Ze manoir

mercredi, mars 16, 2005

Mon cul.

Ya la neige qui brille et mouille plus que moi. Ya les fils électriques qui crient grisaillent. Ya mes pas qui flaquent. Mais tout ça est physique. Ya surtout mon tête qui pense.
Aujourd'hui j'ai eu le premier commentaire par un mec qui disait m'avoir beaucoup apprécié grâce à mon tête sublime et à ma jolie conversation. Pas à cause de mon cul. Pas mes jambes. Pas mes seins ma face ou mon ventre. Et j'ai beaucoup apprécié. C'était aujourd'hui.
Ce soir, je me suis gavée de rancoeur et de ressentiment. J'ai eu des envies de meutres, jusqu'à palper la jouissance ultime que serait sentir le sang bouillant sur le crâne de ma victime. Jusqu'à se taire et ne plus bouger pour s'empêcher de crier, de tout fracasser et de cracher au visage des gens. S'empêcher de tout faire pour ne pas gâcher la soirée des autres. Mais rester présente pour satisfaire sa propre rancoeur, avoir en face les visages pour ajouter un film translucide de sang et de rage. Propre égoisme de rester? On s'attendait à ce que je crise. J'ai seulement boudé. Les crises sont toujours moins intéressantes et moins agréables à vivre quand on y est préparé. Mais j'aurais été égoiste surtout d'imposer ma volonté, d'avoir plus de plaisir et d'intérêts que celle qui avait SA journée. J'ai contenu et cultivé les idées meurtres. Allons on passe outre comme si rien n'était et trop de réflexions pourraient me rendre triste. À quel point les gens voyant trop clair en moi en une petite couche, sont limités. Mais je voudrais qu'on me connaisse sans me découvrir, et je suis hautement meilleure quelconque actrice. La soirée a fini par passer, j'ai toujours le couteau au bout des doigts. En somme tout se règle en l'alcool qui me manque déjà et les pénis qui prennent trop d'importance. L'abstinence sauverait tant d'ennuis. Mais en créerait plus.

1 Révérence(s):

Pour s'incliner

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autodidacte