Ze manoir

jeudi, juillet 07, 2005

Journée enfer. Pour les autres. Au sens que c'était chaud pas possible. L'été enflamme les mecs encore plus que les fleurs au soleil, faut croire. Mais là, c'est rendu impossible. Je devrais même plus sortir de chez moi. Je fais pas dix minutes dans la rue qu'ya évidemment quelqu'un qui me siffle, me hèle. Faut toujours que ça soit des stupides, des pas de classe, personne avec des couilles vraiment valables. Je porte des minis, je peux comprendre, mais il fait chaud. Je fais ce qu'il me plaît, j'en laisse bien passer. Mais quand je suis à vingt pas de ma maison de banlieue tranquille, j'accepte pas le u-turn d'un débile pour me proposer un lift. Get lost! Quand je flâne seule à Montréal pour m'enduire de rythme, j'accepterais à la limite l'ultime motivation de quelqu'un à me parler. Mais pas essayer d'engager une relation quand t'as l'âge de papa. Pas quand t'as aucun style, passé cinquante ans et un sac banane. C'est dégoûtant, je veux dire, ya plus que trois fois mon âge. Nan, j'accepte pas. Ça me fait que me donner raison dans ma peur de viellir. L'âge, peur d'être laide, d'être sénile surtout. Peur de brouiller ma vision, de pas m'avouer mon âge. Mais bon, ça sera rendu là. Faudrait après que j'aime l'humanité qui vraiment me donne rien de beau à voir, je me couche je me lève et l'acidité du vomi trop près qui me quitte pas, jamais. En particulier, ça va. Mais que c'est un mince nuage, moi je flanche, ça dégoûline de goudron crachat. Les foules m'horripilent, j'y vois le modèle de ma contre-folie, du désespoir. M'asseoir dans les bras d'un copain. Zapping de la télévision. Verre de vin. Yé tu beau mon chum!.
Je m'affirme à moi par différence en sachant la dissociation. Parce que ça prend juste une personne qui comprenne pour que tous comprennent. Mais d'ici là. Je cherche même pas l'espoir. Je tangue à mes flammes.
Parce quand t'es vraiment seul, t'as pas à subir le regard de pitié des autres.
Parce que la liberté, au fond, c'est encore plus ravageur que la vérité.

1 Révérence(s):

  • La liberté politique est un rêve, la liberté personnelle une chimère.

    Par Anonymous Anonyme, à  7/7/05 13:27  

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