Ze manoir

dimanche, février 13, 2005

J'aime toujours pas les gens.

Deux soirées. Merveilleuses et terribles à la fois. Deux soirées mais exactement la même chose, les mêmes événements, la routine s'installe même dans la fête. De retour chez moi. Finalement. Pour un temps. Nouvelle rage de popsicles. Les crises se rapprochent de plus en plus. Les états critiques défilent et avancent. Faut créer soi-même les événements pour qu'il en arrive. À ce rythme, je serais bien capable de remplir huit livres de huit cent pages. Je voulais être pirate. J'étais pirate. Je voulais des amarettos sour. J'ai eu et très bu. Je voulais un mec. J'ai eu une totale facile. Je voulais dormir. Du léopard très doux pour m'accueillir. Je voulais la poésie. J'ai eu les beaux mots aux oreilles. Je voulais ne plus me souvenir, encore. J'ai bu jusqu'à la paume, les limbes recouvrent assez tôt. J'avais chapeau j'avais mini bleue j'avais amis j'avais siège. Deux soirées à tout craquer. Chamboulée, boulversée, je ronge encore, je tremble, tétanisée, ce que j'ai peur. Encore peur. Je sais pas quand me remettre sera possible. Comme un asticot sur le bout d'un doigt. J'agite dans la vide on pourrait me couper en deux en quatre je vivrais toujours sans quatres coeurs plutôt aucun. Mon ego trip, comme disent amis, me poursuit m'assaille avec plaisir. J'avais mon tête juste à moi, mes propres fantaisies et vlan tout le reste, toujours que moi, je prends mon pied comme je peux. Sous le couvert de petite miss mon tête fantasque à réaliser tous les fantasmes. Tous m'ont subit à ma manière. J'ai tout dirigé, encore. Mais un écard, un pas de côté. Je voulais être reine ignorée, voir et apprendre pour mieux mener les sujets. Mais pas. Alors j'étais toute calme toute seule toute petite dans mon coin. Tremblante. J'ai tremblé toute la nuit. Je tremble encore. De toute façon, j'aurais dû m'y attendre. La poésie, c'est physique. J'essaie de remettre, j'écris tout et rien, du moche à temps plein, parce quand j'écris je pense moins vite, mes pensées sont presques cohérentes. Les popsicles gèlent. Tchaikovsky tente de m'assainir. C'est tout ce que je peux entendre. J'ai toujours peur. J'ai seulement envie de crier, de descendre les escaliers tête en bas quatre pattes, de danser en me brisant les os sur les murs, de m'étendre dans une vraie crise, du jamais vu, de courir dans le noir, de menacer les hommes avec des patins à glace, de reproduir des clés en série, de manger des artichauts, de régner seule et fière dans mon empire, me convoquer seule dans mon manoir, tout balancer. Cet état critique, il est pour de bon, il dure, dure, c'est ma balance, en retour de ces mois de rien, en retour des mes amis stables, de mes cours stables, de mes amants stables, des mes saouleries stables. Je chaos volontairement en dedans, roulant et ruinant. Moi Moi Moi Moi Moi. Je suinte moi. Ego trip zont dit. Aller, pour mieux paraître, j'irai péter les plombs mercredi à la manif. Je ne dors plus.

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Pour s'incliner

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