Ze manoir

lundi, juillet 10, 2006

Tailleur-pantalon-cigarette.

Je crois que le plus difficile dans mon désir de connaître, sans aucun but précis et sans vouloir me diriger en quelque part par la connaissance, c'est le regard des autres. J'assume parfaitement bien que je ne vais nulle part avec mes ambitions. Que je rêve d'un certain néant. Passe que je ne veux pas travailler. N'aime pas l'impression de travailler. Veux apprendre et vivre. C'est magnifique. Mais les questionnements insidieux des autres face à mon plan me glace. Passe que le seul moyen de déjouer la conversation est de faire semblant de ne pas encore savoir, d'être en totale indécision. Ce que je ne vis pas. Devoir faire semblant d'avoir un plan de vie et un but. Sinon, on me prend pour une rêveuse et on m'assomme de remontance quant à mon avenir, qu'il est important d'y songer, que je ne peux pas tout laisser aller. Et que de ne pas avoir un carrière fixe, de ne pas s'assurer d'une formation d'emploi, est quelque chose qui mènera à une passable perte de moi, qui fera de moi quelqu'un qui n'a pas réussi. On m'aimera quand même, mais on sera déçu du potentiel gaspillé. Passe que réellement, j'aurais pu tout faire. Mais me pointer dans des idées qui n'apportent aucune sécurité, ça risque de gâcher la vie rêvée que d'autres ont pour moi. Et n'ai pas toujours envie d'expliquer que je préfère rester à rêver et de me boucher les yeux sur le reste plutôt que de faire quelque chose de moi.

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Pour s'incliner

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autodidacte