Ze manoir

samedi, août 20, 2005

J'aime bien me plaindre d'être moi.

J'aime bien regarder les autres vivre et tenter d'analyser à ma manière. Je compare avec ma vie, j'essaie de trouver le seuil de normalité conscrit dans ce qui vogue tout autour de mon petit univers. J'essaie de comprendre comment les gens se comportent, en généeral. J'établis des tas de généralités. C'est tellement facile, tout mettre ensemble, rien nuancer. Ça permet de mépriser de façon total efficace. J'observe pour essayer de mieux transparaître dans un rôle que je confectionne brin par brin, je file dans le monde pour faire ce que je veux. Je désire pas d'attache, même que c'est mieux pas, s'aliéner sur d'autres, ça finit jamais bien, et même si, ça rend une dépendance pas nécessaire. Suis à pousser la capacité de solitaire. À réflechir seule dans mon coin les yeux braqués sur le monde. À tenter des expériences et à savourer mes victoires, à jubiler de mes prédictions réussies, on s'amuserait presque à dire sonder l'ame humaine, pour reprendre les goûts clichés. Je ne fais pas confiance aux gens, comme si quelqu'un me connaissait vraiment, il choisirait de ne pas me faire confiance. Sachant que d'autres peuvent autant se foutre de ma gueule qu'il m'arrive, que d'autres pourraient réussir à me tromper, j'aime mieux éviter pour pas avoir l'erreur. Ça peut sembler triste aux yeux de plusieurs, m'empêcher des relations intimes et profondes par pur orgueil, mais c'est pas le cas. Mes priorités, mes valeurs, sont juste pas la même chose, je fais juste pas me lancer tête première dans une histoire d'amour langoureuse parce-que-l'amour-c'est-la-seule-chose-qui-compte-vraiment. Suis pas intéressée, c'est pas nouveau. Mais j'ai quand même mes moments de faiblesse, j'ai aussi des erreurs, des choses à commettre une fois pour ne plus jamais répéter. Suis encore dans les frasques tumultueuses de la jeunesse. J'écris beaucoup, je prends des notes, des observations. Que ça relate mes exploits ou mes échecs, c'est pas important, mais je me dis que si quelqu'un tombait sur toutes mes manoeuvres, alors je serais totalement perdue. Faudrait vraiment pas, donc. À détruire. Sauf que les conserver, c'est relire et retrouver des choses à apprendre, parce qu'apprendre qu'une seule fois avec une expérience, c'est trop peu. J'ai pas le temps. Les pires écrits, ceux du malheur du type mon-amour-fou-et-puis-son-nom, ils ont été brulés conscienceusement. Suis convaincue à ce point. Faut par contre savoir combattre l'ego total qui cherche à tout conserver pour prouver sa réussite. Le besoin de reconnaissance est la faille. Parce que la plus grande réussite, c'est de tout manipuler pour se rendre à sa vie décidée, et ça, surtout, sans que personne le sache.

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