Ze manoir

vendredi, juillet 08, 2005

Quelques poèmes d'écrits, hier. Qui me plaisent assez. À défaut de trouver leur sens, j'ai filé, encore, la trame par l'univers. Toujours l'ambiance. Le rythme est bon, même que ça sonne bien avec mon accent. Je sous-tends la petite musique de douceur d'été. Je barbouille fort, pour essayer de masquer les rythmes piqués aux autres, le calme volé de mémoire. Ça sent les pas chassés. Mais j'y dissimule la force pour un voyage qui fait mal. Je vois un peu plus où je vais. Un regard voyeur, si contenté presque pervers. Ou l'adhésion dans la cage de l'animal transi, en boule. Et mes yeux jaunes, dans l'ombre, qui ne changent pas. J'ai envie de continuer. Je le ferai. Trop longtemps les mots en jachère. J'écrirai cette suite nouvelle, qui n'est pas nécessité, qui n'est pas coeur arraché. La pâle contemplation de l'imaginaire, versifié au tu. Encore plus que mes cris intimes, c'est des mots déchirés. Les mots dominants, à leur service mes yeux plissés, ma main crispée, mes soupirs le coeur battant, le tête fou, rongé, la chaleur qui monte la salive s'écume, insoutenable, insoutenable, mais nan, nan, NAN. La page à remplir. Mes regards absents du corps de pioche, c'est digne du meilleur théâtre.
***
L'attaque se faisait douce aujourd'hui, fallait suivre l'air du temps, la lumière diffuse sous les nuages. Le matin tôt, très tôt, si tôt les yeux glauques, le sourire échappé au début du marathon. On se parle si peu, jamais sur le même étage. Mais il se pointe toujours. M'a déjà filé un surnom. Que je lui ai baffé au visage, ya personne qui dérive mon nom, personne qui dérive de moi sans autorisation. Ceux qui me nomment à moitié, ils me connaissaient avant même que je naisse. Tu changes tes manières ou tu me parles plus que j'lui ai dit. Il m'a tiré une langue agace. Courte journée aux taloches d'arrière-tête et aux regards qui veulent tout dire ce que tu souhaites mais ça j'y gagne toujours aller coquin c'est comme ça que je t'ai eu, t'as senti le libidineux à l'ombre, au coin des cils. Il a peut-être une copine, mais ça on s'en fout, ça empêche pas le mec de désirer. Une sale manipulatrice à ce qu'on raconte. S'il a l'habitude, ça va être que plus amusant. Il semble avoir saisi une bonne part du jeu. Il joue, sourire au lèvres. Le plus gros reste à faire. Mais il a déjà foutu ses pas où je voulais. Il embarque au jeu. Reste à savoir s'il va être capable d'y rester, parce que l'étincelle au fond de l'oeil, c'est la grossir jusqu'à ce qu'elle flotte à la paupière (mais suis une gentille fille et vais l'éteindre avant qu'il devienne aveugle, ya pas à s'en faire.)

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Pour s'incliner

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