Ze manoir

samedi, février 20, 2010

À chaque fois qu'Éric part le temps d'une soirée, je me sens comme si c'était la fête. C'est-à-dire manger un peu de tout en tout temps, mal souvent, me laisser tomber comme si je n'avais plus rien de mon corps à m'occuper. C'est toujours la musique très forte, trop forte qu'on entend rien d'autre, et moi danser sans sous-vêtements et ça bounce baby bounce, on s'amuse, jusqu'à la sueur, tout ça même si c'est mal fait. C'est me brancher à mon ordi et me sentir très libre de passer la soirée à détailler le sens profond du dernier vidéo de Britney, à espérer d'avoir été elle, puis sauter à Twilight et fantasmer comme une adolescente, repenser à mon adolescence, puis ne plus vouloir y penser parce que je me considère vraiment mieux maintenant, mieux maquillée mais moins lolita. Alors à chaque soir qu'Éric part, je me dis que je devrais être une bonne femme au foyer et tout nettoyer, mais je finis fondue a refaire mon éducation vidéo, tout en espérant qu'il rentre tôt. Au fond, ce sont mes moments à penser ma vie sans tout ce que j'ai, à revoir selon mes aspirations d'avant lui, à me dire que je veux devenir vedette de vidéoclip, et aspirer, aspirer, vouloir des tonnes, et penser aux costumes, aux vêtements hors de l'ordinaire mais vraiment plus joli que Lady Gaga, à me dire que j'ai tous les potentiels du monde, peu importe. À cesser un instant de me dire I love my life et plonger dans quelque chose d'autre, plus proche du roman, de la musique sombre en dentelles noires, et de la science-fiction. Oh oui, après rêver d'Éric, comme je rêve si souvent d'avoir ce qu'avait Leto II.

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Pour s'incliner

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