Ze manoir

mercredi, février 15, 2006

Je fais sentir le papier.

Dans mes rêves fantasmisques qui vont avec celui de posséder une belle maison en campagne et de faire de la popote à longueur de journée en portant un tablier et de devenir grosse et jouflue, dans le même type d'idée, il y a celui de m'installer dans le suberbe salon qui surplomberait le lac privé qui serait une partie de la cour de mon domaine. De grandes fenêtres pour recevoir la lumière douce et bleue (on ne fait pas la balance des blancs) de l'après-midi, un feu dans l'âtre et m'installer par terre, sur un tapis moelleux, plein de couleurs pseudo-classe de rouge bourgogne, etc, pour faire un peu persan qui longe les couloirs de châteaux. Donc cette installation avec méga espace et surtout aucun animal pour venir me déranger, on ajoute à ça une durée d'une semaine, en débranchant tout contact avec le monde extérieur, je mets chaque texte écrit sur papier, tout imprimer et à la mort l'environnement et sottises de forêts, tout cela pour faire un superbe ménage de mes notes. Ce qui ne prendrait peut-être que deux jours. Mais j'ai un esprit de classement assez dévelloppé. Et donc qui mène à rien. Passe que rien n'est assez classé. Rien n'a l'ordre idéal, surtout qu'un début de classement ne mène qu'à la disgression. Me perdre dans l'envie de prendre d'autres notes. Par chance, n'ai pas l'intérêt d'apporter une finalité à tout cela. Sinon, serait déjà loin morte dans un canal. C'est comme essayer de tout prévoir les coups aux échecs. Ne suis capable qu'avec les araignées, faut que ça vienne chercher les trippes, comme il dirait, pour qu'on bouge quelque chose. C'est qu'à peine quelques années de vie et encore moins d'écriture, j'ai tellement de note qu'impossible de s'y retrouver, mais ça, c'est évident, ya pas d'autre avenir pour les notes. Finir cachées sous les meubles, pêle-mêles, jusqu'à ce qu'elles bloquent l'aspirateur et finalement se fassent retrouver. Tout cela pour ma bêtise de poursuivre, en me disant que ça m'aide comme une seconde mémoire, passe que me suis habituée à tout me souvenir (même si je feins si souvent du contraire, passe que c'est si facile d'être ignorant et ne rien savoir est tellement moins pire qu'être convaincu et dans l'erreur) mais là ya trop de choses qui s'accumule et les jours passent et suis toujours persuadée de mon génie, du moins face à moi, et par chaque mot foulé sur une page, j'espère y entrer toute ma pensée, des mémoires désespérées. J'aurai toujours peur du temps.

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Pour s'incliner

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autodidacte