Ze manoir

lundi, juin 01, 2009

Le marché de la poésie.

Je suis allée au marché de la poésie ce week-end. Ça m'a pris deux minutes. Je suis entrée, je suis passée devant chaque table, puis je suis ressortie par l'autre porte. C'était plate. Je n'avais pas envie de m'arrêter et feuilleter aux tables, pendant que les représentants des maisons d'éditions me fixent, tentent de savoir si j'aime ça, attendent de voir si je vais passer un commentaire. Je peux faire ça ailleurs. Sinon, les couvertures étaient presque toutes laides, pas attrayantes, tenter d'avoir l'air de classiques. Trop peu de design et de tape-à-l'oeil. Et surtout, trop peu de beau monde. Ce n'était que des gens mal habillés, et des vieux aux cheveux longs mal entretenus. Ça ne donne pas envie d'aimer la poésie. Ils avaient bien l'air de s'amuser, eux, les vieilles aux cheveux courts et les vieux aux cheveux longs. Mais moi qui ne les connaissais pas, je n'avais pas envie de rester, de me faire voir et de flirter. Mauvais marketing. Ils peuvent se plaire sans les apparences, mais ils n'attireront personne comme ça. Ça serait si simple. J'ai découvert la poésie en fondant sur la photo de Rimbaud dans mes livres d'école. Trop mignon, il a l'air de 12 ans, mais quand on apprend qu'il en a en fait 17, on se permet le fantasme et ce qu'il écrit devient très bon. Je me suis ouverte à la poésie française classique. Puis, Saint-Denys-Garneau. Trop beau. J'étais vendue à la poésie québécoise. Finalement, David Wormäker, tout en sex appeal un peu féminin, et j'ai enfin aimé la poésie québécoise contemporaine.
Mais au marché de la poésie ce week-end, personne n'était beau. Je n'ai pas aimé le marché de la poésie.

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