Ze manoir

mardi, février 01, 2005

Breton fâché.

J'ai fini Manifestes du surréalisme. Le premier, ça va, comme j'ai dit, je comprends maintenant mieux, j'ai fait plus de liens, c'était assez bien, du moins utile. Mais le second. Au début, ça semble être simplement un règlement de compte. Se justifier face aux multiples accusations. Répondre aux critiques qui fusent. Dénoncer les dissidents. C'est certain, en avançant dans la lecture, on voit une clarification du surréalisme, de l'idée. On se rend compte que l'idée a évolué. Mais c'est dans une forme si guerrière, si attaquante. On n'explique plus les idées, on les fait découvrir à travers les oppositions entre artistes. D'un manifeste à l'autre, le surréalisme est passé d'une façon de concevoir l'art et la vie à une façon de vivre l'art de la vie. Maintenant, l'homme doit atteindre l'intention surréaliste. Elle est devenue une sorte d'entité en soi, plutôt que de construire par soi-même le surréalisme. Il faudrait s'y conformer? Ne vaudrait-il pas mieux se l'approprier pour en tirer ce qu'il y a de mieux pour soi? par soi? Ça revient encore à songer au problème éthique; l'art est-il politique? L'art devrait-il être engagé? (consciemment, car l'art est toujours tant soit peu politique.)
***
J'ai écouté le film Les liaisons dangereuses, comparer l'adaptation cinématographique après le livre. C'était un vieux français des années 60. Bien adapté au niveau de l'histoire, assez les mêmes enjeux. Mais on perd quand même le cachet des personnages, ce qui donne le charme majeur du roman. Tout ce qu'il y avait de bon, c'était la musique de Monk et l'imprimé léopard omniprésent.

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Pour s'incliner

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