La louve des celles trop sensibles.
Ce soir j'ai qu'à écrire à toi. Ce soir je t'écris au tu parce que c'est de toi qu'on parle, parce que c'est toi le point convergent des idées. Je sais, t'aime trop ça être au centre. Mais on va tellement plus loin, même sans toi. Tu t'imagines un monde irréel, une vague de rêves. Tu te vois déjà au sommet (de quoi au fait?), tu te vois indispensable, comme si ton absence crée un long couloir de vide, une marche de condamnés sans ton aura bénéfique. Tu penses jouer si bien ton rôle appris dans les livres, dans les films, dans les clichés. Mais au fond tu sais que tu doutes, tu te questionnes et t'amènes toujours devant, toujours ton rôle. Mais à s'arrêter, c'est là que tu ne trompes plus personne, c'est là que les plus rusés savent mieux que toi t'utiliser. Mais toi tu penches vers des celles, vers celles qui se donnent corps et âmes, généreusement. Tu penses que jouer est bien drôle, tu combats des envies de sérieux. Tu penses jouer quand tu sais même pas ce que tu fais, quand tu appliques des règles acquises, quand tu appliques tes clichés chouchoux. Tu t'amuses trop à souffrir tes celles, mais tu ne sais même pas ce que tu veux vraiment, tu te déchires avant même de te comprendre. Tu es trop jeune encore peut-être. Tu trouve que j'ai changé, que ton idéal a battu le camp, qu'il a foutu trop chaud ailleurs. Tu n'acceptes pas d'être qu'un parmi d'autres, la réalité qui t'éclate le visage t'entaille si gros que tu t'aveugles de sang. C'est pas que tu comprends vraiment rien, c'est plutôt que tu veux pas le savoir et que tu cherches pas en profondeur. Au fond, tu t'en fous un peu. Mais c'est normal. Ici, on s'intéresse plus à ton toi. On s'égare plus loin, de toute façon, tout le monde fini par faire son temps. Même moi, si on y pense un peu. Alors toi qui gigote tout le temps sans jamais se lâcher total, je te dirais avec certitude d'apprendre à vieillir. Parce que même une carcasse sèche. Je te dirais que la vie est faite de désillusions, surtout pour les rêveurs, mais le plus beau, c'est de continuer de rêver, d'oublier un peu, aussi (c'est plus facile). Toi qui trouves que tout dépérit loin de ton sillage, ya peut-être que toi qui s'éloigne et ta vision qui myope. Et puis si on te mettait au visage tous les éclats fragmentés de tes réalités (que tu concasses depuis combien?), là, je sais vraiment pas si tu répondrais réel, même à toi. Et pour ça t'as perdu. Et pour ça tu mérites qu'être que ta pâle imitation de Buk. En traduction.
2 Révérence(s):
A feu et à cri
Cordialemnt
Par Anonyme, à 24/7/05 04:20
Wow! Bon résumé!
Mais le message risque de ne pas être lu par le principal concerné. Dommage...
Par Anonyme, à 24/7/05 15:25
Pour s'incliner
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