Yen a qui fouillent les ossements.
Ce que je pourrais dire, c'est qu'en gros, je me sens appaisée. Je n'ai plus la violence au monde, plus de fiel, je me suis construit un monde de routine avec juste assez de place au plaisir, pour ne pas oublier la vie. J'ai le souffle plus lent, mon visage a arrêté d'être engorgé, sanginaire. Mes dents sont pour le sourire, je ne mords plus vraiment. Je suis sage. Oui, c'est la partie qui remporte maintenant. Mais ya toujours des moments où me demander, pas savoir si c'est vraiment ça la vie rêvée, si c'est vraiment cette petite marre d'eau claire, tranquille, fraîche. L'énergie qui gronde ne peut pas toujours sortir, c'est la raison qui parle. Mais j'ai parfois l'impression que mon feu à moi c'est celui de graisse comme brûlent les inuits, juste assez pour faire fondre de la glace en eau, survivre un temps. Mais c'est plaisant les inuits, j'aime ça profondément aussi. Je me demande juste si je verrai le reste sortir, c'est comme un tourbillon dans le bas, mais c'est pas si difficile à survivre. Ça me garde debout, un peu plus alerte tout le temps, rien oublier, savoir à quoi m'attendre. Mais c'est peut-être trop de prévisions aussi.
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Pour s'incliner
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