Je me sens mieux.

L'immense satisfaction de savoir enfin où je m'en vais, savoir ce que je vais faire. Enfin mon projet de thèse que j'ai trouvé par moi-même, et que je prévois défendre jusqu'au bout, me défendre des désirs des autres à en faire tout ce que je ne veux pas, et à me défendre de moi, je le terminerai. La satisfaction aussi d'avoir mis le doigt sur ce qui m'habite depuis tellement longtemps que je ne l'ai pas oublié, mais mis de côté sans m'en rendre compte, jamais pensé que j'aurais pu travailler là-dessus, on m'a jamais dit que ça se faisait (et que c'était aussi stimulant).

Le Nord, le Grand Nord, la nordicité, l'artique, la Scandinavie, les Inuits, le froid, la neige, c'est tout moi ça. Jamais vraiment été québécoise, aucun esprit d'appartenance, sinon l'habitude. Mais là, savoir que je vais travailler sur le Nord, c'est savoir que je vais enfin creuser ce que j'aime depuis toujours, sans trop savoir pourquoi, mais qui me correspond, oh oui, trop bien. Je n'aime pas vraiment l'été, j'aime l'hiver, j'aime la neige, j'aime l'Islande et je rêve tous les jours de la plage de Vik. Ma vie est encore plus belle, et le stress a presque tout disparu.