Celui que je ne nie pas, c'est Holden Caufield.
Je sais bien que je cherche trop à contrôler chaque élément de ma vie. Je sais bien qu'à chaque fois j'essaie de détruite tout ce qui tient encore debout, pour m'offrir un peu de tremblements. J'oscille entre le stable et l'instable. J'ai des visions magnifiques, des rêves énormes, mais ya quelque chose de tellement gros que j'arrive pas à bouger. Mes bras sont faibles. Mon fond se pourri. Étienne est en Inde et son récit de voyage est le premier jamais lu qui m'intéresse. Son style reflette sa personnalité et il me manque plus que je ne le connaissais. Il me donne l'envie des ailes. Comme à chaque fois que j'ai envie de m'enfuir. Ça semblerait tellement plus facile. Mais je me sais incapable d'arrêter l'étude. J'ai besoin de formation et d'analyse. Je peux me passer du cadre de l'école. Mais je ne peux pas cesser d'apprendre de façon rationnelle, je ne peux pas empiler les connaissances par la chair. Je passe trop tout dans ma moulinette d'esprit. Le Nunavut serait parfait. Le Nunavut qui ne laisse aucun choix d'analyser, de réfléchir. Le Nunavut qui par sa grandeur opresse jusqu'à devoir extraire. J'idéalise sûrement encore. Je risque encore d'être désillusionnée. Je m'en fous. J'arriverai à tout ce que je veux. Je suis déjà convaincue. Il reste à me polir. Suis comme le rubis immense mais brut. Il est pas encore taillé alors il sait pas encore éblouir de toutes ses facettes. Ça viendra. Suis ardente, juste avant que le joallier me retire d'une cristallisation séquelle, j'éclabousse encore avec un peu de fumée. Je veux garder cette brume qui fait la beauté des billes, je ne me vois pas acquérir une maturité qui jette mon inconscence. Je veux être une poupée hallucinée chez l'éternel.
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Pour s'incliner
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