Mon tête en brouillon de cette lettre que je n'écrirai jamais, que j'essaierai un jour de dire à voix haute. Le début d'un roman qui a chié.
Quand j'essaie d'être claire et directe, on dirait que ça sort même pas clair et direct. Les gens disent que c'est de belles images, que c'est poétique. Pur terrible. Là, j'ai besoin de frapper les mots parce que je vois que la longueur pour faire partir la crise d'angoisse. Ya qu'une seule chose qui me fascine. Un peu comme on dit que l'oeuvre d'un philosophe, fianlement, aura toujours tourné autour d'une seule question. C'est le pouvoir qui m'englobe, c'est les relations de pouvoir que je vois toujours partout, c'est ce qui fait les lignes à travers le monde, tout est régi, j'essaie d'y voir clair, ça va, mais je voudrais voir au complet, mais là ça fonctionne pas. C'est trop grand. faudrait expliquer qui je suis pendant des milliards d'heures. Ça fera tellement plus de tomes qu'un encycliopédie. Mon orienteur (et tellement d'autres) disent que je suis terriblement mature, que je me connais beaucoup. Je passe mon temps à m'analyser, à réfléchir surtout sur moi, ou sinon apprendre sur ce que les autres font. J'ai un orgueil immense. Je pourrais pas échouer. J'ai toujours voulu tout savoir avant d'apprendre. c'est pour ça que je me vois pas me lancer tête première, ou même pas, dans quelque chose que je sais que je ne réussirai pas, quelque chose que presque personne ne réussit et surtout que je ne me sens pas prête à réussir. Je ne suis pas à point pour ça. Je n'ai pas encore ce qu'il faut pour m'investir et ressortir de la qualité. J'essaie d'être claire mais ça tourne ça tourne et ça brûle. Les relations de pouvoir me fascine. Une des sous-branches, c'est bien entendu l'apparence. C'est fascinant voir qu'elle influence à seulement un corps bien bandant, un tailleur bien ajuster ou des yeux jolis. C'est l'apparence avant tout. On excuse tellement de choses quand on est mignonne. Chaque jour, je mets au défi les gens en entier, et à chaque fois je ne réussi pas. J'ai l'impression d'échouer. Échouer faire remarquer au monde à quel point il est stupide d'accorder plus d'avantages à une mignonne. Quand j'utilise quelqu'un à outrance, c'est dans l'espoir qu'il s'ouvre les yeux, qu'il voit mon manège, qu'il se trouve stupide d'être utilisé, qu'il change un peu. Qu'il se dise que jamais on ne l'y reprendra. Je teste les gens parce que je n'ai aucune confiance. J'ai peur qu'on essaie de me rouler, moi aussi (voilà, mon jeu n'est pas qu'agréable ou sain). Je pousse à bout, j'essaie de trouver les limites, je pousse à outrance peut-être mais je me sens totalement déstabilisée parmi la société générale. Entre copains-copines, ça va. Mais des gens nouveaux, des gens en groupe, ça va plus. Je comprends plus rien. Je suis lente. J'étudie. Je suis ancrée dans un rôle parfois trop lourd, mais il sert de protection. Ya deux jours, je disais à un professeur que j'étais fragile, toute fragile, trop fragile pour me laisser aller. Je suis en danger, prisionnière du monde. Il ne m'a pas crû. Il a rit. Comme si j'étais drôle, encore une fois. J'étais pas drôle. Je le pensais total. J'ai le conflis facile entre la bête la féline, celle de la brousse, celle aux ombres chatoyante, celle-là contre la petite fille, celle qui a pas encore voulu faire un pas hors de son imaginaire grandiose, celle qu'on blesse tellement facilement, celle qui voudrait tellement être.. être.. les deux qui s'affrontent. Mais faut pas montrer sa faiblesse, sinon ya trop de gens pour en abuser. Je suis déchirée, en confusion, je sais pas pour les autres, je m'en fous, sauf si ça peut aider ma propre analyse. Parce que je sais pas, j'oscille à coups de massue et parfois ça me fatigue. C'est des explosions de violence pas possible. Je connais ma vie intérieure et je l'adore. Mais parfois je finis par me rendre compte que ce que je projette est tellement tout sauf moi. Je réalise que les gens croient trop fort à ce que je leur livre. Ils ne voient pas que ce que je montre est tellement ridicule et ironique que ça ne peut pas être moi. Parce que je sais ce que suis d'autre. Quelques personnes le savent. Et encore là. C'est peut-être ce qui me permet de survivre. Être convaincue d'être merveilleuse me fait moins ronger ma solitude. J'ai moins besoin de me prouver au monde. Ça me permet peut-être de classer les gens les plus réfléchis, je sais pas comment dire. Ça fait le tri plus vite. Ceux qui se foutent de l'apparence. Ceux qui me baisent pour mon corps.
Je vois trouble. C'est dur d'essayer d'être claire. J'ai pas de plan comme au collège. De toute façon, suis en accord avec cette vision de l'humain en milliards de plans. Ça se dessine pas sur une feuille. Mon tête essaie, il est bon, mais encore là. J'ai des lacunes. J'essaie de voir des avantages à quitter la liberté en m'attachant à quelqu'un. Ya pas d'arguments qui tiennent. Parce que oui avec quelqu'un t'as de la liberté en chute libre. Et puis, nan, l'attention de l'autre remplace rien. Ça peut combler autre chose, mais remplacer, ça non. Pendant longtemps, et même encore, je faisais des actions en lien à ne pas me faire ficher, classer, rien avoir sur moi. Être une suprême inconnue, pour pouvoir changer d'identité quand je le veux. Encore là, ya un peu la même optique. C'est de savoir pourvoir être tout. Pouvoir tout incarner. C'est fou comme je remarque que les gens pensent que j'ai dit quelque chose sans l'avoir dit. La suggestion est facile et forte. Sans rien dire je peux tout faire croire. C'est comme être vierge cloîtrée et parler de sexe version très malpoli. Je suis douce. Je suis fragile. Faudrait savoir entendre mon coeur battre quand on me touche, savoir saisir ma peau qui brûle quand on me frôle. Comment ça me torture quand je sais que je pourrais faire du mal à quelqu'un. Quand je sais que j'ai perdu, quand l'échec est flagrant, quand l'autre roulerait à mes pieds, à ses limites, certainement. Mais encore pire, c'est de savoir que c'est moi qui perds un peu, perds mes moyens, moi qui me sens sombrer. Qui sens la douleur des sentiments qui transpercent. Des émotions. Je dis pas grand chose, mais juste un peu trop, juste un petit filet sous la carcasse, quelque chose qui fait un peu plus que mon contrôle. Quand j'angoisse et que rien n'y vient à bout. Quand écouter du Britney Spears à répétition ne me donne plus de plaisir, quand l'exaltation de mes folleries dépensières est ruinée par quelques mumures, juste là, qui touchent juste bien près de mon lobe, quand écrire devrait être tout la nuit, quand seulement danser nue avec la pluie et les étoiles en espérant que la Lune nous vole tout le désir pour les yeux doux qu'on sait si bien nous administrer, quand ça arrive, moi j'aime pas ça. Mais là, je sais pas si je suis prête. Je sais pas ce que je veux, j'arrive pu à réfléchir trop rationellement. Je sais pas si j'ai envie de faire cette expérience avec quelqu'un. Si j'ai envie d'un type de relation, si j'ai envie de tout analyser ça, si je veux trouver ça débile. Je sais pas si j'ai envie d'avoir un cahier qui ressemblerait qu'à un bouquin de philisophie qui dissocie bien et mal total manichéisme. Mais encore là, avant de me poser, faudrait bien que je sache l'autre côté. Parce que suis total parano. Parce que veux pas me faire jouer. Parce que mon orgueil est un monstre qui m'a créé. Surtout, surtout, parce que je fais aucune confiance, peut-être parce que c'est un peu trop, trop que ce que je suis habituée de confronter. Parce que me suis créée un rôle qui me semblerait tellement intéressant de jouer. Me faire tomber serait tellement mieilleux. J'imagine des plans machaviéliques. Je sais pas comment voir autrement. J'ai l'imaginaire très grand. Me faire tomber, et quand toutes les preuves rassembler, comment terminer mon humiliation publique. Qu'est-ce qu'il aurait pas de plus beau que de faire flamber une reine? C'est grandiose. Ça me serait tellement fatal. C'est pas pour rien que je crache quand on s'approche. J'ai un territoire à défendre. À défaut de pouvoir différencier les bons des mauvais, je les éloigne tous. C'est pas juste pour le plaisir. C'est politique. Comme le reste. Des bases de pouvoir. J'ai aucune confiance. Saurais pas comment faudrait le prouver. Mais ça manque. Je peux pas le laisser sans ça. Suis merveilleuse. Ai pas envie de le prouver. Le sais. Reste à me connaître. Ai l'ai d'un suprême mélange passionnant à découvrir. Mais comme tout cas obsédé, on se tanne, plus ou moins vite, mais on voit le bout. J'ai pas envie de me faire jeter. C'est pour ça que je débarasse avant même qu'on aie cligné de l'oeil. J'ai pas envie de me faire jouer. C'est pour ça que j'approche pas, veux pas me brûler. Et surtout, ça yaurait peut-être trop de raisons pour expliquer mais pourtant aucune qui n'aille, j'ai pas envie, oh non j'ai pas envie d'aller à la chasse. Pas envie d'une basse cours de putain. J'ai essayé d'être claire, extrêmement, pour une fois. Aucune idée ça a mené ou. Nan, me relirai pas. Comme me relis jamais. C'est mon journal. Être claire. Pour une fois. Encore cette boule. J'ai choisi d'écrire, ça me perdra autant que la marquise de Merteuil, même plus.
4 Révérence(s):
ouf! tu sais, je pense que quand on va me demander à l'avenir pourquoi j'écris pas comme je suis je vais leur envoyer ton blog. Je t'avoue que ça ressemblerait à ça. Le propos surtout, enfin, ça c'est une longue histoire. Je vais t'avouer aussi que j'aimerais beaucoup plus ton blog si les textes étaient heu moins longs? Enfin bon, si t'es comme moi qui cherche à me faire aimer, j'ai cru comprendre qu'un des meilleurs moyens de pogner c'est en étant simple bref et précis. Petit conseil d'ami (je peux ben parler moi, je regarde ton profil : t'as été visitée 811 fois et moi à peine 200, je pense que je vais être jaloux).
Yargh je hais mon commetaire. Efface le okay? (Je sens que demain je vais le regretter)
Heu je pense que je vais te réécrire plus tard! Salut :-P
Par Anonyme, à 9/10/05 00:36
Ah oui pis j'oubliais, tripperais-tu sur Nelly Arcan toi aussi? Sinon y'a des liens à faire ;-) (Mais j'avoue que j'en vois partout) (coup donc j'avoue n'importe quoi à soir moi là!)
Par Anonyme, à 9/10/05 00:37
Allo.
Ce post, il est très long, trop long, c'est certain. Mais ça, c'était une bataille entre mon angoisse et les claquements du clavier. Suis coriace tu vois..
Et puis, Nelly, ai lu que Putain, qui m'a pas penchée sur son cas. Nan, je trippe pas. Faudrait que tu m'expliques. Les liens comme l'adoration. Et surtout, c'est pas qu'ya du sexe que ya la Nelly..
rl.
Par reine laurence, à 9/10/05 01:57
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Par Anonyme, à 6/11/05 05:22
Pour s'incliner
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