Mon stress et la terre.
Après l'horreur de ma première journée en classe, la semaine s'est reposée. Tout de même, j'ai continué à subir l'assaut du stress. Je ne suis pas une fille qui vit trop bien avec les changements, en fait, je me connais assez pour savoir que je suis mieux d'être bien préparée pour survivre zen au nouveau. Alors mon échec en ce dénbut de programme, c'était dur.
J'ai réussi à me résonner comme une grande, je sais me parler, relativiser, etc, mais quand m,ême, le stress lâchait jamais complètement. À tous les jours, c'tait une boule au fond de la gorge, juste au-dessus de la poitrine, un petit moteur qui se mettait en marche du moment que j'avais un peu de temps pour réfléchir. À cuisiner, j'étais bien. À être collée contre Éric, ça allait bien aussi. Mais sinon, le stress par en-dessous, pas celui qui rend la voix bizarre et qui épuise physiquement, mais plutôt le stress qui te rappelle que tu te sens mal, celui qui fait craindre la semaine suivante. Et puis on est allé chez nous, à notre terrain en campagne. On a mangé sur le bord du feu, on a regardé les étoiles et on a dessiné le plan de notre future maison. On a fait le tour de notre propriété, vu l'état des arbres, coupé du bois pour l'hiver. On a fait cette vie qu'on veut mener, sans bruit autour, sans voisin à la vue, juste nous et l'air. Et j'étais bien. Et moi qui n'a jamais été une fille de nature, j'y ai perdu tout mon stress, à redescendre vraiment sur la terre, et à voir concrètement, enfin, un des rêves qui est là, à quelques volumes de béton de la réalité.
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Pour s'incliner
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