Je suis bonne.

J'ai passé la mi-session de mon début universitaire. Sans immense passion, mais avec beaucoup d'intérêt. Et tout ce que je trouve à dire, c'est que je suis vraiment bonne à l'école. Vraiment très bonne. Je m'impressionne moi-même. Je tire du plaisir à être bonne à l'école. J'aime y performer. Et j'aime l'école en elle-même. On dit que l'école est faite pour que les filles apprenent bien, que les gars sont défavorisés. C'est comme si on arrivait à former son cerveau autour d'un format pour mieux réussir, penser à la manière de l'école pour réussir. Comme pour les mots croisés, une fois qu'on comprend l'angle des définitions, les mots croisés ça devient facile. Alors je suis vraiment très bonne à l'école. Je comprends comment ça fonctionne. Mais finalement, je ne me sens pas coupable d'avoir les idées fasçonnées par une institution, de penser de la manière désirée pour réussir, jouer un peu sur la manipulation. Passe que j'aime ça. J'aime l'école. Je vois pas en quoi ça change que se soit une performance scolaire ou la réussite d'un mot croisé ou gagner une médaille en natation passe qu'on maîtrise la meilleure technique et qu'on la pratique. Je suis bonne à l'école et plus le temps passe, plus j'essaie d'arrêter de me sentir mal passe que je suis bonne, passe que je dépasse les autres. J'appends à assumer mon plaisir de la réussite. C'est mon bon domaine de compétition.