Un teint de pêche.
Dans de nombreux magazines féminins (surtout), on traite de la superwomen, la mère qui fait tout, qui veut tout faire, de la méga carrière à l'amante géniale à la mère impliquée dans la vie de ses enfants et le bénévolat. On s'en fout un peu parce que ces femmes sont stupides de se laisser accabler par la pression alors qu'un bon coup de shopping leur remettrait les valeurs à la bonne plce. Parce que si on a l'air parfaite, on n'a pas besoin de l'être, les autres croient que nous le sommes, alors ça vient par le regard, et donc plus besoin d'agir autant. Mais voilà mon problème : je suis atteinte. C'est terrible et j'en suis consciente. Pourtant, je n'ai pas d'enfant, pas de carrière, presque rien. Mais je suis pauvre, je ne peux plus avoir l'air aussi idéale que je le voudrait. J'ai donc l'impression qu'il faudrait que je le sois vraiment. Que ma vaisselle soit faite. Que je mijote toujours de bons petits plats, que mes résultats scolaires tapent tous des A+ et que je sois la meilleure secrétaire juridique au monde. Et que j'aille au gym au moins trois fois par semaine (mais ça c'est plus facile à tenir parce que je croise plein de gros culs dans la rue). La pression monte, et je ne tiens que par le jeu compulsif, je m'achète un billet de 649 à chaque semaine, dans l'espoir d'être multi-millionnaire, enfin, parce que ça m'irait si bien. Je n'ai toujours pas gagné. La vie est vraiment dure avec moi.
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Pour s'incliner
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