussi bombé qu'Anna Paquin et me demande ce que je pourrais faire pour améliorer. Du sport sûrement, faudrait bien. Alors j'imite le style avec un short quelques fois et beaucoup de petites robes, plus que elle, mais bien dasn la gamme ordinaire. Sans trop m'en rendre compte même, juste vraiment macérer dans l'univers. Comme après le premier Twilight revu 20 fois en boucle la première semaine, j'ai porté tout ce que j'avais de bleu dans ma garde robe, du maquillage argenté, etc. Mais le deuxième j'ai moins accroché, pourtant j'adore le doré, mais yavait moins l'univers complet peut-être, moins accrocheur, pas transportée. J'ai pas porté de cape rouge non plus. On verra ce qui ressortira du troisième, mais je pense que ce que Anna me va mieux que Bella.

Sparte.

Cette nuit j'ai rêvé que je voulais coucher avec Sparte. Ce qu'il était viril. Mais dans mon équipe à la comédie musicale, j'ai fini avec Julien, le lâche maigrichon. Je lui parlais dans l'oreille pour que la responsable qui expliquait le projet nous entende pas, alors je lui prenais la nuque pour être juste tout près de son oreille, mais lui il s'est mis à râler. Maudit Julien. Il m'a dit qu'il n'en avait rien à faire que je lui parle de si proche, il a une soeur et ils font ça tout le temps, mais moi suis pas sa soeur. Et puis, je lui ai répondu qu'un mec qui souffle dans mon cou oh si près des baisers et qui se met à râler, c'est certain qu'il est excité. Il a pas trop su quoi dire. Et moi j'ai regardé Sparte, trop viril, et nos yeux se sont dit qu'on attendrait mais qu'on savait bien qu'on allait finir ensemble.

Hier et ce matin, bonnes et mauvaises journées à la fois. Rien de modéré. complètement l'un et l'autre. Hier un début d'infection urinaire, qui finalement se calme en après-midi. Et une déshydration complète, sans rétablissement, qui dure encore. À la fois, découverte de l'association de la cystite interstitielle, qui finalement semble mettre en lumière mon problème. Et peut-être quelques moyens de vivre mieux. Tout ça pour dire que j'adore google, sinon, ce serait resté cet envie inlassable, continue, et franchement désagréable. Cette nuit, rechute, nouvelle crise, pire, sûrement parce que chez moi, j'ai le droit de tout faire, alors pas de sommeil à partir de 4h, toilette, lit, toilette, remords d'empêcher Éric de dormir sa dernière heure, bonheur qu'il se lève tôt, je peux jaser un peu mon malheur. Donc toilette permanente, un répit pour vérifier l'heure d'ouverture du CLSC. Et maintenant je l'adore profondément: à 1 minute de marche, je peux me rendre facilement, et juste 2 personnes avant moi. Juste pour ça, je me sens déjà mieux, ai bien hâte de savoir si mes problèmes sont des bactéries continuelles ou une vraie ci, et alors là ça serait vraiment très nul. En somme, avec tout ce problème, je réalise déjà que mon corps vieilli, rendu vieux, en moins bon état qu'à mon adolescence, des parfois douleurs sans trop de raisons, des maladies qui s'affichent. Je n'en voulais pas, mais j'ai pas le choix.

Mon impression, c'est que je suis pas mal laissée à moi-même. Parce qu'ils ont pas l'habitude des étudiants sans expérience de recherche, parce que au doc, on a d'abord fait la maîtrise, habituellement. Mais pas moi. Et c'est supposé être normal dans le programme, mais ça fonctionne pas toujours selon les plans. Alors suis pas mal toute seule, et oui ça me dérange un peu. J'ai peur de pas faire comme il faut. Faut que je me raisonne que ya pas de chemins de tracés, et personne a jamais fait mon sujet, donc. J'ai l'impression que je vais continuer à avancer selon ce que je ressens, plus par la pulsion, l'intuition qu'autre chose. Un doc basé sur l'intuition ? Semblerait-il. Jusqu'au jour où ils se rendent compte que c'est pas scientifique scientifique tout mon bagage, et je sens que j'aurai des précisions, mais trop tard, parce que méthode différente, on peut pas réellement réécrire une phrase et penser qu'elle va bien sonner. Dire mieux ? Peut-être. Mais jamais sonner mieux. Faut effacer au complet et refaire. Pour une thèse, c'est long. Alors je me prépare déjà aux armes à défendre ma thèse sans fond, avec ce quelque chose d'incontrôlable qui est dans mon incompréhension (et dédain) du style académique. Mais puisque je n'ai aucune ambition universitaire et que je me mets un point d'honneur à rester une chercheure cute, suis certaine que ça va finir par passer.

Mon analyse 1:

Après avoir regardé seulement 2 tiers de la partie, je suis d'avis que c'est différent. Suis peut-être devenue fan des Canadiens suite à un match au centre Bell (perdu), mais le plaisir de l'analyse l'emporte, et c'est une sacré bonne excuse pour ne pas se concentrer sur mes travaux qui tardent. Alors je reconnais les bons trios, les propriétés de chacun des joueurs, et m'exclame sans possible à toutes les occasions. Je crie comme une fille (une des pires), mais j'analyse de plus en plus en homme, avec les subtilités des muscles et tous. Alors après les supers matchs contre les C, on avait espoir, mais surtout le stress que ce soir, c'était pour donner le ton. Et ce que j'ai vu, c'était oui, bien joué si on veut être partisan, mais franchement les Pingouins semblaient toujours plus sur la glace, en S.P. toute la soirée, toujours rendus en grand nombre dans toutes les zones. En somme, le grand déficit, c'était que les méchants patinaient plus vite. Et en plus, la I.N. a vraiment fait mal. Alors les punitions, c'est non (ouain, super conseil, je sais). Quoi d'autre ? Suis pas trop impressionnée par Sidney, il est bon, oui, mais pas encore au niveau de l'idolâtrie que je lui portais. Lèvres de suceur contre d'autres, j'ai mieux aimé Subban.
Et changer Halack, c'était un peu inférieur (surtout quand on annonce une soirée Halaktrisante !)

Adam Lambert.

J'expliquais à Éric pourquoi j'étais ce monstre de paresse, passer mes journées à me lever avec lui, avoir des immenses matinées de libres, et toujours ne rien faire de mes travaux. Parce que c'est bien beau dire que j'y réfléchis, que ça passe dans l'inconscient, le temps de former quelque chose de valable, il faut un jour le mettre sur papier, faire ce qu'on me demande. Mais me voilà sans trop de limite de temps, avec cette pression de faire le meilleur de moi, d'être à la hauteur de tous les autres qui me semblent meilleurs, qui me savoir savoir au moins un peu ce qu'ils font. Mais moi, je comprends pas trop la différence entre ce que je dois faire et ce que je faisais. Et c'est là que j'ai peur d'échouer. Donc je fais rien. Et Éric qui me répond que je suis la meilleure, je l'ai toujours été. Et je lui réponds qu'il n'est pas objectif. Et Éric me répond que j'arrive toujours à faire du super meilleur, juste à me ploguer sur T'es tellement belle, un paquebot géant dans la chambre à coucher, version Marc-André Fortin, pour être plus qu'à niveau.
Ce matin, même répétition, plein de bonnes intentions, mais rien de fait, sinon me sentir coupable de n'avoir même pas toucher à mes notes. Mais en raclant l'internet je me retrouve avec Adam Lambert, et Whataya want from me. J'y retrouve les mêmes qualités que l'autre, et parfaite pour être jouée à répétition, une nuit durant, à juste changer les idées pour plonger dans un autre monde, oublier que je n'ai pas envie de travailler, et clancher l'écriture au rythme. J'adore Adam Lambert. Il s'avère ma solution, et j'aimerais vraiment lui ressembler, si je devenais un homme: la peau trop douce, lisse, et pouvoir porter le khol ô si mieux que tous les autres, il ne se prend pas pour un dandy original au visage trop maigre comme Johnny Depp, il n'a pas les cheveux long, ne semble pas sorti tout droit d'un clip de Muse. Et je suis certaine qu'il a des fesses rebondies.

Réglé.

Tout s'est bien réglé dès le lendemain, simplement 30 minutes au lit à me demander quoi faire, mais c'est finalement tout naturel: pas possible de rester fâcher, un simple bonjour et c'était rapidement les explications des blessures pour chacun. C'était pas mal égal, alors c'est terminé. Rapide.
Et aujourd'hui j'apprends que les bananes risquent bien de disparaître des épiceries, du moins jusqu'à une nouvelle espèce.
Ma vie va vraiment bien.

Haine.

Présentement je le déteste. Je sais que je l'aime peu importe, même dans ce moment ou je le déteste, mais c'est plus fort que moi. Je me sens un peu nulle d'avoir ces sentiments qui me semblent totalement féministe, mais au fond, ce n,est pas ma femme intérieure qui est blessée, c'est seulement mon intégrité à moi, ma propre personne, toujours mon individualisme dont j'ai besoin. A-t-il eu cette poussée suite à mon désir de la soirée avec ces anciens ? Jalousie ? Ou simplement après mon commentaire négatif, de plus en plus rare après l'alcool, car je sais bien que c'est négatif.
Mais comme toute bonne femme au foyer, je vais attendre à demain, parce qu'il est si dans la pièce d'à côté, et que je ne suis pas toute claire moi-même.
Mais tout de même, ma colère est réelle, même si rare.

Ma thèse, toujours.

Rencontre avec le co-directeur, il est super, pas envie de me pousser dans ses choses, plutôt respect de ce que je veux faire. et j'ai beaucoup aimé quand tous les deux on était très enjoué sur mon projet, juste à sortir les titres d'horribles livres, films sur lesquels je pourrais travailler. Science-fiction, para-littérature, série B, James Bond, bd, pour moi tout ça c'est super. Beaucoup mieux que de faire une thèse sur combien les phrases de Proust sont trop longues, même si je l'aime. Et suis trop heureuse d'enfin avoir quelque chose vers quoi chercher, et surtout sentir que c'est vraiment une bonne voie. Ça fait du bien. Et puis me reste juste à fouiller, lire, voir, à répétition, puis me créer un système de classement, une méthode de travail pour m'y retrouver, parce que d'ici 5 ans, j'ai beau croire ma mémoire, faut pas trop me prendre en acquis. Alors classement et nord, système d'archivage de données pour mon tête. Un été vraiment super j'ai hâte.

Hors de ma zone de confort.

Vendredi suis allée chez le coiffeur, question de renouveler ma blonditude. Et on a tenté la teinte plus foncée, question de faire changement. Juste un petit peu, je me disais, ça sera bon pour mon teint. Mais voilà, ai fini châtaine. Oh, la couleur est jolie, mais bizarre, un peu indéfinissable, quoique en harmonie avec mes yeux. Mais moi je voulais encore être blonde. A espérer que ça pâlira très rapidement. Alors depuis je me sens bizarre. Ai perdu un certain standing on dirait. Pas nécessairement la confiance, parce maintenant je me sens plutôt sportive, très olympique en châtaine, cheveux un peu court, prête à un sprint et beaucoup d'efficacité. Mais beaucoup moins crédible avec mes immenses lunettes de star qui se cache. Tout un jeu qui se perd, je redeviens comme les autres, avec les cheveux plus mornes. J'ai déjà hâte de redevenir blonde, même si c'est pas vraiment ma couleur parfaite. Pas certaine que je regrette, pas jusque là, mais j'aimais bien, le jaune.